Traverser la frontière

Auteur -Michael

Je vais louper ma vie, voyager ce n’est pas un métier

Cet article est le chapitre 9 du livre Voyage à Durée Indéterminée

Il existe cette neuvième idée qui plane toujours au-dessus de nos têtes, celle que l’on devrait faire autre chose au lieu de voyager. Rester dans le moule, avoir un vrai travail et mener une vie « normale ». Voyager durant des mois ou des années n’est pas bien accepté par la société. Cela va être aussi le cas d’une partie de votre entourage.

Ne pas accomplir vos rêves pour vous conformer aux autres, est-ce la solution ?

Si vous avez peur de rater votre vie en voyageant, découvrez que vous êtes loin d’être seul à vouloir vivre vos rêves, trouver plus de force pour réaliser votre projet ou mieux comprendre les réactions de votre entourage à propos de votre voyage.

Les réactions négatives

Lorsque vous allez annoncer votre envie de faire un long voyage, que ce soit de six mois, un an ou plus encore, vous risquez de vous heurter à des réactions négatives. Même si certaines personnes vous soutiendront dans votre démarche, c’est plutôt l’inverse qui risque de se passer.

Votre famille, vos amis ou vos collègues vont remettre en question votre décision de partir voyager :

  • « Et tes études, tu en fais quoi ? »
  • « Mais tu as un bon travail actuellement ! »
  • « Quand est-ce que tu vas te poser ? »
  • « Est-ce que tu penses à ta retraite ? »
  • « Pourquoi veux-tu dépenser tes économies dans un voyage ? »
  • « C’est dangereux de voyager« 
  • « Tu vas perdre un an de ta vie »
  • Etc.

Ne vous en faites pas trop, nous sommes tous passés par là. Dès que vous essaierez de sortir du moule, vous vous heurterez à une certaine résistance, voyez-la comme un rite de passage pour tester votre réelle motivation. Il existe des solutions pour vous aider à partir, malgré toutes ces pressions que vous pouvez subir.

Ces réactions contre votre projet sont parfois bienveillantes. Il se peut tout simplement que votre entourage ait peur pour vous. Ils ne connaissent pas ou ne comprennent pas votre choix. Leur réaction face à l’inconnu est le repli sur leurs connaissances et ils n’ont pas conscience qu’il existe des alternatives. Il faut donc voir les choses avec un degré d’empathie, tout en gardant votre aplomb.

Une alternative est réellement possible

Vous êtes-vous déjà posé ces questions :

  • Voulez-vous mener une vie « normale » ou bien vivre vos rêves ?
  • Qui a dit que voyager pendant des années n’était pas la chose à faire ?
  • Est-ce à vos parents de décider de votre vie d’adulte ?
  • Pensez-vous qu’il existe un seul type de vie auquel on doit se conformer ?
  • Lorsque vous aurez 70 ans, allez-vous vous rappeler de votre tour du monde ou de cette année de boulot stressant ?
  • Pensez-vous regretter votre décision de ne pas partir dans quelques années ?

Prendre la décision de partir longtemps n’est jamais simple, cela va à l’encontre de ce que veut la société et de tout ce qu’on nous enseigne à l’école depuis tout petit.

Vous n’êtes pas obligé de suivre un chemin de vie défini par la société, qu’il soit « études/travail/retraite », « métro/boulot/dodo » ou encore « mariage/enfants/maison », vous êtes libre de faire ce dont vous avez envie. Tout est mis en œuvre pour que vous suiviez le « bon chemin » et être un bon petit soldat, mais il existe des millions de possibilités pour votre vie, le voyage en est une.

Si votre entourage ne vous soutient pas ou ne vous comprend pas, c’est normal. On se heurte tous les jours à des personnes qui ont une opinion différente de la nôtre. Ce n’est pas la fin du monde, non ?

Nous sommes tous humains, avons des émotions et des points de vue différents. Ce n’est pas si grave. Faites ce dont vous avez envie et ce qui vous rend heureux. Beaucoup de personnes resteront ancrées dans leurs croyances alors que vous allez grandir et vivre une expérience dont vous vous souviendrez toute votre vie !

D’ailleurs, savez-vous que dans certains pays partir un an en voyage est largement encouragé ?

C’est ce qu’on appelle « a gap year », en gros une année sabbatique. Dans les pays comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande, les pays scandinaves ou l’Angleterre, c’est très commun et bien accepté de partir voyager pendant un an. Ces jeunes partent à travers le monde après le lycée ou bien durant leurs études. Parfois, ils voyagent simplement ou font du volontariat, des petits boulots et je peux vous assurer que le fameux dicton « le voyage forme la jeunesse » est toujours d’actualité.

Si d’autres le font, pourquoi pas vous ?

J’ai commencé à voyager à 22 ans. En y repensant, j’aurais aimé commencer à voyager plus tôt. J’aurais aimé découvrir le monde plus tôt, me prendre des claques plus tôt, être indépendant plus tôt, apprendre la vie plus tôt et vivre à 100 % plus tôt.

D’ailleurs, j’ai cette idée folle que le gouvernement devrait rendre obligatoire une période de voyage de 6 à 12 mois après le BAC, avec un soutien financier. Que ce soit du voyage pur, du bénévolat, des petits boulots, accomplir un projet, etc. On formerait une génération de personnes plus ouvertes d’esprit et je suis certain que bien des maux de la société actuelle seraient moindres. Bien souvent c’est l’ignorance des uns envers les autres qui crée des problèmes.

Je suis allé à l’encontre de la société, pourtant je suis loin d’avoir loupé ma vie

Depuis quelques années, j’ai pris beaucoup de décisions qui sont allées à l’encontre de ce que j’étais censé faire.

Quand je suis parti faire mon Erasmus en Slovaquie en 2008, tous mes camarades de classe pensaient que j’étais dingue, surtout que j’étais le seul à partir sur une promo de 60 étudiants.

Quand je suis parti faire mon PVT au Canada tout seul, alors que je n’avais pas fini mes études, j’avais un anglais médiocre et peu d’expériences professionnelles, ma mère a cru que j’étais perdu.

Quand j’ai quitté mon CDI après un an pour créer mon entreprise, mon entourage a cru que je faisais n’importe quoi et que c’était bête de quitter mon emploi sécurisé.

Quand je décide de vivre dans des pays « dangereux » comme la Colombie ou « pauvre » comme la Roumanie, on me dit que je devrais rester en France, car c’est plus sécurisé.

Depuis, j’ai décidé de créer mon blog et d’écrire des livres. Un choix objectivement étrange : peu rentable, chronophage, incertitude permanente et chemin parcouru d’embûches. Et pourtant, je ne le regrette pas

Alors oui, j’ai fait des choix controversés, à l’opposé de ce que la société voulait. J’ai choisi de mettre le voyage au centre de ma vie. J’ai maintenant 30 ans, je regarde en arrière et je suis content d’avoir fait ces choix difficiles qui m’ont construit, qui ont façonné la personne que je suis aujourd’hui. Je ne regrette aucun d’entre eux, car aujourd’hui je suis heureux et libre de faire ce qu’il me plait.

Des exemples à volonté

Je connais beaucoup de personnes qui ont choisi de franchir le pas du voyage, de tenter des choses qui sortent de la norme. Je pense qu’elles s’en sont bien sorties. Vous n’allez pas mourir d’aller voyager, vous n’allez pas détruire ce que vous avez déjà construit dans votre vie.

moto pérou

Je pense par exemple à Jonathan Salamon qui était architecte à Lille et passionné de poker. Le jour où son patron lui propose enfin le Graal de notre société : le CDI, il le refuse. Il se rend compte que s’il accepte cet emploi, il sera bloqué et s’enfermera dans une vie qui ne lui convient pas. Au lieu de continuer sa carrière dans l’architecture, il décide de partir voyager en Amérique du Sud tout en jouant au poker pour financer la suite de son voyage. Imaginez-vous la réaction de ses parents !

Deux ans après, le blog de Jonathan, World Poker Trip, est un succès et il a publié un livre avec une maison d’édition intitulé Récit d’un joueur itinérant. Sa vie a fondamentalement changé et malgré un chemin peu orthodoxe, on peut considérer qu’il a réussi son pari de se créer une nouvelle vie.

Je pense aussi à Caroline, qui était ingénieure sur Paris il y a quelques années. Elle a quitté sa vie posée pour réaliser un projet extraordinaire : faire le tour du monde à pied pendant 10 ans.

Elle est partie lorsqu’elle avait 30 ans et elle est maintenant à mi-chemin dans son voyage. Lorsque je l’ai interviewée, elle se trouvait en Corée avant de rejoindre le Japon où elle doit embarquer sur un bateau qui l’emmène en Alaska.

Pour avoir discuté avec Caroline de nombreuses heures, elle transpire le bonheur. Ce voyage, ce mode de vie qu’elle a choisi loin de toutes les normes sociétales lui a permis de se libérer et de vivre une vie simple. D’ailleurs, elle me répète sans cesse que « la vie est belle ».

Il existe des dizaines d’exemples avec des dizaines de chemins différents que vous découvrirez dans le podcast de Traverser La Frontière. Voyager non-stop pendant 10 ans avec Sandro, devenir webdesigner et vivre n’importe où avec Amélie, créer une entreprise de visites guidées à New-York avec Élise ou encore faire le tour du monde à vélo avec Gautier. Vous avez le choix !

Sachez que de nouveaux métiers et de nouvelles opportunités se créent tous les jours avec un style de vie autour des voyages. Vous pouvez très bien inventer votre style de vie, rien ne vous y empêche.

Trois astuces pour trouver plus de force

Je vous conseille trois techniques efficaces pour franchir le pas, sortir de ce conditionnement et trouver la force de partir, même si votre entourage n’est pas d’accord avec vous.

1 – Changez vos sources d’informations

Comment vous informez-vous ? Quel type de contenu consultez-vous tous les jours ou toutes les semaines ?

Si vous faites partie de la grande majorité de la population française pour qui la télévision, les journaux, la radio, Internet et les réseaux sociaux sont les principales sources d’informations, sachez que le principal souci des informations que l’on consomme est notre passivité face à sa transmission. Les infos arrivent par le journal de 20H, dans une application sur notre téléphone, dans notre flux Facebook, nous les consommons rapidement, notre esprit forme un jugement rapide sur cette « vérité » que l’on vient de voir et on passe à autre chose.

Dans le cas du voyage par exemple : on voit à la télévision pendant deux minutes, l’armée qui débarque dans les favélas de Rio de Janeiro pour faire la guerre aux gangs de dealeurs avec des images choquantes ! Du coup, on va assimiler le Brésil à violence + drogue, ce qui est bien sûr réducteur. La même chose lorsque, tous les ans, les médias nous montrent des images du Carnaval de Rio avec ses danseuses à moitié nue avec des corps de rêve. On va penser que toutes les femmes au Brésil sont comme ça. Or, pour y être allé, c’est loin d’être la majorité.

Le seul moment où l’on parle des Philippines aux informations, c’est une fois par an, durant la saison des typhons, lorsque le pays est dévasté par des catastrophes naturelles. On voit alors des villages détruits et des habitants dans le plus grand dénuement. On assimile donc ce pays à sa dangerosité et sa pauvreté. Encore une fois, loin de la réalité.

Dans 99 % des cas, les informations présentées ne reflètent qu’une partie de ce qui se passe réellement, elles vous racontent une seule histoire et au final vous délivre un seul message, susceptible de vous influencer. Il faut donc faire attention et voir plus loin que le bout de votre nez.

Je ne vous dis pas d’arrêter de regarder la télé ou de ne plus consulter les informations, cela serait illusoire.

Je vous incite à choisir vos sources, réfléchir à ce que vous venez de voir, aller plus loin pour comprendre et vous « mettre en danger » en regardant des choses contraires à l’opinion générale. Changer vos sources d’informations et le type de contenu que vous consultez peut avoir une énorme influence sur votre motivation à voyager, à vivre vos rêves et pourquoi pas, convaincre votre entourage que c’est la bonne décision !

Si ce n’est pas encore le cas, allez lire des blogs de voyage, abonnez-vous à des chaines YouTube centrées sur le voyage, écoutez des podcasts sur le voyage, achetez des magazines sur le voyage ou regardez des émissions en lien avec le voyage à la télévision. Cela va changer votre perspective, je n’en doute pas une seconde !

Je vous assure que je suis beaucoup plus motivé quand je lis quelques articles de mes blogs préférés que lorsque je lis la page d’accueil du journal Le Monde.

2 – Créez votre cercle de voyageurs

Connaissez-vous le dicton : « vous êtes la moyenne des cinq personnes que vous côtoyez le plus » ?

En gros, les personnes avec qui vous interagissez le plus vont avoir une grande influence sur votre comportement et vos décisions.

Si les cinq personnes les plus proches de vous sont antivoyage, il y a de fortes chances que votre projet ne suscite pas d’engouement chez elles. Et peu de motivation pour passer à l’action de votre côté. Quand je suis avec une personne passionnée de voyage, j’ai l’impression d’être moi-même, je peux parler de tout ce que j’ai vécu, de tous mes rêves, sans jugement. Il y a une sorte de compréhension mutuelle quand on parle avec une personne qui a la même passion et cela fait vraiment du bien.

La solution est de rencontrer en vrai (ou virtuellement) d’autres voyageurs, d’autres personnes qui veulent voyager ou bien des voyageurs confirmés. Vous pourrez alors partager vos envies de voyages sans peur d’être jugé et vous pourrez avoir un retour sur votre projet, ce qui est toujours important.

Pour cela, il y a plusieurs moyens :

Sur Internet : forums de voyage (voyageforum, forum du routard, du lonely planet…), groupes Facebook centrés sur le voyage, les blogueurs voyage et leur communauté.

Dans la vraie vie : Apéros voyageurs, Verre du voyageur, Couchsurfing, Traveler on stage, Facebook (cercle d’amis), Blogueurs, Évènements de blogueurs voyage, Meetup, rencontres ABM…

Dans les deux cas, vous allez parler et rencontrer des passionnés de voyages ou des personnes qui ont envie de voyager. Cela vous donnera un surplus de motivation et voir avant coup, quels types de voyages vous voulez faire ou dans quels types de pays vous voulez aller. Cela change tout !

3 – Relativiser

Dans la vie de tous les jours, on a tendance à se monter la tête pour rien, à s’inventer des choses, à penser aux extrêmes. Si vous partez en voyage, vous n’allez pas oublier votre métier, vous n’allez pas vous faire kidnapper, vous n’allez pas devenir SDF. Dans la majorité des cas les situations exagérées n’arriveront jamais. Vous pourrez toujours revenir à votre vie actuelle après votre voyage.

Imaginez que votre espérance de vie soit de 80 ans. Si vous décidez de partir voyager durant deux ans, cela va représenter 2,5 % de votre vie. Oui, 2,5 %… ce n’est rien.

Malgré l’impact à court terme qui parait énorme, lorsque vous regardez votre vie de façon globale, cela en constitue une minuscule part. Vous ferez bien des choses avant et après ces 2,5 %. Par contre, sachez que ces 2,5 % vous procureront des expériences, des souvenirs et un impact inégalable sur votre vie.

Même si vous partez 8 ans, cela représentera seulement 10 % de votre vie totale. Ne pouvez-vous pas passer 10 % de votre vie à vivre vos rêves et profiter ?

Au lieu de « louper votre vie » comme certains le pensent, en voyageant vous allez apprendre à vous connaitre et possiblement découvrir le sens que vous souhaitez donner à votre vie. Ce que beaucoup cherchent, sans jamais le trouver. Ces quelques pourcentages peuvent vous changer à tout jamais.

Ce qu’il faut retenir :

  • Les réactions négatives de votre entourage sont normales
  • Vous allez être confronté à une résistance à ne pas vouloir vous conformer à la société
  • Des milliers de personnes choisissent une vie alternative, vous le pouvez aussi
  • Avoir une vie autour des voyages est possible
  • Intégrez-vous dans un environnement favorable au voyage
  • Relativiser sur votre projet, vous pourrez toujours changer votre situation

Livre : Voyage à Durée IndéterminéeCet article est un extrait du livre Voyage à Durée Indéterminée qui est disponible depuis 10 janvier 2017 au format papier, ebook et PDF.

C’est le livre parfait si vous avez envie de faire un voyage au long cours, mais que vous n’avez jamais franchi le pas. Il détaille comment surmonter vos peurs, voyager moins cher, gagner de l’argent à l’étranger ou encore comment planifier votre aventure.

TLF 070 : Les 10 différences culturelles entre le Vietnam et la France

Envie de voyager ou de vivre au Vietnam ? De mieux comprendre ce pays ?

Après 9 mois au Vietnam, je me suis rendu compte à quel point la culture y est différente. Dans ce podcast, je vous partage mon ressenti et mes expériences dans ce pays.

Vous allez découvrir la réalité du Vietnam, les bons comme les mauvais côtés, les habitudes surprenantes des Vietnamiens et mes conseils pour profiter un maximum de votre voyage dans ce pays.

Écoutez tout de suite l’épisode (56 min) :

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TLF 069 : Bilan de la saison 3 du podcast et l’été au Vietnam

Après 19 épisodes pour la saison 3, le podcast de Traverser La Frontière prend sa petite pause estivale.

Je suis aux commandes de cet épisode dans lequel on fait le bilan de cette belle saison et je vous donne quelques infos sur mon séjour au Vietnam.

Vous allez découvrir les chiffres de la saison 3, le TOP 3 des épisodes, mon ressenti sur les interviews, ce qui arrive pour la saison 4, le bilan de Voyage à Durée Indéterminée et ce que je vais faire cet été à Da Nang.

Écoutez tout de suite l’épisode (32 min) :

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TLF 068 : Tout plaquer à 45 ans et voyager jusqu’à la fin de sa vie

Envie de quitter votre travail pour voyager ? De changer complètement de vie ?

Dans cette interview, retrouvez Thierry qui a décidé de tout quitter à l’âge de 45 ans. Il a dit au revoir à son travail, sa routine et toutes ses possessions pour voyager avec sa femme jusqu’à la fin de leurs vies.

Vous allez découvrir à quoi ressemblait son quotidien avant de partir, comment il a pris cette décision cruciale et la façon dont il voyage depuis 2 ans.

Écoutez tout de suite l’épisode (48 min) :

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TLF 067 : Il est parti vivre à Pékin et s’est même marié !

Envie de vivre en Chine ? De connaitre la vérité sur la vie à Pékin ?

Dans cette interview, retrouvez Riadh qui vit depuis 1 an et demi à Pékin, la capitale de la Chine. Il y explique son parcours mouvementé et même son mariage avec Amina… une fille chinoise !

Vous allez découvrir à quoi ressemble la vie à Pékin, pour il s’est installé là-bas, comment il fait pour vivre sur place et bien sûr les détails croustillants sur son mariage.

Écoutez tout de suite l’épisode (51 min) :

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Il me reste 10 ans à vivre

Le médecin me regarde droit dans les yeux et me dit :

« il vous reste environ 10 ans à vivre, 15 si vous avez de la chance »

La sentence est sans appel et un poids énorme vient de s’abattre sur moi. Je sentais que mes yeux si vifs habituellement, n’avaient plus d’âme. Aucun traitement ne pourra me sauver.

Les jours précédents ce diagnostic, j’ai fait beaucoup d’examens, de prises de sang et une exploration de mes intestins. C’est lors de celle-ci que le médecin a détecté cette maladie rare. Je ne me souviens plus du nom, mais selon lui mes «intestins deviennent toxiques et mon corps se protège de moins en moins bien».

À 7 ans, j’ai failli perdre ma jambe à cause d’une maladie rare, mais je m’en suis sorti. Ici, les dés sont déjà jetés.

J’ai passé les minutes qui ont suivi l’annonce du médecin à m’interroger :

  • Qu’ai-je fait de ma vie ?
  • Que vais-je faire des 10 prochaines années ?
  • Je me pensais indestructible, comment cela a-t-il pu m’arriver ?
  • Suis-je heureux ou malheureux de cet évènement ?

Durant ces quelques minutes, j’ai commencé à paniquer, à me dire que je ne pourrais jamais réaliser tous mes rêves, que j’ai été puni pour une quelconque raison.

Je transpirais de plus en plus, mon cœur battait avec une intensité rare et je devenais petit à petit demi-conscient. Je devais arrêter tout ça, cela devenait trop réel, j’avais trop peur.

Puis j’ai ouvert grand les yeux

Allongé sur mon lit, je me demande ce qu’il est en train de se passer et je réalise rapidement que je viens de faire un rêve. Je dirais même un cauchemar. Lorsqu’on t’annonce que tu vas mourir et que ta vie n’est plus qu’un compte à rebours, cela n’a rien d’idyllique.

Il est 2H du matin et en regardant par ma fenêtre qui surplombe Da Nang tout est noir, tout est calme. Une sérénité qui tranche avec l’effervescence que ressent mon corps.

J’essaye de me calmer et de me rendormir, mais c’est impossible, mon cerveau fonctionne à cent à l’heure. Je me suis alors levé et j’ai commencé à écrire cet article, il fallait évacuer tout ça.

Pourquoi ce rêve ?

C’est une des premières fois que je rêve de ma mort aussi clairement et j’ai franchement flippé. Par contre, quelque chose d’étrange s’est passé : j’étais abattu, mais en même temps soulagé.

10 ans à vivre, voilà l’excuse parfaite pour réaliser mes rêves les plus fous, ne plus me soucier du lendemain et vivre à 200% sans prendre en compte l’avis des autres. Au lieu de constamment penser au long terme, ça sera vivre à fond sur le court terme en mode YOLO.

Je me suis alors demandé si je vivais la vie que je voulais vraiment.

D’un côté, j’ai des objectifs de long terme comme celui de fonder une famille, d’écrire 10 livres dans la prochaine décennie, de construire doucement mon empire ou de laisser une empreinte positive sur le monde avant de mourir.

De l’autre côté, j’ai envie de découvrir tous les pays du monde, vivre des expériences extraordinaires, prendre plus de risques ou profiter du plaisir charnel avec un maximum de jolies filles.

Tiraillé entre les deux, si je devais mourir dans 10 ans, le choix deviendrait évident. Ma vie deviendrait plus facile.

Plus tard

On se dit tous qu’on fera les choses plus tard, que maintenant n’est pas le bon moment. On s’invente des excuses et on reporte nos projets à plus tard. Ou à jamais.

En faisait ce rêve, j’ai réalisé qu’il y a tellement de choses que je veux faire et que j’ai accomplies si peu durant mes 30 premières années.

Côté voyage, ces prochaines années, j’ai envie de :

  • Passer 3 mois à Porto Rico et apprendre à danser la salsa comme un pro
  • Passer 3 mois sur une île perdue dans le Pacifique
  • Passer 3 mois dans la savane au Botswana
  • Passer 3 mois en Afrique de l’Ouest francophone
  • Passer 3 mois Mexique/Am. centrale à la recherche des pyramides mayas
  • Passer 3 mois en Écosse à écrire dans une cabane isolée
  • Passer 3 mois dans le nord de la Scandinavie
  • Acheter une moto et faire un road trip en Amérique du Sud
  • Fouler les steppes mongoles à dos de cheval
  • Etc.

J’ai aussi envie d’écrire un bestseller mondial, de me mettre à nu dans un livre confessions, de trouver la femme qui fera battre mon cœur comme jamais auparavant, d’avoir enfin une stabilité financière, de trouver cette maison en bord de mer où je passerai mon temps à lire et écrire dans la sérénité ou l’envie de découvrir quelle est le véritable sens de ma vie.

Alors oui, cela fait plein de choses. Je n’arriverai surement pas à tout faire, mais je dois me donner les moyens d’en faire le maximum.

Assez ou pas ?

La vie que j’ai me plait et j’ai déjà accompli pas mal de choses ces dernières années. J’ai voyagé dans une quarantaine de pays, j’ai créé et revendu une start-up, j’ai publié 2 livres et j’ai créé Traverser La Frontière qui aide chaque jour des centaines de personnes.

Mais j’en veux plus et je me dis parfois que je n’en fais pas assez. Lorsque je pense à ce rêve et cette phrase «il vous reste 10 ans à vivre», j’ai envie de placer la barre plus haute.

Pour certains je réussis ma vie. J’ai l’air heureux, je voyage tout le temps (cf voyage à durée indéterminée), je suis indépendant et un connait un petit succès.

Pour d’autres, je suis un échec. Je gagne un demi-SMIC, je ne suis pas marié, je n’ai pas un boulot stable et vis de façon marginale.

Je suis plutôt heureux, pas vraiment stressé, vis dans des endroits du monde bien sympas, je suis en bonne santé et avance sur mes projets. Je pense être dans la bonne direction, mais j’ai l’impression que je peux faire mieux.

C’est pour cela qu’après ce rêve, j’ai pris une décision importante.

Cette année, je me suis engagé à écrire mon 3e livre et le publier en novembre 2017. Je vais respecter ce pacte avec moi-même. (Plus d’infos ici)

Mais en 2018, une fois la promotion du livre terminée, je vais réaliser deux projets qui me tiennent à coeur et que je repousse depuis un moment. L’un sera un voyage, l’autre littéraire. Je flippe un peu en avance, c’est surement un bon signe !

Face à la mort

Pour moi, ce n’était qu’un rêve, une illusion. Mais pour certains ce rêve est la réalité, il n’y a pas de réveil en sueur qui vous soulage.

Tous les jours, des milliers de personnes apprennent que leurs jours sont comptés. Cela fait souvent office d’une alarme sur la signification de leurs vies et comment ils la mènent.

Je me souviens de mon été 2014, lorsque je vivais à Paris. J’ai rencontré Anne-Sophie avec qui j’étais en couple pour quelques mois. C’est une fille adorable et remplie d’une incroyable joie de vivre.

Quelques années auparavant, elle a failli mourir suite à un cancer. Elle a côtoyé la mort de très près et continue de la côtoyer avec son engagement auprès d’autres malades. Elle me disait souvent que depuis son cancer elle a appris à apprécier chaque moment de sa vie au maximum.

J’admire sa force et son courage. De temps en temps, je pense à elle et je suis reconnaissant de ne pas avoir eu à faire face à ce genre de danger durant ma vie adulte.

Dans De la brieveté de la vie, Sénèque disait :

« Loin de mesurer la longueur du temps écoulé, vous le laissez perdre comme s’il coulait à pleins bords d’une source intarissable. »

La vie n’est pas infinie et je suis de plus en plus conscient de ma mortalité.

Sans que cela m’effraie, je sais que ma vie peut s’arrêter demain comme dans 50 ans. Dans les deux cas, je ne veux pas avoir de regrets. Je n’ai pas envie de passer à côté de ma vie, j’ai envie d’exister pleinement.

Si on vous annonçait qu’il vous reste 10 ans à vivre.

Que changeriez-vous ?

– Michael

Pourquoi j’ai décidé de m’installer à Da Nang au Vietnam

Aux alentours de 19H, il fait déjà nuit à Da Nang, ville côtière au centre du Vietnam.

À la recherche d’un restaurant sympa pour diner, je roule en direction du nord de la ville lorsque j’entends un gros « bang » étrange après un carrefour. Quelques secondes plus tard, j’ai l’impression de perdre le contrôle de ma moto et que ma roue arrière part dans tous les sens.

Je m’arrête et me rends compte que mon pneu est aussi plat qu’une bonne crêpe bretonne.

Après plus de 3 000 kilomètres parcourus, c’est une grande première ! Je suis loin de mon appartement et je sais que je dois trouver un mécano pour réparer ce pneu, mais je n’ai aucune idée où en trouver un, surtout à cette heure.

Devant mon désarroi, un jeune qui parle un peu anglais s’arrête et je lui explique mon problème.

Il demande à un des commerçants du coin s’il n’y a pas un mécano et après avoir parlé à 3/4 personnes il m’indique une rue où je devrais trouver quelqu’un. Je me dirige là-bas et ne trouve rien pendant quelques minutes. Puis à un feu rouge, je croise le regard d’un vietnamien âgé qui a une bonne bouille, je me gare alors devant lui, lui montre mon pneu et il me fait comprendre qu’il peut m’aider.

Il sort alors de façon magique une caisse à outils et commence de suite à réparer ma moto, sans que je ne lui demande rien.

Il rameute un pote à lui et me file une chaise pour que je puisse m’assoir. Au bout de quelques minutes, il me montre le clou énorme qui a transpercé ma chambre à air et m’explique qu’il va en falloir une nouvelle. Son pote s’éclipse pour en ramener une au bout de 5 minutes et me montre un billet de 100 000 dongs (4€) et je lui dis OK, honnêtement j’aurais payé bien plus pour me sortir de là avec une moto qui roule !

Mes sauveurs !

Tout ça prend une bonne vingtaine de minutes, il remet ma roue, graisse ma chaine et je suis bon pour repartir. Je le remercie une dizaine de fois et il me fait signe que tout va bien, je lui donne les 100 000 dongs et il me dit au revoir.

Durant toute l’interaction, j’étais sur le cul. Le mec m’a aidé sans rien attendre en retour, toujours souriant et content de réparer ma moto.

Dans le Nord, j’avais trouvé la majorité des Vietnamiens cordiaux, voire bienveillants, mais depuis que je suis arrivé à Da Nang, je les trouve encore plus sympas !

C’est l’une des raisons qui m’a poussé à m’installer ici pour un petit moment.

Mon arrivée mouvementée au Vietnam

Depuis quelques années, je voyage à durée indéterminée. Je pars avec un aller simple, sans faire de plans à plus de quelques mois, vague au gré de mes envies, du climat et ne reviens en France que sporadiquement.

hanoi rodney

Je retrouve mon pote Rodney à Hanoï !

Au revoir le vieux continent

Après avoir passé l’année 2016 en Europe, 5 mois à Barcelone, puis 6 mois à Cluj en Roumanie, il était temps de repartir à l’aventure loin de chez moi et de sortir de ma zone de confort européenne. Après pas mal d’hésitation, j’ai mis le cap sur l’Asie et le Vietnam.

Avec un aller simple, un visa de 3 mois et mon fidèle sac à dos, je suis parti à l’inconnu.

Début décembre, j’arrive dans la tumultueuse ville d’Hanoï, fière capitale du pays. Après être resté une année en Europe, je suis bien déboussolé. J’ai mis quelques jours avant de me réadapter doucement à l’ambiance chaotique des métropoles d’Asie du Sud-Est. Une semaine dans cette ville étouffante m’a suffi avant de mettre le cap vers le nord au guidon de ma moto !

moto vietnam

Elle aura fait quelques milliers de kilomètres avec moi :)

J’ai décidé de lâcher un billet de 250€ et d’acheter une moto afin d’explorer le Vietnam et sortir des sentiers battus par les nombreux touristes. Cela fait plus de 5 mois que je l’ai et malgré un bon nombre de problèmes mécaniques, je n’ai jamais regretté cette décision !

Première fois au Vietnam

Les débuts n’ont pas été simples. Arriver à maitriser la moto, s’habituer aux « règles de circulation » vietnamiennes ou déterminer le meilleur trajet possible a demandé un peu de patience. Mais après quelques jours d’apprentissage, quel bonheur de rouler les cheveux au vent (bon avec un casque) au guidon de ma moto à la découverte du Vietnam.

En arpentant les premiers lacets des montagnes d’Ha Giang, avec mon sac à dos bien accroché sur la moto, je ressens cet énorme sentiment de liberté. Celui de faire ce que bon me semble, où je veux, quand je veux et avec qui je veux.

Cela faisait un petit moment que je recherchais ce genre d’émotions, on peut dire que j’ai été servi !

mu cang chai

Dans les rizières de Mu Cang Chai

J’ai passé 1 mois et demi entre Hanoï, les montagnes au nord du Vietnam (Ha Giang, Sapa, Mu Cang Chai) et l’ile de Cat Ba avant de descendre vers le centre du pays. En janvier, l’hiver maussade réaffirmait sa présence dans cette partie du pays et j’avais une grosse envie de soleil et de chaudes températures.

J’ai alors décidé de mettre ma moto dans un train, puis je monte dans un autre, direction Da Nang ! Par chance, la moto arrive à destination 30 minutes après moi emballée dans un joyeux mélange de palettes et carton. Je pensais la retrouver en morceaux, mais elle fonctionnait encore !

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en arrivant à Da Nang, mais je fut rapidement surpris, puis conquis. Après quelques nuits en auberge puis en Airbnb (35€ offerts ici), j’ai décidé de prendre un appartement, de prendre mon temps et de rester ici un moment.

Da Nang, meilleure ville du Vietnam ?

Troisième ville du pays, Da Nang ne paye pas de mine en arrivant. Les bâtiments bordant les rues grouillants de scooter sont insignifiants, pas de jolis monuments ou parcs en vue pour divertir mes yeux curieux.

Da Nang est une ville qui ne se dévoile pas si facilement, elle a besoin de temps. Quelques semaines sont nécessaires pour découvrir son caractère et ses richesses. Après deux mois passés ici, je commence à saisir son essence et ses différentes facettes.

Plage, soleil et cafés

Balade sur la plage

Avec un million d’habitants, cette ville n’est ni trop petite, ni trop grande. Assez pour faire énormément de rencontres et ne pas s’ennuyer. Mais pas démesuré qu’on ne sait pas par où commencer.

Nichée entre la mer de Chine et les montages (Trường Sơn), Da Nang a un atout énorme par rapport à toutes les autres villes du Vietnam : sa plage.

Des kilomètres de plages de sable blanc longent l’est de la ville ! Les plages en Asie sont parfois sales et remplies de déchets, mais à Da Nang, de gros efforts sont faits pour conserver la plage aussi propre que possible. Argument touristique oblige.

Depuis que je suis arrivé, je m’oblige à aller à la plage s’il fait beau pour en profiter. Sinon je me connais, je vais rester coincé à travailler dans un café !

C’est d’ailleurs un des éléments que j’adore ici : la variété de cafés et restaurants !

Tous les jours, je peux manger à un endroit différent, travailler dans un endroit différent et toujours être dans un esprit de découverte. Même si je commence à avoir mes petites habitudes, j’ai l’impression que c’est une exploration infinie. Notamment pour la nourriture, avec des centaines, voire des milliers de stands de street food dans toute la ville, ça me laisse de quoi tester !

Da Nang la nuit. Photo par Rodney (IG : @rodisontheroad1090)

Il y a aussi quelques attractions touristiques comme « Lady Buddha » à Son Tra, le « Dragon Bridge » au milieu de la ville, les « Marble Moutains » ou encore des évènements comme un festival de feux d’artifice. De plus en plus de touristes viennent à Da Nang et les hôtels poussent comme des champignons. Je pense que cette ville va devenir une destination majeure en Asie d’ici quelques années.

Une situation quasi idéale

Da Nang, c’est aussi la diversité de choses que l’on peut faire aux alentours. La célèbre ville d’Hoi An est à 30 minutes et l’ancienne capitale impériale, Hué est à 2H de Da Nang.

Belle soirée à Hoi An

À 15 minutes du centre-ville, il y a la péninsule de Son Tra, grosse colline composée de forêt tropicale qui surplombe la ville. En prenant la direction du Nord, longeant la mer, on se retrouve dans le célèbre « Hai Van Pass », route scénique entre mer et montagne, ce col à 500m d’altitude sépare Da Nang et la province de Thừa Thiên-Huế. Il y a aussi les « Ba Na hills » à 1500m d’altitude, station de montagne en mode Disney accessible avec un téléphérique.

Bref, il y a de quoi s’occuper. Sans compter, l’exploration de toute la côte, les villages à l’intérieur des terres, les rizières qui façonnent les campagnes ou autres cascades cachées dans les montagnes.

J’ai trouvé à Da Nang un équilibre qui me convient. Une ville à la fois en pleine croissance où l’on retrouve le confort moderne, mais qui a aussi su garder son côté traditionnel. Le rythme de vie y est tranquille, sans trop de bouchons ou d’extravagances, mais assez pour se divertir.

Moto toujours vivante après 5 mois !

Sans compter le budget à prix cassé au Vietnam

En plus d’un environnement au top. Le cout de la vie à Da Nang et au Vietnam en général est bas. Je m’en sors pour 600/700€ par mois en vivant extrêmement bien ! J’ai mon studio en centre-ville, je mange au restaurant tous les jours (à moins de 2€ le repas, je ne me ruine pas), j’ai un abonnement à la salle de sport, je sors régulièrement et je dois dépenser 10€ max en essence pour me déplacer avec ma moto.

Je fais même des petits excès parfois comme 2H de massage jubilatoire pour 25€ ou un repas haut de gamme pour 20€.

Avec la Roumanie, c’est un des pays les moins chers où j’ai vécu et je peux vous dire que j’en profite pleinement !

À la rencontre des Vietnamiens

Si je me sens bien ici, c’est en grande partie grâce aux Vietnamiens. Comme ce bon samaritain qui m’a aidé avec ma moto alors que j’étais bien en galère, les locaux seront toujours enclins à vous aider. Il règne ici une aura de bienveillance et une absence d’agressivité ambiante.

Même s’ils peuvent paraitre fermés au premier abord, rien que le fait de leur dire correctement bonjour fera apparaitre magiquement toutes leurs dents.

Par contre, ce n’est pas si simple, car il y a une dizaine de variations selon le sexe, l’âge… Je me suis d’ailleurs mis doucement au vietnamien et j’arrive à baragouiner quelques phrases. Pour être honnête avec vous, la langue est très compliquée, notamment au niveau de la prononciation. Je ne sais pas trop où cela va me mener.

professeur vietnamien

Avec Nha, ma prof de vietnamien

Des expériences positives à foison

Toutes mes expériences ici sont peut-être biaisées par le fait d’être blanc, étranger et d’attirer la sympathie autour de moi. Mais elles sont généralement remplies de bon moment avec les Vietnamiens.

Je me souviens du fou rire monumental de la patronne d’un petit restaurant quand je lui sors un « khong hieu » (« ne comprends pas ») alors qu’elle me déblatérait des trucs en vietnamien depuis 2 minutes à la fin de mon repas. Elle était dans une sorte d’état de transe, j’ai halluciné sur le pouvoir magique de ces deux mots sur elle !

Je vais dans un restaurant presque tous les jours, pour le meilleur plat de riz/poulet de Da Nang et les employés commencent à me connaitre. Une des propriétaires se balade constamment avec son bébé. Elle met un point d’honneur à venir me rencontrer à chaque fois, pour qu’il puisse me dire bonjour, c’est méga chou. L’autre jour, un employé m’a aidé à recoller une partie de mon casque qui s’était fait la malle alors que je ne lui avais rien demandé. Une autre fois, une des employées m’a demandé d’essayer ma moto, je lui ai filé les clés sans soucis. Elle avait un énorme sourire aux lèvres quand elle est revenue 5 minutes plus tard.

Le vendredi soir, je danse la salsa sur les quais de la rivière. Il y a toujours des enfants un peu timides qui viennent me voir, me disent bonjour, essayent de discuter avec moi ou bien se cachent dans les jupes de leurs mères. C’est toujours adorable et ont fini toujours par se faire des « high five » !

Il y a ce Vietnamien un peu âgé, qui est le gardien d’un café dont le job est de surveiller et ranger les motos. À chaque fois, il m’assène d’un grand sourire, vient discuter quelques minutes, essaye de m’apprendre un peu de vietnamien avec son journal. La plupart du temps, je ne comprends rien, mais ça me met toujours de bonne humeur.

Il y a ce garage auquel je rends visite régulièrement à cause de problèmes sur ma moto. Ils veulent m’offrir le thé, un truc à manger et sont toujours bienveillants avec moi. Une fois, l’un des mécanos a même essayé ma moto à plusieurs reprises pour être sur qu’il avait tout réparé.

Il y a Anh, Vietnamienne qui a vécu quelques années en France et mariée à un français que j’ai rencontré au yoga. Elle tient un café dans lequel je vais régulièrement pour travailler, mais aussi pour papoter avec elle. C’est toujours intéressant d’échanger avec une personne qui connait très bien ces deux cultures. J’ai même rencontré sa fille, aussi adorable qu’agitée, qui maitrise parfaitement le français et le vietnamien.

Il y a aussi Bella avec qui je danse régulièrement qui fait tout que je me sente bien ici. À m’inviter à prendre un café, à m’introduire à certains de ses amis ou encore à m’emmener à un mariage. Une sorte d’ange tombé de nulle part qui est pourtant bien occupé entre sa fille ou ses cours de danse.

Mariage paradisiaque et très artistique avec Bella

Enfin, je ne compte plus le nombre de Vietnamiens qui me font des grands signes et commencent à taper la discute depuis leur scooter lorsque le feu est au rouge.

Bref, on pourrait continuer encore un moment, les personnes qui impactent positivement ma vie au Vietnam ne manquent pas !

Déchiffrer la culture vietnamienne

À travers toutes ces rencontres, je comprends mieux le Vietnam et sa culture.

Sans dire que ce pays est à l’opposée de la France, les différences sont énormes. Jour après jour, j’essaie d’y voir plus clair même si je reste encore dans une obscurité persistante.

Malgré une certaine rigidité, voire rudesse dans la culture vietnamienne (cf fin de l’article), on y retrouve à travers le cœur des gens une douceur et une joie de vivre qui me donne envie de rester. Qui me donne envie d’en voir plus.

Est-ce du cette à société restée très traditionnelle ? À l’importance du bouddhisme ? À la pauvreté relative d’une majorité de la population ? Au communisme ? À l’histoire violente et compliquée du pays ces 50 dernières années ?

Je n’ai pas la réponse, mais j’essaierai de traiter les différences culturelles entre la France et le Vietnam dans un prochain article.

À Da Nang, on se lève à 5H du mat’ pour faire un peu d’exercice en groupe

Mes projets à Da Nang

Cela fait maintenant 4 mois que je suis à Da Nang. J’ai mon appartement, des amis, mes petites habitudes, mais que fais-je de mes journées ?

La même chose que depuis des années : je travaille ! J’ai d’ailleurs fait une vidéo pour expliquer comment je voyage et travaille en même temps depuis 8 ans.

J’ai trouvé ici un environnement agréable pour travailler et c’est pour cela que je reste au Vietnam.

J’ai en ce moment 3 projets principaux :

1) Écrire mon 3e livre

Après Pourquoi voyager seul ? et Voyage à Durée Indéterminée, il est temps d’écrire mon troisième livre qui sera publié en novembre 2017.

Comment je l’ai fait l’année dernière en Roumanie, j’ai besoin d’un endroit et d’une routine pour réussir ce projet d’envergure. Da Nang remplit toutes les conditions pour ça avec ses cafés pour travailler et son environnement qui me permet de me ressourcer facilement.

Sans avoir de titre, le prochain livre traitera de voyage en solo et comment franchir enfin le pas !

Plus d’infos ici sur l’écriture du livre (semaine après semaine)

2) Développer Traverser La Frontière

Le blog est passé au niveau supérieur depuis janvier 2017, notamment grâce à la sortie de VDI et un trafic qui a bien augmenté pour arriver à 10 000 visiteurs par mois. J’ai de grandes ambitions pour TLF, mais cela signifie beaucoup de travail pour les atteindre.

Que ce soit par la création de contenu via les articles, le podcast, le #RDV et les vidéos ou bien toute la partie promotion via les réseaux sociaux.

3) Lancement de MichaelPinatton.com

J’ai créé mon blog personnel depuis 1 mois dans le but de document ma mission folle : écrire 10 livres en 10 ans.

Ce site abordera la partie création, business et développement personnel de ma personnalité. C’était une grande partie de moi que je voulais partager et il était compliqué de le faire sur Traverser La Frontière.

Allez jeter un coup d’oeil : MichaelPinatton.com

Outre le travail, Da Nang a de quoi m’occuper :

  • Découverte de la ville et des environs
  • Apprendre le vietnamien
  • Rencontre de nouvelles personnes
  • Flirter avec les Vietnamiennes (qui se révèle bien compliqué)
  • Découverte d’opportunités de business
  • Accent sur le sport de ma santé (les 31 ans approchent)
  • Continuer à danser régulièrement
  • Et des visas-run en Asie obligatoire tous les 3 mois

Bref, l’ennui n’arrivera pas de si tôt !

Pour un aperçu de mon quotidien à Da Nang, je vous conseille de suivre mes stories sur Snapchat ou Instagram.

Paradis un peu déguisé

Tout cela peut paraitre bien beau. Je dépeins un tableau assez idyllique de Da Nang. Mais on est au Vietnam, un pays extrêmement différent de la France et cela pose quelques problèmes.

Au Vietnam, l’environnement et le développement durable on s’en contrefiche.

C’est un pays en pleine croissance et seul le business compte vraiment. Du coup, les mentalités évoluent très lentement. Les gens prennent la rue comme une poubelle ouverte, certaines plages sont parfois remplies de déchets et il y a souvent des histoires de pollution dans l’air, le sol ou la mer.

Le Vietnam est un pays communiste.

Du coup, la liberté d’expression est restreinte, il y a un flicage important, une élite qui se croit tout permis et beaucoup de corruption. Même s’il existe quelques avantages à ce système communiste, du point de vue occidental, certains trucs sont assez choquants.

Le marchandage permanent

Au Vietnam, on n’affiche pas les prix et tout se négocie. Quand vous connaissez les prix, ça passe, mais vous vous n’en savez rien et que vous ne parlez pas la même langue, tout se complique. Les locaux n’hésiteront pas à vous arnaquer, non pas par plaisir, mais juste pour gagner un peu plus d’argent. Même en connaissant le vrai prix, certains ne l’accepteront pas à cause de ma couleur de peau.

Acheter des bananes, le combat permanent !

La langue est compliquée à et cela pose de sérieux problèmes de communication.

Même si je m’en sors tout le temps, la plupart des Vietnamiens ne parlent pas anglais et il est difficile d’avoir des conversations profondes avec les locaux. Les jeunes commencent tout de même à tirer leurs épingles du jeu !

La conduite routière des Vietnamiens est fatigante !

La plupart du temps, j’essaie de rester zen, mais dés fois c’est vraiment insupportable. Les règles sont à moitié respectées, certains brulent allègrement les feux rouges, d’autres roulent à contre sens sans oublier le brouhaha des klaxons incessant. J’ai déjà assisté à plusieurs accidents et cela ne rassure pas vraiment.

Le Vietnam reste un pays pauvre où les inégalités sont énormes.

Quand tu vois une BMW, avec à côté une vieille dame qui pousse péniblement son stand de fruits afin de gagner un peu d’argent, ça fait réfléchir. Ici, je peux expérimenter le luxe sur le rooftop d’un bel hôtel comme le dénuement d’un boui-boui douteux et voir cette criante différence ! Au Vietnam, la majorité des gens vivent avec très peu d’argent. Un cadre intermédiaire va toucher environ 400€/mois.

Et puis il y a la mentalité au Vietnam qui est parfois désagréable.

Entre le non-respect des autres (te passer devant dans la queue, ne pas te laisser sortir de l’ascenseur), l’absence de gêne (pisser n’importe où ou le décrottage de nez intempestif) ou le jugement des autres omniprésent (le serveur qui porte une fausse montre en or pour bien paraitre), honnêtement certains trucs me dépassent un peu !

Comme dans tous les pays où j’ai eu la chance de vivre, il y a toujours des points positifs et négatifs. Pour l’instant, le positif l’emporte largement et pour le reste on fait avec.

Je suis l’étranger, c’est à moi de m’adapter, même si certaines choses me paraissent inconcevables.

Bref je m’installe à Da Nang

https://www.instagram.com/p/BS7-_tmBj3q/

Cette ville m’a rapidement séduit et sera le lieu de naissance de mon prochain livre. Une belle qualité de vie, un budget pas cher, une culture riche et des gens adorables m’ont convaincu d’y rester.

Quant à savoir combien de temps j’y resterai, c’est encore l’inconnu, même si les privilégiés du #RDV ont déjà des éléments de réponse…

Si vous passez dans le centre du Vietnam, venez me faire coucou.

Par contre, évitez de crever si vous êtes en scooter, je ne pourrais pas changer votre roue !

– Michael

TLF 066 : Faire 4 mois de volontariat en Amérique du Sud

Envie de faire du volontariat en Amérique du Sud ?

Dans cette interview, retrouvez Romain qui a passé 4 mois à faire du volontariat au cours de son long voyage en Amérique latine.

Vous allez découvrir comment il a trouvé du volontariat, les détails de ses expériences ou ses conseils pour que vous puissiez faire pareil.

Écoutez tout de suite l’épisode (50 min) :

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Nomade digital : mon matériel pour travailler partout dans le monde

Dans le cadre de mon émission YouTube, #FAQVOYAGE, Thierry m’a posé cette question :

Pourrais-tu nous faire un inventaire de tout ton matériel électronique (informatique, audio, vidéo, gsm,…) que tu embarques dans un périple tel celui-ci ?

Voici ma réponse en vidéo avec une description de tout mon matériel de nomade digital :

Avec tous ces objets, je peux travailler partout dans le monde : écrire des livres, publier des articles sur le blog, enregistrer des podcasts, gérer tous mes réseaux sociaux ou faire des vidéos pour ma chaine YouTube.

Le détail de tout mon matériel

Mes indispensables :

Matériel Photo/Vidéo :

Matériel divers :

Si vous êtes intéressé par le style de vie nomade digital, vous pouvez vous rendre sur :

À bientôt pour une prochaine vidéo de la #FAQVOYAGE.

– Michael

TLF 065 : Quitter un CDI à Paris pour faire un PVT en Argentine

Et si vous partiez vivre 1 an en Argentine ?

Dans cette interview, retrouvez Maeva qui a décidé de quitter son CDI dans une start-up parisienne pour faire un PVT d’un an en Argentine.

Vous allez découvrir comment elle a pris la décision de partir, comment s’est déroulé son année en Amérique du Sud et ce qu’elle a pu apprendre durant cette aventure qui n’est probablement pas finie.

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