Mise à jour le 25 mars 2023
Est-ce qu’on peut voyager lorsqu’on est adolescent ? Pensez-vous êtes « trop jeune » pour voyager ?
Dans cette interview, retrouvez Nina âgée de 16 ans qui a déjà mis les pieds sur 4 continents au cours de ces 4 dernières années. Elle nous prouve qu’adolescence peut aussi rimer avec voyage.
Vous allez découvrir quels types de voyage a fait Nina et dans quels pays, comment elle finance ses voyages, l’impact qu’ils ont sur sa façon de penser et ses rêves les plus fous.
Écoutez tout de suite l’épisode (46 min) :
Sommaire
Épisode #071 sur les voyages de Nina alors qu’elle n’a que 16 ans
Nina m’a contacté après avoir lu Voyage à Durée Indéterminée. Le livre l’a conforté encore plus dans son envie de voyager plus loin et plus longtemps une fois ses 18 ans bougies soufflées. Car à 16 ans et étant au lycée, il n’est pas forcément simple de voyager.
Elle s’est initiée au voyage à 12 ans et a depuis foulé certains pays européens, l’Australie, le continent américain et africain. Le virus l’a touché (très tôt) et d’après notre discussion, elle n’est pas près de s’arrêter de voyager !
Dans cette interview, on discute de son parcours à l’école, ses voyages avec ses parents, puis en solo, ses impressions des autres pays, l’influence des voyages sur sa façon de penser et ses projets pour le futur.
Les liens de l’épisode :
Comment écouter cet épisode ?
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Nina, adolescente de 16 ans voyage sur 4 continents : Le résumé écrit de l’interview
Nina a 16 ans, vit en région parisienne et vient d’intégrer la première S au lycée. Après son BAC, elle hésite entre voyager, travailler dans l’humanitaire ou intégrer l’armée pour devenir pilote d’hélicoptère. Elle se dit que comme bureau, le cockpit d’un hélicoptère doit posséder une « belle vue ».
Les débuts
Son envie de voyager est venue de ses parents et de certains blogueurs voyage, comme Alex Vizeo qui a publié une célèbre vidéo de son tour du monde; elle voulait faire comme lui. Son père a vécu au Sénégal et lui a donc pas mal parlé de voyage. Quant à sa mère, elle a fait beaucoup voyager plus jeune, notamment grâce à des études dans la traduction. En plus de tout cela, ils ont fait leur voyage de noces aux États-Unis.
Ses parents ne voulaient pas l’emmener en voyage lorsqu’elle était plus petite de peur qu’elle et ses frères ne se souviennent pas. Ils voulaient attendre pour qu’ils aient de bons souvenirs.
Elle a pris l’avion pour la première fois il y a 4 ans et a volé plus d’une dizaine de fois depuis. Ses parents l’emmènent dorénavant avec eux.
Nina a fait son premier voyage lorsqu’elle avait 12 ans. Elle est partie 3 semaines aux États-Unis durant l’été pour un échange avec une fille américaine. Elle résidait à Fort Mayers, près de Miami en Floride. Elle a trouvé ça bien sympa et l’a surtout fait progresser en anglais, même si c’était assez difficile de communiquer au début.
Elle vivait dans quartier assez riche avec de maisons énormes. Elle trouvait le climat bizarre, très chaud et très humide. Sinon, la façon de manger était assez choquante pour Nina avec des fast-food tout le temps et beaucoup de familles obèses.
Elle a trouvé cet échange grâce à ses frères qui avaient gardé de bons contacts lorsqu’ils sont allés aux États-Unis grâce à leur chorale. Comme sa mère voulait l’envoyer dans un pays anglophone, elle a réussi à trouver une famille avec une fille de son âge.
En revenant, elle s’est dit qu’elle aimerait refaire d’autres voyages. Partir seule en échange, ça lui plaisait. Elle voulait découvrir d’autres cultures.
Continuer à voyager
Ensuite, elle a voyagé au Canada avec sa famille lorsqu’elle avait 14 ans. Ils sont partis 1 mois dans un camping-car à traverser l’ouest du pays et le Québec. Sans téléphone et wifi, mais avec de paysages incroyables et tout le temps ensemble, cela a rapproché la famille. C’était le premier grand voyage familial. Elle a pu voir plein d’animaux sauvages, dont un orignal blanc, apparemment très rare dans ce coin.
Par la suite, elle a voyagé en Europe avec son école, notamment en Angleterre et Pays de Galles.
Puis en 2016, elle est partie 1 mois en Australie, réalisant un échange avec une fille à Melbourne. Elle a passé la plupart du temps à l’école là-bas et a pu visiter un peu le pays, notamment Sydney. Pour trouver cet échange, c’était une amie à elle qui avait déjà une correspondante australienne et qui l’a mise en relation.
Elle n’avait pas spécialement peur lorsqu’elle a pris l’avion toute seule pour l’Australie, en revanche sa mère était plus inquiète.
Elle allait à l’école tous les jours, ce qui était très différent de la France, car étant dans une école de filles, elle devait porter l’uniforme tous les jours. Elle a fait d’importants progrès en anglais et ce fut une belle expérience d’aller dans ce type d’école.
Elle a trouvé les villes comme Melbourne et Sydney plutôt belles. Elle a remarqué que les Australiens vivent plus comme des Anglais que des Américains. En revanche, la culture du bal de fin d’année énorme est bien présente comme États-Unis.
Nina aimerait y retourner plus tard pour découvrir plus de régions en Australie.
Sa correspondante australienne est venue à l’école en France, mais n’a pas trop aimé le système scolaire ici, notamment de finir à 18H au lieu de 14H finir, elle était tout le temps fatiguée. Par contre, elle adorée Paris et est même revenue plus tard.
De nouvelles frontières en 2017
En juin 2017, elle est partie 2 semaines au Ghana, en Afrique de l’Ouest pour une mission humanitaire avec Project Abroad. Sa maman avait quelques appréhensions à la laisser partir seule dans un pays en voie de développement. Ce sont en fait ses amies qui lui ont mis le doute, alors qu’elle était partante au départ !
Le matin, elle construisait une école avec un groupe de volontaires de 11 personnes venant de partout dans le monde. L’après-midi, elle s’occupait des enfants, faisait des activités et enseignait des règles d’hygiène.
Ce volontariat s’est fait à Acropong, à 2H de route de la capitale Accra. C’était un petit village, vraiment pauvre. Elle vivait dans une maison chez l’habitant qui était correcte, par contre d’autres maisons faisaient peine à voir, constituées en bois, sans vraiment de mur et avec un toit en tôle, sans toilettes ou eau potable. Où elle logeait il était courant de voir des souris, araignées ou autres petites bêtes. Quant au village, il n’y avait pas vraiment de route, mais plutôt des terrains cabossés.
Elle s’était préparée avant de venir, ce ne fut donc pas un gros choc. Même s’il fallait se doucher à l’eau froide, l’eau du robinet n’était pas potable et qu’il fallait remplir les toilettes avec de l’eau de pluie.
Ce voyage lui a plu, car elle a pu aider concrètement les gens et voudrait y repartir. C’était assez aventureux de vivre dans ces conditions, mais elle a réalisé que pour les Ghanéens, c’est tous les jours comme ça et toute l’année, cela doit être compliqué.
Elle se souvient qu’un matin, sur le chantier d’école des enfants venaient parfois les aider. Un garçon qu’elle aimait beaucoup lui a demandé de l’eau et lorsqu’elle lui a donné une bouteille, elle croyait qu’il allait la boire en entier. Mais non, il a bu une gorgée, puis a ensuite partagé la bouteille avec tous ses enfants, au lieu de tout garder pour lui. Pour Nina, c’était un moment assez magique.
Elle a trouvé les Ghanéens super sympas. Même avec presque rien, ils étaient super souriants et de bonne humeur. Il n’y a pas vraiment de dangers et le Ghana est l’un des pays les plus paisibles de l’Afrique, sans aucune tension.
En aout 2017, elle a voyagé au Pérou et en Bolivie, avec ses parents, frères et cousins. Ils ont beaucoup visité, comme le Machu Picchu, Salar d’Uyuni, la Paz, Lima… Ce sont des pays en voie développement, mais le sentiment était différent de l’Afrique. On s’y sent moins en sécurité et il y a beaucoup d’arnaques, car beaucoup de touristes. Sinon les pays sont magnifiques avec d’incroyables paysages.
L’impact du voyage
Nina a changé sa façon de voir le monde depuis qu’elle a voyagé en Afrique et en Amérique du Sud. Elle réalise la chance incroyable que l’on a de vivre dans les conditions que l’on a en France. Qu’on est grincheux alors qu’on a tout, qu’il faut essayer d’être plus positif. On a de la chance de pouvoir prendre l’avion facilement et de parcourir le monde. C’est important de le faire, car on le peut !
Plus on voyage, plus on rencontre de gens, plus on devient tolérant. Par exemple au Ghana, les chrétiens et musulmans vivent en paix. On peut apprendre énormément des gens et des choses de leurs vies.
En France, elle se sentait un peu différente au collège. Les gens ne comprenaient pas vraiment ses envies de voyager, notamment dans la nature et pas forcément les grandes villes. Au lycée, les gens sont plus ouverts d’esprit.
Financement des voyages
La plupart du temps, les parents de Nina participent à ses voyages, étant donné qu’il est compliqué de travailler à son âge. Généralement, elle ne demande rien à Noël et pour son anniversaire, mais demande une participation pour faire des voyages. Elle essaie tout de même de gagner un peu d’argent durant son temps livre : babysitting, brocante, vente de livres…
Pour voyager quand on est adolescent, il faut tout d’abord accepter de faire des voyages scolaires, car ils sont en grande partie financés par l’école. En revanche, si vos parents n’ont pas les moyens de vous faire voyager, vous pouvez dès aujourd’hui vous renseigner sur tout ce qu’il est possible de faire et les pays à voir. Dés que vous pourrez travailler, vous pourrez alors réaliser vos rêves. Enfin, ne demandez pas trop de choses futiles pour Noël et les anniversaires afin d’avoir de l’argent pour voyager.
Nina préfère vivre des expériences comme des voyages, car ils resteront gravés dans la mémoire, alors qu’on ne se souviendra pas des objets que l’on a achetés une fois sur notre lit de mort.
Le futur de Nina
Après le BAC, Nina hésite à voyager pendant une année et travailler, faire de l’humanitaire ou bien commencer ses études et voyager plus tard. Elle a notamment rencontré un homme au Pérou qui fait un tour du monde à vélo qui l’a convaincu de tenter le coup, mais après avoir gagné de l’argent.
En termes de pays, elle aimerait visiter tous les pays d’Afrique. Mais si elle devait choisir dans le monde, cela serait : Sénégal, Botswana, Népal, Vietnam, Alaska, Norvège, Liban.
« Il y a bien trop de pays à voir ! »
Merci d’avoir écouté l’épisode #071 du podcast !
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– Michael