Traverser la frontière

TLF 016 | Réussir son expatriation au Canada après un PVT

Mise à jour le 25 mars 2023

Pour ce seizième épisode du podcast de Traverser La Frontière nous accueillons Phalakone Mysay, expatrié au Canada depuis 2008, il est en passe d’obtenir la citoyenneté canadienne.

Dans cette interview, Phalakone parti avec un simple PVT nous raconte son expérience d’expatriation au Canada. De l’installation à Toronto, l’obtention du PVA Canada, les galères du début, la recherche de boulot, le changement de visa … vous allez retrouver plein de conseils pratiques.

Écoutez tout de suite l’interview :

Ou téléchargez l’interview en mp3 (clic droit-enregistrer sous)

À propos de l’épisode #016

Étant moi-même parti en PVT au Canada en 2008/2009, je suivais Phalakone via son blog personnel et je suis retombé par hasard sur son nouveau blog il y a quelques mois. Il a un parcours passionnant et je me devais de recueillir son témoignage dans le podcast !

Comme beaucoup de français, Phalakone est parti avec un simple PVT à Toronto et malgré les galères du début, il a persisté et a fait son trou au Canada. Il a extrêmement bien réussi son expatriation comme il nous le raconte dans l’interview en devenant notamment investisseur en immobilier.

Dans cette interview, on parle de l’obtention d’un PVT pour partir au Canada, les astuces pour réussir ses débuts, la recherche d’emploi, l’était d’espirt pour s’intégrer, comment rester au Canada, les différents visas …

Skyline de Toronto

Skyline de Toronto

Ce que vous allez apprendre dans cette interview avec Phalakone

  • Combien de temps avait prévu de passer Phalakone lorsqu’il est parti ?
  • Les raisons pour lesquelles Phalakone est parti au Canada
  • Ce que signifie le PVT et ce qu’il permet de faire
  • Les chiffres du quota et les demandes effectives de PVT pour le Canada
  • Comment faire un dossier pour le PVT au Canada
  • Comment se passe l’organisation de l’ouverture des candidatures au PVT
  • Les débuts galères de Phalakone lorsqu’il est arrivé au Canada
  • Une astuce pour améliorer l’anglais une fois sur place
  • Pourquoi les boulots en centre d’appels sont une case quasi «obligatoire» pour les PVTistes français
  • Combien d’entretiens d’embauches a passés Phalakone avant de se faire embaucher
  • Qu’est-ce que le permis jeune professionnel
  • Avec combien d’argent faut-il partir lorsqu’on part au Canada
  • Les conseils de Phalakone pour réussir son arrivée au Canada
  • La réalité du marché de l’emploi au Canada et comment se vendre
  • L’importance de la « première expérience canadienne »
  • Le fonctionnement le visa de résidence permanente au Canada
  • Comment fonctionne « l’immigration sélective » du Canada
  • Les différences principales entre la vie au Canada et la France
  • Comment se passe le système de « date » et de relations au Canada
  • Pourquoi Phalakone a créé le blog reussiraucanada.fr
  • Les nouvelles activités de Phalakone après avoir quitté son job
  • Pourquoi Phalakone déménage à Montréal après 6 ans à Toronto
  • Comment choisir entre Toronto et Montréal pour son PVT au Canada
  • Pourquoi il faut travailler sur soi-même pour réussir son expatriation

Comment écouter cet épisode ?

Les liens de l’épisode :

Merci d’avoir écouté l’épisode #016 du podcast !

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– Michael

Retranscription de l’interview

Michael : Salut Phalakone ça va ?

Phalakone : Oui Salut ça va et toi, j’attendais ton appel

Michael : Me voilà, tu es à Toronto là c’est ça ?

Phalakone : Exactement à Toronto oui

Michael : OK ça marche bon j’étais à Toronto il y a quelques années, on n’en parlera peut-être tout à l’heure. Il doit faire froid là-bas la non ?

Phalakone : Là on a quand même moins 5 degrés, c’était la semaine dernière on tournait dans les -15

Michael : Oui, ça va, moins 5. Pour nos auditeurs, est-ce que tu pourrais te présenter, nous dire un petit peu qui tu es et ce que tu fais actuellement au Canada ?

Phalakone : Salut tout le monde moi je m’appelle Phalakone, j’ai 34 ans, je viens de la région Parisienne et j’habite à Toronto depuis 2008. Aujourd’hui je suis blogueur et investisseur sur le Canada.

Michael : Donc tu es parti de Paris en 2008 pour aller vivre à Toronto directement.

Phalakone : Oui, c’est ça je suis venu avec un permis qui s’appelle le PVT et c’était pour initialement une aventure d’un an et là les choses ont plutôt bien tournées, ce qui fait qu’aujourd’hui je suis sur la route pour être citoyen canadien.

Michael : Tu m’étonnes ! Et du coup pourquoi tu es parti, tu bossais avant de partir sur Paris ou pas ?

Phalakone : Exactement oui, j’étais vraiment un jeune Français typique. Je sortais d’une école de commerce et j’avais fait deux ans d’expérience dans la vente à Paris. Les raisons qui ont fait que je suis parti c’était premièrement l’expérience internationale et l’apprentissage de l’anglais parce que je n’avais jamais eu ni dans mon parcours scolaire, ou même dans mes voyages fait une expérience anglophone.

La deuxième raison s’était aussi la découverte de soi-même et c’était se donner un challenge de tout redémarrer à zéro surtout comprendre le concept d’immigration que mes parents avaient vécu en France je voulais moi vivre un peu au Canada. J’ai choisi le Canada parce que je pense que c’était un mix entre pas mal de voyage fun, mais aussi un mélange d’opportunité professionnelle. Parce qu’au moment où je suis parti j’avais un prêt étudiant et un prêt immobilier donc il fallait quand même que derrière j’ai une perspective financière qui puisse assurer tout ça. Le Canada c’était vraiment le mix entre je peux m’amuser, je peux apprendre l’anglais, mais quand même il faut quand même trouver un travail derrière.

Michael : Oui donc un des objectifs c’était quand même de trouver un travail on va dire sérieux, quelque chose où tu pouvais faire une carrière, etc.

Phalakone : L’objectif initial c’était vraiment de venir au Canada, bien maîtriser l’anglais, mettre sur mon CV une belle expérience internationale. A l’époque j’avais pour objectif d’aller à Singapour derrière ou en Asie pour avoir une carrière internationale, ça c’était l’objectif de départ.

Michael : D’accord. C’était quand même de rester plus longtemps qu’un an et, les plans changent toujours un petit peu de toute manière dès qu’on voyage quand on part à l’étranger ça ne se passe jamais comme prévu. Tu es parti avec un PVT est-ce que tu pourrais me dire ce que signifie ce visa ? Ce que c’est que le PVT?

Phalakone : Le PVT c’est Permis Vacance Travail. Tout simplement c’est un permis qui te donne la liberté de voyager et travailler au Canada pendant deux ans, alors qu’à l’époque c’était un an. C’est un accord qui a été mis en place entre la France et le Canada pour faciliter la mobilitédes jeunes de 18 à 35 ans, de permettre le tremplin pour une installation au Canada comme j’ai pu le faire, moi ça m’a servi de tremplin et après j’ai puis continuer avec d’autres permis derrière.

Michael : Donc c’est deux ans maintenant, quand je suis parti à l’époque en 2008 c’était un an. Du coup ça a changé récemment ?

Phalakone : Oui à partir de cette année les PVT font 24 mois au lieu de 12, donc les nouveaux PVT chanceux peuvent rester 2 ans. Ils ont moins la pression que nous quand on avait un an.

Michael : À oui, c’est cool je ne savais pas que les règles avaient changés comme ça, c’est sympa. C’est le seul PVT où on peut rester 2 ans? En Australie on peut rester aussi longtemps je crois ?

Phalakone : Oui je pense que pour l’Australie tu peux le prolonger, rester encore plus longtemps à condition de travailler dans des cueillettes je crois, pendant une durée minimum de trois mois.

Michael : C’est ce qu’on m’avait dit aussi. OK deux ans c’est cool.

Phalakone : Oui deux ans d’un coup par contre tu ne peux pas faire deux PVT.

Michael : Oui c’est juste une fois, mais là, 2 ans c’est quand même pas mal. Actuellement vu que tu suis beaucoup l’actualité du PVT, il y a combien de personnes qui font ce PVT par an actuellement ?

Phalakone: L’année dernière il y a eu 6000 PVT qui ont été délivrés, mais je sais qu’en terme de quota et de demandes il semble qu’il y a eu apparemment 40000 demandes pour seulement 6000 permis!

Après je pense que les 40000, je ne sais pas comment ils ont compté, est-ce que c’est une personne qui a cliqué plusieurs fois pour s’inscrire … Mais il y a eu vraiment de l’engouement, c’est parti, tu t’inscrivais en une heure, le quota était fini.

Michael : D’accord. C’est la folie là.

Phalakone : C’est pour ça à l’époque déjà fallait bien s’y prendre à l’avance aller dès le jour J, envoyer les dossiers, etc.

Michael : Ca fait quand même un gros chiffre, on ne va pas parler dans les détails sur comment faire les dossiers, parce que tu as un blog qui en parle et il y a aussi d’autres sites qui en parlent. Mais est-ce que c’est compliqué ? C’est facile? Ça prend du temps ? Ça coute de l’argent ? Tu peux nous résumer rapidement comment se passe, se déroule le processus ?

Phalakone : Très rapidement tu te crées un compte sur le site officiel, tu télécharges tes papiers d’identité, tu payes un frais de dossiers d’environ $150 et après c’est comme avant. Il n’y a pas de conditions discriminatoires, c’est premier arrivé premier servi à partir du moment où tu respectes les conditions d’âge de nationalité française tu peux y aller quoi. Que tu es un BAC- 2 ou BC+ 5 il n’y a pas d’importance tout le monde est accepté, mais c’est premier arrivé premier servi.

Michael : Donc bien s’informer sur les délais, sur les heures d’ouverture, etc.

Phalakone : Exactement, parce qu’ils vont t’annoncer 3 ou 4 jours avant le jour de l’ouverture, ils t’annoncent le mercredi pour dire samedi, et le samedi tu as intérêt à être devant ton ordinateur.

Michael : OK wow ! Bon bah voilà, pour tous ceux qui veulent partir au canada, ils ont intérêt à être prêt. Ça se passe généralement en fin d’année pour l’année suivante ou bien ?

Phalakone : Ça se passe maintenant en début d’année, en février, depuis l’année dernière les ouvertures cela a été fait pendant trois samedis à deux semaines d’intervalles de suite, ils ont fait à chaque fois trois fois 2000 places et je pense que ça dure maximum 30 minutes et à la fin on te dit il faut attendre la session d’après.

Michael : D’accord, les choses ont pas mal changé ?

Phalakone : Oui, ça a pas mal changé, avant il y avait pas d’inscription électronique, il fallait envoyer le courrier dans les années précédentes, maintenant ça se fait électroniquement.

Michael : OK, ça roule, et du coup quand tu es arrivé à Toronto il y a six ans, comment ça s’est passé ton arrivée là-bas ? Tu t’es trouvé un boulot, t’as trouvé un logement ?

Phalakone : Quand je suis arrivé j’avais atterri en auberge de jeunesse, je te jure Michael, je ne connaissais rien à Toronto, je ne parlais pas anglais, je n’avais pas d’amis, enfin un peu comme le PVT classique, on vient avec notre sac à dos. J’ai fait deux semaines en auberge et j’ai pu trouver un logement en collocation dans un sous-sol au bout de deux semaines, là tu es content parce que tu sais qu’au moins tu as un endroit fixe pour habiter, une machine à laver.

Et pour le boulot, oui tu commences vraiment des mois plus tard parce que mon anglais était vraiment très faible. J’ai commencé avec un boulot de porte à porte c’était pour moi le grand succès parce que j’étais en pleine émergence anglophone, mais je suis resté qu’un mois parce que bon porte à porte c’est à la commission j’ai fait 3 ventes en un mois j’ai gagné je crois $90 c’est ça. Même le transport me coûtait plus cher que ça. Au niveau du calcul ça le fait pas, mais j’ai enchaîné après que des boulots alimentaires pendant un an, tuteur en français, centre d’appel, assistanat de vente jusqu’à la fin de mes 1 an j’ai trouvé un boulot dans ma branche.

Michael : Je pense que tu as eu un processus où tu devrais améliorer ton anglais absolument.

Phalakone : Oui c’était ça j’ai dû éviter les réseaux francophones pendant un an où je ne sortais qu’avec des étudiants étrangers pour vraiment pratiquer à fond, parce que je me dis que si jamais je dois rentrer, au moins j’aurais amélioré l’anglais, je voulais au moins gagner quelque chose sur l’échange.

Michael : C’est sûr, j’ai fait le même boulot j’étais le tuteur de français et les centres d’appels où tu appelles les Québécois c’est ça, non ?

Phalakone : Au départ, tu ne te fais recruter que pour ton français, moi c’était 80% d’appels français et 20% d’appels anglais, tu es toujours content parce que tu as le salaire qui tombe et tu peux quand même profiter de la vie torontoise. Oui c’est ça et après je sortais beaucoup comme tout le monde. Tu commences par connaître le dating canadien tu te fais avoir en tant que français, mais ce n’est pas grave.

Michael : Au centre d’appel, je n’ai tenu qu’une semaine. Une semaine après le début j’en avais vraiment marre. C’était un boulot cool, c’était en français et tout, mais quand tu te retrouves dans ta case à lire ton script, à appeler les gens, bon les Québécois sont marrants parce qu’ils ont un accent et tout, mais ça m’a vite soulé.

Phalakone : Je peux dire il y a des jours, j’allais je me disais : qu’est-ce je fais, un, dans le centre d’appel et deux, qu’est-ce que je suis venu faire au canada ? Pendant 6 mois je me disais, mais attends, j’étais bien en France. J’avais un travail, qu’est-ce que je fous là, c’était volontaire, je savais que c’était un moment où il ne fallait pas lâcher moi j’ai dû tenir le centre d’appel et je peux dire qu’il y a avait des fois je pétais un plomb.

Michael : Ah j’imagine et du coup à la fin de cette année, ta recherche d’emploi. C’était quel job et comment tu l’as réussi à le trouver?

Phalakone : Alors celui-ci j’ai réussi à le trouver via le réseau, du networking, c’était un boulot dans une grande compagnie informatique c’était un boulot de vente, de générateur de lead. Pour moi, c’était le tremplin, parce que j’avais une carrière en vente en France et pour moi je ne reprenais la petite porte. Mais au moins dans une grande boite de software. Je l’ai trouvé peut-être 10 jours avant la fin de mon PVT, j’avais dû passer 6 entretiens d’embauches, 6 entretiens différents, oui c’est ça et je suis resté donc 5 ans dans cette boite. Je suis passé de générateur de leads à directeur de grand compte. Ça, je pense que c’est un peu le Canada qui te donne, c’est un système de méritocratie, si tu travailles tu as des résultats, on te fait avancer quoi.

Michael : D’accord donc 5 ans dans la même boite c’est ça ?

Phalakone : Oui 5 ans dans la même boite oui, exactement. C’est la 1ere fois que je reste aussi longtemps.

Michael : Comment ça s’est passé la transition, parce que du coup le PVT ça dure 1 an et tu me dis que tu as trouvé le job 10 jours avant la fin donc, une fois tu as trouvé le job, tu as eu un contrat de travail ou comment s’est passé la transition ?

Phalakone : Oui il y a une transition. Alors après le PVT, souvent les personnes renouvellent avec ce qu’on appelle le permis jeune professionnel, ça c’est un permis très rapide qui te rattache à une boite pendant 18 mois maximum, là je pense que c’est passé à 2 ans aussi. Donc j’ai eu mon contrat 10 jours avant la fin de mon PVT, tu présentes ça à l’ambassade et comme il voit que ton permis s’arrête dans une semaine, il te passe vraiment en priorité et j’ai pu commencer mon boulot juste après quoi, tu as juste besoin d’une lettre disant société X t’embauche pour tel salaire, tel type d’emploi et avec ça tu as ce permis jeune professionnel, tu es tranquille pour les 18 mois prochains, bah, les 24 mois maintenant.

Michael : D’accord, il y a une limite d’âge ?

Phalakone : C’est limité maintenant à 30 ans maxi. C’est de 18 à 30 ans. La seule petite condition, c’est qu’il faut que l’emploi pour lequel on te propose soit en relation avec ton expérience scolaire ou professionnelle.

Michael : OK ça marche. Je pense que tu as cette question qui arrive assez souvent c’est est-ce qu’il faut partir avec de l’argent quand en part en PVT parce que je suis parti avec 2000/3000 euros, mais toi tu étais parti avec beaucoup d’argent ? Pas d’argent ?

Phalakone : Moi j’avais pu économiser 5000 euros, j’avais laissé 3000 euros en France parce que j’avais mon prêt étudiant, immobilier, il fallait quand même que je puisse les payer derrière, mais je ne suis parti qu’avec 2000 au Canada. Tu peux quand même vivre assez facilement pendant trois voire maximum quatre mois si tu fais le minimum, moi j’ai eu la chance d’avoir trouvé un vrai boulot au bout de 2 mois, donc j’ai vécu avec mes économies pendant que 2 mois. Deux mois, 2000 euros, ça suffit largement parce que, le loyer ça te coute 500 dollars en euros ça va te faire 400 euros maxi, tu peux quand même vivre deux, trois mois, allez, on va dire 1000 euros pour un mois et demi, tu tiens quoi, en ne faisant pas de dépense et en faisant gaffe, c’est sûr que je n’allais pas encore en boite.

Michael : D’accord, pour les gens qui lisent ton blog, tu leur conseilles de prendre quel montant d’argent quand ils partent au Canada ?

Phalakone : Moi je leur conseille de prendre un minimum de 3000 euros, en prenant la fourchette large de 1000 euros par mois et encore 1000 euros par mois, c’est déjà pas mal. Parce qu’après je pense, qu’en deux ou trois mois, tu trouves un emploi et tu peux vivre sur ton salaire canadien et non sur tes économies françaises. Je conseille ça parce que, si tu as un niveau de vie et tu veux garder un haut niveau de vie, je pense qu’il te faut 5000 euros, mais il ne faut pas venir et prendre le super appart de luxe.

Michael : Oui, c’est sûr, c’est clair, moi aussi au début j’ai trouvé un petit appart qui me coutait 500 dollars par mois, mais j’étais bien, j’étais près du marché prés de, comment il s’appelle le marché près de Chinatown?

Phalakone : Ah le Kensington Market

Michael : Oui je crois que c’est ça.

Phalakone : Oui. Tu y vas, la nourriture n’est pas chère. Ça, c’est un budget pour une personne seule, mais quand tu viens en couple ou en famille, c’est différent.

Michael : C’est sûr. Et du coup, ceux qui restent sur le début de PVT, pour les personnes qui envisagent de le faire et ont pris la décision déjà, regarder bien comment vous pouvez être admis pour le visa, mais une fois qu’ils arrivent sur place. Est ce que tu aurais des conseils à les donner ou des choses que tu dis aux personnes qui veulent aller au Canada avec le PVT.

Phalakone : Le premier conseil, c’est qu’il faut un peu oublier toutes nos habitudes françaises, parce que justement ici il faut qu’on se rendre compte que quand on vient au canada on est quand même dans un pays étranger. Ils ont des cultures, ils ont des façons de faire qui sont différentes, on ne peut pas arriver en disant : Ah, moi j’ai déjà un bac +5, j’ai déjà de l’expérience, je vais trouver facilement un travail. Il faut quand même que tu sois capable, un peu de redescendre, je veux dire, un peu manager tes attentes, ça c’est quand même le premier conseil.

Après c’est vraiment aller un peu te vendre partout, faire du réseautage, te faire connaitre. C’est plus un conseil sur soi-même, parce que nous par exemple en France, on n’a pas l’habitude de se mettre en avant, c’est un peu perçu comme un prétentieux, ou il se la raconte un petit peu, alors ici c’est commun. C’est commun de dire, écoute je suis très bon dans mon domaine, je suis premier, ça devrait être moi que tu devrais embaucher, et ça comme je sais que le premier challenge c’est de trouver un emploi, il faut déjà éviter de se mettre cette barrière. Il ne faut pas que j’aie peur de me vendre, ça c’est vraiment les conseils principaux.

Puis après vraiment pour tout ce qui est de l’installation, il y a pas mal de forums qui existent, pas mal de sites, toi tu peux aller trouver des annonces d’emploi, je dirai le côté pratique c’est le moins difficile, le plus dur c’est vraiment nous-mêmes, de se dire je suis français, mais je suis quand même un étranger ici et il faut quand même avoir ce réflexe que ça fonctionne d’une autre manière.

Le dernier truc aussi que je voulais ajouter est que, on a un avantage et un inconvénient, c’est qu’on est français on a cette langue française, donc par rapport à un chinois ou à un brésilien qui vient, on a déjà cet avantage d’avoir une des deux langues officielles alors que lui, je veux dire le chinois qui vient, il ne parle ni anglais, ni français, c’est déjà super dur, voilà, il faut jouer sur ça. Le mettre en avant, mais faut pas prendre les choses pour acquises, en disant voilà maintenant parce que je parle français tu vas me donner un job tout de suite, ce n’est vraiment pas l’attitude qu’il faut avoir.

Michael : Oui c’est clair, il faut vraiment s’adapter à la culture du Canada.

J’ai essayé de trouver un emploi dans mon secteur à l’époque je cherchais quelque chose dans le webmarketing. J’ai cherché, mais j’avais déjà très peu d’expérience en France, donc ça compliquait les choses. Je pense que ça marche beaucoup avec l’expérience, tes compétences, plus que le diplôme, c’est ce que j’ai ressenti. J’ai peut-être dû passer 3/4 d’entretien au téléphone, un entretien en réel, mon anglais n’était pas bon, ou je ne présentais pas le bon CV, je n’ai pas le bon discours. Je pense que ce n’était pas du tout adapté. Au bout de 3 mois j’ai arrêté, j’ai continué avec de boulots alimentaires, etc. Je pense qu’il faut vraiment prendre le temps de maitriser la langue, comprendre la culture puis s’informer sur les questions de comment ça marche là-bas.

Phalakone : Moi aussi ça m’a pris du temps, les 6 derniers mois de mon PVT, c’était consacré à la recherche d’emploi. Je peux te dire que j’ai connu ce truc-là, je me suis fait refuser tout le temps, pourtant j’avais de beaux entretiens, mais tu ne sais pas te vendre à la canadienne, tu ne sais ce qu’ils veulent entendre et tu ne sais pas présenter les réponses comme il le faut. Ça prend un exercice sur toi même. Tu penses que tu sais faire les choses, mais en réalité non. Tu mets la faute sur le système, mais la réalité ici, c’est si t’arrives à te vendre et puis montrer les choses normalement, ça passe, je suis sûr qu’il y a des recruteurs plus sont difficiles que d’autres, on n’est d’accord, mais il faut prendre conscience.

Il faut se rendre compte justement qu’il y a une façon de faire canadienne, d’où l’importance de ce qu’on appelle ici la première ‘expérience canadienne. En réalité ces 3 mois d’expérience canadienne, c’est vraiment plutôt pour te faire apprendre comment fonctionne l’économie canadienne, comment fonctionne les Canadiens pour qu’après là tu puisses trouver un job dans ton domaine.

Michael : OK, imaginons qu’on va faire un an de PVT, on trouve un boulot, comme tu le disais, si on trouve un boulot, on a ce visa de 2 ans, jeune professionnel, on passe deux ans, donc toi tu es resté plus que ça. Une fois que tu as eu ces deux ans en fait c’est un an et demi avec ce visa-là, comment ça s’est passé? Tu as reçu un autre visa?

Phalakone : Moi après, j’avais lancé dans ce qu’on appelle la résidence permanente. C’est un peu, pour nous l’équivalent de la carte de séjour en France. Et moi pendant cet intervalle-là, j’avais dû avoir un autre permis de travail, là c’est ma boite qui m’avait entre guillemets sponsorisé en disant je veux continuer à embaucher Phalakone.

Donc j’ai eu un permis de travail encore une fois rattaché à mon entreprise, donc je ne pouvais pas démissionner et après ça j’ai reçu ma résidence permanente, qui aujourd’hui te donne quasiment les mêmes droits qu’un Canadien sauf le droit de vote, c’est-à-dire que tu peux faire un emprunt immobilier ou autre chose, mais tu n’as pas droit de voter. Et là maintenant, je suis en attente de la citoyenneté. Donc en réalité le processus d’immigration, tu penses que tu as fini avec un permis, mais ça continue toujours, on est vraiment là pour dessiner le parcours typique. C’est PVT, ensuite c’est Jeune Professionnel, et après il y en a qui passe déjà directement à la résidence parce qu’ils replissent toutes les conditions, moi comme je ne suis pas très bon dans les papiers, j’ai eu un délai, j’ai dû demander un permis de travail avant, et après la résidente permanente.

Michael : Et, la résidente permanente, c’est quelque chose de compliqué à avoir, c’est lié au travail encore au travail une fois ?

Phalakone : Il y a plusieurs catégories, il y en a certaines, c’est vraiment lié à ton profil, alors là c’est vraiment lié à ton expérience. Par exemple, il y a des profils manuels c’est facile à avoir, des profils qui sont recherchés, ou des fois on te demande un an d’expérience de travail au canada et c’est des petits critères comme ça. Il y en qui font vraiment le saut de la France au Canada directement avec une résidence permanente, mais là, ça prend du temps aussi parce là aussi on regarde des diplômes, on privilégie, les couples jeunes plutôt que les couples plus âgées, après le canada voit son intérêt. Il préfère prendre un couple de 30 ans qui a encore plein potentiel économique plutôt qu’un couple de 50, 60 parce qu’ils sont sur la fin de la retraite, mais c’est un système de point, est-ce tu sais parler anglais, Français, est-ce que tu es diplômé, c’est une sorte d’immigration sélective, facile ou pas facile, bon, je dirai c’est quand même relativement simple, c’est juste il faut rassembler beaucoup de papier.

Michael : Comme quoi ?

Phalakone : Historique de tes 10 dernières années, travail diplôme, vacances, etc. Le temps de constitution du dossier est long, mais après ça prend entre 1 an ou 2 ans pour l’avoir.

Michael : Ah oui ça prend un certain temps. Ça ne se fait pas en un an ou deux quoi. Non, c’est important de le dire, ça peut paraitre simple, mais du coup, un ou 2 ans c’est long.

Phalakone : Après il y a quand même des profils qui l’ont exceptionnellement 6 ou 8 mois, mais là c’est peut être tu es Boulanger, tu es Électricien c’est vraiment des métiers particuliers.

Michael : Déjà 8 mois, ça fait long et après tu es résident canadien.

Phalakone : C’est peut-être long, mais pour nous quand on est passé par là, 8 mois c’est quand même rapide.

Michael : J’imagine. Du coup sur toutes ces années passées au Canada, est-ce que tu pourrais noter des différences culturelles ou les principales différences que tu pourras noter entre la vie au Canada et la vie en France ?

Phalakone : Oui, quand même. Là je ne sais pas si ça va être la vie Canada ou France, mais peut-être anglophone et francophone, dans la manière de vivre au quotidien ici.

Premièrement je pense que c’est connu, on refuse le conflit au canada, c’est rare que tu sais aujourd’hui je vais discuter avec toi Michael, et je vais te dire non, je pense d’une autre manière et on rentre dans un autre débat. Alors que chez nous en France on est un peu des spécialistes, on aime critiquer les choses, on aime se dire vraiment les choses en face, si c’est bien ou ce n’est pas bien, là c’est quand même plus déguisé, faut comprendre le message indirect quand la personne te dit non. Il faut comprendre qu’elle ne va jamais te dire « Non », non, je ne te prends pas, non je ne t’aime, c’est la première chose.

Deuxième chose, peut être sur le côté économique cette fois, c’est quand même une société qui est portée sur le service, donc ils vont vraiment tout faire pour que toi le client sois satisfait. On voit facilement des centres d’appels, de banque, des grandes entreprises qui sont disponibles 24 heures sur 24. Moi à l’époque quand j’étais parti, je ne pouvais pas appeler ma banque à n’importe quelle heure, tu as quand même ce côté qui te facilite la vie.

Un dernier point, je pense, ici c’est quand un système de méritocratie on ne va pas trop faire attention aux diplômes quand tu travailles, c’est vraiment tes compétences ton attitude, ta personnalité. Plutôt que bon, toi tu as fait HEC, toi tu as fait tel type d’école, tu es casé dans ce système-là, ça c’est un peu les grandes différences.

Mais on peut aller à un autre truc un peu plus rigolo en terme de relation amoureuse, ici le système de Date au départ c’est un peu comme tu es en compétition tout le temps, que ce soit l’homme ou la femme, tant que tu n’as pas officialisé la relation, est-ce que tu veux être ma copine ou est-ce que tu veux être mon copain, tu sais que la personne ou toi, tu as quand même le droit de voir d’autres personnes, chez nous normalement, ce n’est pas trop comme ça. C’est ce qui me vient à l’esprit, c’est les différences qu’on voit. C’est ce que je vois.

Michael : Et depuis 2012 je crois, tu as créé un blog qui s’appelle reussiraucanada.fr ?

Phalakone : Reussiraucanada.fr, comme tu le dis, c’est la suite de mon blog personnel, c’est vraiment un blog pour les Français qui veulent s’installer au Canada. Comme je disais, c’est vraiment lié à moi, ça parle d’immigration parce que je suis passé, ça parle de finance personnelle, ça parle aussi d’immobilier donc la personne qui vient et qui veut construire sa vie, moi c’est cette personne que je veux aider, parce que quand je suis venu ici, j’ai vu que vraiment c’est quand même difficile, mais c’est possible et ça c’est le message que j’essaie de passer.

C’est que oui, je pense qu’en France on nous fait beaucoup rêver sur le Canada ou même le Québec. Alors oui c’est vraiment une terre d’opportunité, mais ça ne veut pas dire que tu dois venir sans bouger tes fesses, tu ne vas pas facilement trouver du travail; si tu es fainéant au Canada, tu n’y arriveras pas non plus. Donc c’est ça, je donne mes propres conseils via des articles, des conférences, des bons plans de réduction ou alors, maintenant je fais de plus en plus du coaching, mes propres services, mes propres formations là-dessus.

Michael : D’accord. Donc le but c’est vraiment d’aider toutes les personnes qui se disent je veux faire un PVT, je veux aller au canada, etc. Tu veux leur donner un petit peu de tous les outils, tous les conseils que toi tu as pu récupérer, on va dire avec ton expérience là-bas.

Phalakone : C’est ça ou alors une famille qui veut vraiment s’installer aussi et bon bah, les points clés les sur les impôts, les finances, le système bancaire, vraiment ce qui entoure le système canadien.

Michael : D’accord, OK, du coup ça fait trois ans que tu l’as créé, ça marche bien ? Tu as de bons retours.

Phalakone : Oui j’ai des bons retours je commence à avoir de plus en plus d’abonnés, c’est sûr que j’ai quand même quelques revenus là-dessus.

Michael : Je veux dire si tu es satisfait d’avoir créé ce blog ?

Phalakone : Ah oui je suis super satisfait et ça qui m’a fait quitté mon job, parce que maintenant je veux me consacrer à aider les Français, en tout cas, j’ai envie qu’ils réussissent leur vie au canada. Là je me concentre vraiment, je commence à prendre des personnes one to one, je fais plus d’articles, plus de conférences, et les gens ont vraiment un feedback, ils aiment ça. Parce qu’il y a avait déjà beaucoup de sources comme des grands forums ou des grands sites, mais là c’était plus des dizaines de milliers de personnes qui te parlaient là ce que les gens aiment bien c’est moi c’est Phalakone, c’est une seule personne et ils peuvent vraiment créer une relation avec moi derrière.

Michael : Le forum dont tu parles, c’est un forum de pvtistes c’est ça non ?

Phalakone : Oui c’est ça, pvtiste ça aide beaucoup vraiment sur ton PVT, c’est quand même les spécialistes, ceux qui ont une question là-dessus, je recommande vraiment d’aller sur le pvtiste. Après moi,c’est peut-être un relais derrière parce que bon voilà tu vas remplir des impôts, tu vas acheter ta maison via un peu des choses que j’ai faites vraiment moi-même quoi.

Michael : Ton site est vraiment bien fait, il y a de bons articles, c’est carré, je pense que ça en aide plus d’un en tout cas ceux qui partent sur le Canada, c’est clair.

Phalakone : J’espère, j’espère !

Michael : Mais oui, et du coup tu me disais que tu quittais ton job, mais pour faire quoi ? Parce que tu as un job depuis 5 ans, dans la même boite

Phalakone : Moi je travaillais chez Oracle pendant cinq ans, vraiment très bon salaire, très bonne position, mais aujourd’hui j’ai décidé de quitter ce travail parce que je voulais vraiment me consacrer sur quelque chose qui m’excitait plus et qui est maintenant mon blog et aussi des investissements immobiliers. Aujourd’hui, je me donne un an pour vivre complètement de mon blog et de mes investissements immobiliers. Et c’est aussi le grand changement, c’est que moi je déménage de Toronto à Montréal. J’ai commencé mes activités immobilières là-bas je commence à avoir beaucoup d’opportunités et d’activités donc c’est ça qui me fait principalement déménager là.

Michael : Tu en as eu marres de Toronto et tu as envie de changer aussi non ?

Phalakone : Non j’aime bien Toronto, mais c’était vraiment le côté passion, toi maintenant tu aimes ça, tu as un peu la liberté d’être partout et moi mon but c’est ça. C’est que aujourd’hui je puisse aider tout le monde via mon blog et si je veux être avec ma famille en France, je peux le faire; et je compte aussi sur les revenus passifs de l’immobilier pour être financièrement indépendant.

Michael : Oui bien sûr ! Ce qui me fait marrer c’est que j’ai vu en recherchant un petit peu que tu as fait une vidéo qui s’appelle « PVT Canada 4 ans d’immigration et un pvtiste propriétaire de zéro ».

En gros tu nous montres tes débuts quand tu es arrivé à Toronto, tu vivais dans un sous-sol et du coup maintenant tu es propriétaire d’une maison c’est ça ?

Phalakone : Oui, je suis propriétaire d’une maison où j’accueille justement les Français à Toronto, aujourd’hui maintenant j’ai 4 propriétés au canada donc çà c’est vraiment le parcours, c’est la mentalité que je veux donner en tout cas aux personnes qui veulent venir faire leur vie, c’est faisable et moi l’immobilier c’est quelque chose que je compte beaucoup et que j’aime bien aussi.

Ah oui, cette vidéo je m’en souviens, c’est le premier logement où j’ai habité et le jour où j’ai récupéré les clés de ma maison, j’ai fait une vidéo, j’espère que ça va encourager quelque un.

Michael : Bah, c’est super motivant, un parcours en 4 ans tout est possible, quand même ça peut être moins de temps, plus de temps, peu importe, mais tout est vraiment possible quoi. OK ça marche bon.

Phalakone : Bah écoute on va peut-être se refaire un check point dans un an et on verra.

Michael : Je crois c’est une question que tout le monde se pose lorsqu’on fait un PVT au canada, c’est quelle ville choisir quand tu vas au Canada. Tu vas à Montréal, tu vas à Toronto, tu vas à Vancouver, après tu cherches d’autres villes… Est-ce que tu aurais un peu des typologies pour des types de profils de personnes, dans quelle ville ces personnes-là devraient aller ou dans quelle région ?

Phalakone : Alors moi je vais plus parler pour Toronto et Montréal parce que Vancouver je connais moins. Toronto c’est vraiment si tu aimes le côté multiculturel, là tu as vraiment tout, j’ai envie de te dire la terre à tes pieds. Souvent je prends cet exemple, quand j’étais dans un sonna, dans une salle de sport on était 5 personnes, y avait un Russe, un Japonais, une personne, je crois, du brésil et moi français, asiatique, tu sais on était vraiment tous d’origine diverse, c’est vraiment le monde à tes pieds le coté multiculturel. Toronto aussi, si tu as l’esprit anglophone ou tu aimes bien que ça aille vite, c’est un peu coté business, pour les opportunités, là vas à Toronto.

Maintenant si tu aimes le côté la bonne joie de vivre, le côté social, le côté je m’amuse, le côté fun je pense que c’est Montréal derrière-là qui peut être là, et si c’est le côté Européen te manque, Montréal est vraiment un mixte entre l’Amérique du Nord et l’Europe, et la France en tout cas. Alors c’est vrai que Toronto c’est le système nord-américain, c’est le petit New York là donc ça dépend vraiment si tu es un peu anglophone dans ta tête, vas à Toronto si, tu veux juste garder tes repères, mais être dans un environnement différent Montréal ça peut être le bon fit là.

Michael : D’accord OK Toronto c’est une ville américaine enfin une ville canadienne c’est comme toutes les villes américaines quoi.

Phalakone : Oui, c’est l’Amérique du Nord ça va vite, c’est le business tout le temps, c’est 24h/24h alors qu’à Montréal on prend le temps de prendre son week-end, tu sais le vendredi après-midi je suis tranquille et c’était on aime ça, on fait beaucoup d’événements tu vois, ils appellent ça des 5 à 7 à Montréal alors qu’à Toronto on le fait moins et le coté. Comment on appelle ça déjà, le after-work tu vois a Montréal, ça c’est très fréquent alors qu’à Toronto on le fait beaucoup moins, on socialise beaucoup plus à Montréal.

Et comme c’est plus petit, c’est plus chaleureux, tu vois tu es plein centre-ville, tu as plein de restaurants, plein de bars partout. E si tu aimes et que tu n’as pas peur du froid, je pense que tu peux essayer Québec, la ville de Québec parce qu’entre Toronto et Québec il y a quand même une différence de peut-être 10 à 20° souvent, donc l’hiver de Toronto honnêtement, ça se fait, tu es bien couvert, mais si tu aimes la neige, je pense Québec, 50cm de neige tu dois l’avoir pendant 3, 4 mois.

Michael : Pour les amoureux de la neige ils peuvent y aller. On est à la fin de l’interview, mais du coup si tu as un mot de la fin, un conseil ou quelque chose que tu as envie de dire à tous les gens qui t’ont écouté, qu’est-ce que ce serait?

Phalakone : J’ai vraiment envie de dire que l’immigration, c’est quand même un processus qui est long et qui est difficile donc quand on vient ici et je pense même quand tu vas vivre à l’étranger y a un gros travail sur soi-même et il faut qu’on se l’accepte des fois de sortir de sa zone de confort. Faire des choses peut être qui sont difficiles au départ, mais il ne faut pas lâcher l’affaire il faut pas abandonner il faut être conscient que ça va être très très dur et il faut toujours se dire qu’il y aura une lumière au bout du tunnel oui, c’est un peu le mot de la fin, il ne faut pas abandonner, c’est dur je pense que, que ce soit au canada ou en Amérique du Sud ou en Asie, à partir d’un moment donné, je pense qu’il faut apprendre des nouvelles habitudes et c’est toujours dur d’apprendre de nouvelles choses.

Michael : Oui c’est sûr. Ce n’est pas facile, mais bon, c’est, on voit la récompense souvent après, dans le futur, ça ne vient pas tout de suite, le processus c’est compliqué et des récompenses viennent par la suite généralement.

Phalakone : Oui, c’est vraiment la chose que je fais quand j’accueille des pvtistes, je leur dis ça va être très très dur pendant un moment donné, mais ça va payer un jour.

Michael : OK on va s’arrêter sur ça, ça me parait excellent, merci beaucoup Phalakone de m’avoir accordé ton temps, et pour ces conseils, je pense que ça va aider plus d’un.

Phalakone : Merci, à bientôt.

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Michael

Auteur et Entrepreneur nomade, Michael est le créateur de Traverser La Frontière. Passionné de voyage, il a créé ce site pour aider et inspirer tous ceux qui ont envie de voyager, partir vivre à l'étranger et changer leur vie.

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