Traverser la frontière

TLF 073 : Vivre en Australie après la fin d’un PVT

Mise à jour le 25 mars 2023

Envie de vous installer en Australie ? D’aller plus loin qu’un seul PVT ?

Dans cette interview, retrouvez Ali qui vit en Australie depuis un an et demi et travaille dans la restauration avec son copain.

Vous allez découvrir son parcours depuis la France jusque dans la campagne australienne, à quoi ressemble sa vie à l’autre bout du monde et comment elle a obtenu un visa sponsorship.

Écoutez tout de suite l’épisode (48 min) :

Épisode #073 sur l’expatriation d’Ali en Australie

Plus de 15 000 Français partent chaque année avec un PVT (WHV ou Visa Vacances Travail) en Australie, une destination qui en fait rêver plus d’un. Certains voyagent, d’autres travaillent et une minorité décide de prolonger leur aventure place. Il n’est pas si simple d’obtenir un visa sponsorship pour rester en Australie, mais c’est possible et j’ai voulu savoir comment.

Avec peu d’argent en poche, Ali est partie avec un PVT pour rejoindre son copain qui avait trouvé un travail à Cessnock, près de Sydney. Depuis, elle travaille dans la restauration et s’est installée durablement avec un visa de résidence permanente en ligne de mire.

Dans cette interview, on discute de son départ précipité de France, ses débuts compliqués en Australie, sa recherche d’emploi, l’obtention d’un visa sponsor, à quoi ressemble la vie dans une petite ville australienne, pourquoi elle est heureuse d’avoir fait ce choix et ses conseils pour ceux rêvent de s’installer dans l’ile-continent.

Les liens de l’épisode :

Comment écouter cet épisode ?

Cet épisode dure 47 minutes et vous pouvez l’écouter :

Rester en Australie après un PVT : Le résumé écrit de l’interview

Ali habite à Cessnock, à 2H de Sydney, dans le New South Wales. Il n’y a pas de backpacker dans la ville comme dans d’autres endroits du pays, mais cela reste une région touristique pour les vignobles et la gastronomie.

Ali vient d’avoir 30 ans et elle est arrivée en Australie il y a 1 an et demi. Elle est passionnée par l’art, mais cela fait 8 ans qu’elle travaille dans la restauration, ce qui lui permet de voyager partout depuis 3/4 ans. Elle est en couple et son copain et elle travaillent dans un restaurant gastronomique étoilé à Cessnock.

Aujourd’hui, elle est « kitchen aid », métier facilement accessible pour les backpackeurs, car il n’y a pas forcément besoin d’expérience, ni de parler bien anglais. Il s’agit de faire la plonge et aider les cuisiniers. Maintenant, elle commence à faire les services avec les chefs, la mise en place, au service, au dressage des assiettes et à l’envoi. Le patron lui fait confiance et elle a saisi l’opportunité d’évoluer. Son copain, Ino, est chef pâtissier dans ce même restaurant.

Avant l’Australie

En France, Ali était serveuse et barmaid dans bars/restaurants/pubs branchés depuis qu’elle a passé son bac, mais jamais en haute gastronomie. Elle aimait bien les rencontres grâce à ce type de boulot.

Elle n’a pas voyagé quand elle était petite et ne sait pas trop comment est venue cette envie de voyage. Juste envie d’aventure à la fin de l’adolescence.

À la base, elle voulait apprendre l’anglais, d’où une envie de partir à l’étranger. Elle a commencé à faire des petits voyages en vacances puis a tenté une expatriation en Angleterre. Au final, elle est partie au bout d’un mois et sans boulot.

Elle est partie en Irlande, Italie, Angleterre ou Thaïlande. Et elle a surtout réalisé un voyage solidaire au Sénégal pendant 2 mois en 2011, sa première aventure toute seule et à long terme. Elle lui a donné envie de continuer !

Le départ de France

Avec son copain, ils ont toujours eu envie de vivre à l’étranger. Lui était déjà parti aux États-Unis et ça le tentait, mais pour Ali c’était plutôt l’Australie, qui se révèle aussi beaucoup plus simple au niveau administratif. Ils ont commencé à faire des recherches et au bout de 2 semaines, ils ont vu une annonce pour un chef de cuisine, qui correspondait au profil d’Ino.

L’entreprise a proposé de l’embaucher, le sponsoriser et même de l’accueillir. Il est donc parti précipitamment et a débarqué sans rien en Australie avec un visa e-visitor, d’une durée de 3 mois, renouvelable une fois. Quant à Ali, elle est restée en France pour régler les derniers détails, notamment les finances et l’a rejoint 1 mois après. Elle avait obtenu un PVT d’un an.

Ils n’avaient rien qui les retenait en France : pas d’appartement, de travail ou d’engagement. Le départ s’est donc réalisé rapidement.

Niveau budget, son copain est parti avec 80$ en poche. Car son contact devait venir le chercher, le loger et le nourrir. Au final, il a dû se débrouiller à Sydney et aller à Cessnock tout seul.

Entre temps, Ali avait vendu des affaires en France et est arrivé avec 3000 euros. Mais cette somme est très faible pour deux en Australie.

L’arrivée en Australie

Quand Ali arriva, son copain vivait chez le couple de restaurateurs et sont restés 2 semaines supplémentaires là-bas. Mais ils sont partis, car ils n’étaient pas trop à l’aise, vivre avec son patron n’est pas forcément simple. Ils ont vite trouvé une colocation, à 10 minutes du travail puis ont acheté une voiture à 1000$ pour se déplacer, car il n’y a pas de transport en commun.

La recherche d’emploi d’Ali a duré une journée puis elle a trouvé un job de barista dans un café. À l’époque, elle ne parlait pas vraiment anglais et ne pouvait pas avoir des conversations avec les clients. Son copain travaillait toujours chez les restaurateurs qui lui avait promis un visa sponsor.

Définition d’un visa sponsor : il s’agit d’une entreprise qui te sponsorise pour que tu puisses avoir un visa de travail pendant 4 ans en Australie. Ce n’est pas accessible à tout le monde. Basé sur l’expérience, les compétences, les diplômes et un très bon niveau d’anglais.

Finalement, il n’a pas eu de visa via ce couple de restaurateurs, car cela coutait trop d’argent pour eux. Il ne pouvait pas rester indéfiniment sans visa de travail, il a pris la décision de partir et de trouver un autre travail.

Il a trouvé donc trouvé un poste de chef pâtissier dans un restaurant, de façon assez chanceuse. Il s’est présenté là-bas, tout s’est bien passé et il a été embauché avec la promesse de faire le visa sponsorship tout de suite.

Une installation de long terme

Au bout de 4 mois, Ali commençait à s’ennuyer dans son café quand elle a entendu qu’ils cherchaient quelqu’un pour faire la plonge dans le restaurant de son copain. Du coup, elle travaillait le weekend là-bas et restait la semaine dans le café. Au bout d’un moment, le salaire et l’ambiance étaient plus attractifs dans le restaurant et a décidé de passer temps plein là-bas. Elle explique que la plonge n’est pas difficile à faire, mais c’est très physique et éreintant.

Pour le moment, Ali est contente de sa situation et profite pleinement du rêve qu’elle est en train d’accomplir de vivre en Australie. À 30 ans, elle se voit encore faire n’importe quel métier et peut encore expérimenter plein de choses.

Partout où elle va, elle s’adapte, en quête de nouvelles aventures, de nouveaux terrains à explorer. En allant en Australie, elle n’était pas fermée à quelque chose, mais ouverte à faire n’importe quoi, même si ce sont des métiers réputés ingrats. Elle se concentre sur les rencontres et les opportunités.

Malgré la barrière de la langue, elle rencontre constamment des personnes formidables. Son but pour le moment est simplement de « gouter à l’existence ». Elle est heureuse et s’abandonne au destin et ne se pose pas trop de questions. Notamment au niveau professionnel, car elle ne veut pas être fermée.

Depuis son arrivée en Australie, elle a l’impression de planer : elle prend son temps, se sent bien et heureuse, apprend, explore, on lui donne des chances et elle les saisit. Elle se laisse vivre.

En ce qui concerne le sponsorship de son copain, il a été refusé une première fois par le gouvernement en décembre 2016. Son patron à la par la suite engagé de nouvelles procédures en embauchant un avocat pour retenter d’avoir ce visa, car il ne voulait pas se séparer de deux bons employés. Ali était partenaire de son copain sur le visa. 6 mois après la demande, ils ont tous les deux obtenu un visa sponsorship et peuvent rester 4 ans en Australie, si Ino reste au sein de la même entreprise.

Après 2 ans avec un visa sponsorship, ils peuvent demander la résidence permanente en Australie et c’est un de leurs objectifs, logiquement en avril 2019. Mais dans le cas où cela ne marcherait pas en Australie et qu’ils doivent partir, ils n’auront pas de regrets et partiront vers autre chose.

Par rapport à la France, Ali aime le fait d’être payé à la semaine, ce qui procure tout le temps une rentrée d’argent et plus avantageux au niveau des finances. La vie devient facile ici et ils profitent beaucoup plus.

Les Australiens fous de camping et tous les weekends, on se retrouve au camping à l’état sauvage. Pendant 2 jours de repos, complètement ailleurs, en pleine nature, qui est riche et variée. Même chez toi, tu as parfois l’impression d’être au milieu de nulle part en entendant les oiseaux ou les grillons chanter.

Sinon, il n’y a pas d’énormes différences par rapport à la France.

Ici, les gens sont vraiment sympathiques, prennent soin les uns des autres, peuvent discuter facilement aux étrangers. Ils sont accueillants. Ses amis principaux sont ses collègues et que ce soit la vie pro ou perso, ils sont toujours là, peu importe si cela va bien ou mal.

Les conseils d’Ali pour l’Australie

Avant d’arriver en Australie, il faut un minimum de moyens financiers, car le cout de la vie est élevé. Ensuite niveau administratif, tout est simple et rapide, que ce soit pour ouvrir une ligne téléphonique, un compte bancaire, etc.

Le Helpx est un bon moyen de s’insérer dans la société australienne, cela marche bien pour les backpackers. En plus cela permet de ne pas dépenser d’argent.

Trouver une colocation est un bon moyen de réduire les couts.

Dans tous les cas, il faut aller de l’avant. Les meilleurs moments sont ceux qu’on n’a encore jamais vécus. Si on ne trouve pas dans les grandes villes, n’hésitez pas à aller dans des petites villes, il y a aussi des opportunités. Il ne faut pas avoir peur de se retrouver à la campagne, dans les petits recoins.

Pour Ali, sa philosophie est d’être positif, car tout le monde rencontre des épreuves en Australie, mais il faut aller de l’avant, ne jamais abandonner jamais et rentrer le plus tard en France.

Merci d’avoir écouté l’épisode #073 du podcast !

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– Michael

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Michael

Auteur et Entrepreneur nomade, Michael est le créateur de Traverser La Frontière. Passionné de voyage, il a créé ce site pour aider et inspirer tous ceux qui ont envie de voyager, partir vivre à l'étranger et changer leur vie.

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