Mise à jour le 25 mars 2023
Envie d’aller au Québec ? De travailler avec des chiens de traineaux ?
Dans cette interview, retrouvez Benjamin qui a quitté la France pour faire un volontariat de 6 mois au Québec. Son job : conducteurs de chiens de traineaux.
Vous allez découvrir pourquoi il est parti, comment il a trouvé cette opportunité et le déroulement cette incroyable expérience dans le froid canadien.
Écoutez tout de suite l’épisode (53 min) :
Sommaire
Épisode #094 sur le volontariat de Benjamin au Québec
Le volontariat à l’étranger est un excellent moyen de voyager, tout en limitant ses dépenses. Nous avons déjà abordé le sujet sur le podcast comme lors de l’épisode #066 avec Romain qui a passé 4 mois en Amérique du Sud, en cumulant les expériences de volontariat.
Benjamin, quant à lui, est parti pour 6 mois et a décidé de rester au même endroit : le parc de la Jacques-Cartier au Québec. Il a trouvé un volontariat de conducteur de chiens de traineaux et nous raconte cette belle aventure.
Dans cette interview, on discute :
- de sa première expatriation ratée en Irlande
- des raisons du départ au Canada
- comment il a trouvé ce volontariat avec les chiens de traineaux
- comment il a appris ce métier sur le tas
- à quoi ressemblait son style de vie
- quels étaient son budget et sa rémunération
- les avantages et inconvénients de ce type de travail
- les qualités nécessaires pour devenir conducteur de chiens de traineaux
- ses conseils si vous souhaitez effectuer un volontariat similaire
Les liens de l’épisode :
Comment écouter cet épisode ?
Cet épisode dure 53 minutes et vous pouvez l’écouter :
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Conducteur de chiens de traineaux au Québec : Le résumé écrit de l’interview
Benjamin vient tout juste de revenir en France, il y a 5 jours. Il était au Sri Lanka et recommande cette destination pour voyager. Il a 25 ans et originaire de Bretagne.
De la Bretagne au Canada
Il est parti pour un premier voyage en Irlande pour apprendre l’anglais et travailler. Cela ne lui a pas trop plu, alors il est allé au Canada faire un métier totalement différent : muscher, soit conducteur de chien de traineau. Après le Canada, il a voyagé en Asie en sac à dos : Indonésie, Thaïlande, Vietnam. Retour en France pour travailler un peu. Reparti en juin 2018 en Mongolie, Chine, Corée du Sud, en Indonésie, en Malaisie et au Sri Lanka.
Benjamin a un bac STG, car apparemment « le plus facile ». Plus il a passé une formation pour être professeur de sport dans les salles de fitness. Il a ensuite travaillé comme coach sportif pendant 2 ans, puis il est allé en Irlande pour faire le même type de travail.
Il y est resté 3 mois. Cela ne lui a pas trop plus, notamment en à cause de l’incapacité de bien communiquer en anglais, alors il s’est décidé à partir au Canada pour travailler avec les chiens de traineau.
Après 4 jours express en France, il s’envole pour Montréal, puis le parc de la Jacques-Cartier au nord de Québec city.
Il avait 23 ans lorsqu’il est arrivé au Québec.
Pourquoi le Canada :
- Région où on parle français et anglais
- Inspiré par un film avec des chiens de traineau
Puis sur workaway, il a trouvé des offres intéressantes pour travailler en tant que muscher. Il a reçu une réponse positive, puis a décidé d’y aller en moins d’une semaine !
Il est parti avec seulement 800€ sur son compte en banque.
Devenir conducteur de chiens de traineaux
Son travail au départ : s’occuper des chiens, nettoyer les cages, les nourrir, les atteler au traineau lorsqu’il y a des clients.
Au bout de 4 jours, il a été mis à l’essai pour être conducteur de chien de traineau avec les clients. Ça s’est bien passé et depuis il est resté à ce poste.
Il a appris le métier sur le tas grâce aux indications de son patron. Le métier est génial, mais ce n’est pas fait pour tout le monde. Benjamin a mis un mois pour être à l’aise à faire ce métier.
Il y avait 4 muschers, avec 4 équipes de chiens différents. Il y avait 103 chiens au total et Benjamin s’occupait de 38 chiens. Il y a 5/6 chiens par traineau.
Au maximum, il prenait avec lui 6 personnes lors des sorties. En général, il y en avait 2 par jour. Une sortir de 10H à 11H et une de 14H à 15H. Pour certains clients, ils partaient à la demi-journée, en privatif. Il travaillait 8 heures par jour, 6 jours sur 7. Donc il faisait environ 50 heures par semaine.
La vie durant l’hiver québécois
Pour ce travail, il n’était pas rémunéré, par contre il gagnait de l’argent grâce aux pourboires, très courant au Canada. En moyenne, il touchait 1300$ par mois, en sachant qu’il était nourri et logé. De plus, il est loin des villes et ne dépensait presque pas d’argent.
Le quotidien variait en fonction de la météo. Quand il fait -40°, la neige se transforme en verglas, tout devient compliqué. Parfois, il peut tomber 40cm de neige dans la nuit, alors il faut se lever tôt le matin pour déblayer la route à cause des chutes de sapin.
L’aspect pratique du travail, c’est que tu peux manger tout ce que tu veux. Car entre le froid, courir après les chiens, pousser le traineau, tu ne pourras pas prendre un gramme. Pour manger, ils faisaient les courses toutes les semaines pour cuisiner à la maison.
Malgré le fait qu’il était isolé de tout, Benjamin a passé un très bon moment, car il y avait une superbe équipe, que des jeunes, venus de pays différents. Ils étaient en moyenne 8 entre les bénévoles et les salariés.
En tout, il est resté 6 mois, en utilisant le visa de touriste canadien. Il est parti lorsque la saison se terminait. Elle peut commencer en novembre/décembre jusqu’en avril.
Il a beaucoup appris sur les chiens de traineau, la culture québécoise, sur la vie à -30°. Sur soi-même, il a aussi évolué, car il était loin de la vie moderne. Il ne se pensait pas aussi vaillant, alors qu’il était plutôt habitué au confort intérieur. Être dehors, dans le froid, tous les jours était assez dur.
« Je souffre, mais en même temps, je m’éclate »
Il a retiré une fierté de ce travail et a vu qu’il était capable de bien plus de ce qu’il pensait.
Au niveau des côtés plus compliqués il y eut :
- Des chiens qui sont décédés.
- Les batailles de chiens
Conseils si vous souhaitez tenter l’aventure de muscher
Qualités pour être un muscher :
- N’avoir aucune peur des chiens
- Ne pas être fainéant, il y a beaucoup de travail
- Être en bonne condition physique
- Il faut savoir lâcher prise et s’éclater, même dans la difficulté
Les femmes peuvent aussi faire ce travail, par contre il ne faut pas être trop léger pour conduire le traineau. En dessous de 65 kilos, ça se complique.
Conseils pour ceux qui veulent tenter l’aventure :
- Se mettre au sport : avoir de bonnes jambes et du cardio
- De passer du temps avec des chiens
Pour trouver un tel travail, Benjamin recommande fortement Workaway. Il y a des profils des deux côtés et il y a déjà pas mal de choix. Sinon, faire des recherches sur Google et trouver des compagnies qui font ce genre d’activités.
Benjamin n’a pas forcément envie de refaire cette expérience, car c’était super dur et fatigant. En tout cas, il ne refera pas dans une autre compagnie que celle où il a travaillé.
Benjamin va rester un peu en France pour faire des économies. Puis en aout, il va se rendre aux États-Unis pour travailler dans les champs de marijuana, avant d’aller au Mexique et Amérique centrale.
Mot de la fin : si vous ne vous plaisez pas dans votre situation actuelle, n’hésitez pas ! je suis parti avec 800€, donc tout le monde peut le faire. Osez même si cela parait risqué. Les opportunités s’offriront à vous.
Merci d’avoir écouté l’épisode #094 du podcast !
Merci d’avoir pris le temps d’écouter cet épisode du podcast de Traverser La Frontière. Si vous avez des suggestions ou des remarques sur l’épisode, laissez un commentaire un peu plus bas.
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– Michael