Mise à jour le 25 mars 2023
L’expatriation et la vie à l’étranger vous font rêver ? Comptez-vous partir prochainement ?
« Plus vous hésitez en vous disant que ce n’est pas le bon moment et cela ne sera jamais le bon moment. Pour partir, il faut partir et voir » – Lucie
« C’est l’expérience d’une vie, c’est l’unique moyen que j’ai trouvé de m’épanouir complètement dans ma vie » – Vincent
Ces 2 citations sont issues de #GenerationExpat, un film remarquable sur l’expatriation. On y retrouve des portraits de Français qui ont décidé de vivre à l’étranger pour l’aventure d’une vie.
Comme je le fais sur le podcast, j’adore écouter le parcours de gens qui vivent une vie un peu moins conformiste à l’étranger. Nul doute que ce film va vous donner une bonne dose d’inspiration.
J’ai décidé d’analyser ce film pour vous donner les 10 conseils qui en ressortent et qui me semblent les plus importants si vous envisagez de vivre à l’étranger. Une sorte de condensé pratique que vous pouvez assimiler directement.
Si vous ne l’avez pas encore fait, regardez le film, cela vaut vraiment le coup !
Sommaire
- 10 conseils à connaitre si vous envisagez de vivre à l’étranger
- 1 – Il est indispensable de s’adapter dans un nouveau pays
- 2 – Sachez que tout n’est pas tout rose dans l’expatriation
- 3 – N’hésitez pas à franchir le pas
- 4 – Embrassez votre évolution personnelle
- 5 – Prenez des risques et saisissez les opportunités qui s’offrent à vous
- 6 – L’intégration n’est pas une chose facile
- 7 – Croire en votre instinct et ne pas trop écouter les autres
- 8 – N’ayez pas peur de tout lâcher
- 9 – L’expatriation ne doit pas être une fuite
- 10 – Une expatriation, ça se prépare
- Le film #GenerationExpat
10 conseils à connaitre si vous envisagez de vivre à l’étranger
S’expatrier pour la première fois peut-être effrayant. Vous vous retrouvez face à une montagne de questions sans réponses et une grosse inconnue devant vous. Quitter la France pour cette incroyable aventure n’est jamais simple.
Rassurez-vous, des millions de personnes sont passées par là avant vous !
Avec cet article, vous allez prendre une longueur d’avance et vous armer des meilleurs conseils d’expatriés aguerris.
1 – Il est indispensable de s’adapter dans un nouveau pays
On ne le répètera jamais assez, en allant vivre dans un autre pays, les choses vont être différentes. Il faut s’ouvrir, apprendre et s’adapter à la culture locale.
Sans adaptation, l’expatriation peut vite tourner à l’échec.
Philippe (Québec) :
« S’intégrer, c’est d’abord fermer sa gueule. S’intégrer, faire profil bas, comprendre afin de pouvoir ajouter une valeur ajoutée. »
« L’erreur de certains Français, c’est d’arriver et de se dire ici c’est comme la France, ce sont nos cousins. Ce qu’on m’a appris, c’est que les Québécois ne sont pas des Français qui sont en Amérique du Nord. »
Evan et Mélissa (Pérou) : « Accepter conditions de vie d’un Péruvien et le vivre pour accomplir les projets qu’on avait derrière. Je me disais qu’il y avait un mode de pensée unique, occidental. Après la première semaine, je me suis dit : non ce n’est pas possible. »
Nicolas (Malaisie) : « C’est un véritable challenge culturel : il faut s’adapter à une pensée complément différente. »
Éric (Brésil) : « J’ai eu du mal au début, car j’étais trop français. Je voulais tout le monde à l’heure par exemple. La même rigidité à la française est impossible au Brésil. »
Vincent (Singapour) : « La loi est très importante à Singapour. Il ne faut pas cracher par terre ou se retrouver totalement bourré, c’est amende ou prison avec des coups de canne. C’est très strict ! Après c’est comme partout, si vous n’êtes pas un délinquant en France, il ne vous arrive rien ici. En 4 ans, il ne m’est rien arrivé. »
Stéphane (Nouvelle-Zélance) : « Venant d’Europe, à Paris il faut qu’il y ait une engueulade avant de résoudre le problème. Ici en Nouvelle-Zélande, c’est inimaginable. »
2 – Sachez que tout n’est pas tout rose dans l’expatriation
On entend beaucoup de « success story » et des Français qui cartonnent à l’étranger. Attention, car il y a aussi des échecs et surtout une partie moins agréable dans l’expatriation.
Soyez au courant qu’il y aura des difficultés et des obstacles à surmonter.
Nicolas (Malaisie) : « Tu as forcément des échecs. Tu sors de ta zone de confort, dans une zone d’inconfort. Beaucoup de couples qui explosent en vol. La vie est différente et à un moment il faut prendre une décision. Les difficultés que tu vas traverser vont t’apporter quelque chose, vont t’apprendre, et c’est ce qu’y fait que tu grandis. Tu vas devenir quelqu’un d’autre. Tu va évoluer dans ta vie et a un moment, tu vas regarder derrière toi et tu te dis waaah »
Aurore & Sébastien (Thaïlande) : « Tout change, il n’y a plus de routine et obligatoirement, en couple tu te mets plus en danger. »
Eleonore (Colombie) : « Avec mon copain, on s’est séparé 1 an après. Et là il faut repartir à zéro, l’appart, les potes … c’est une bonne galère »
Éric (Brésil) : « Mes concurrents proches ont essayé de me mettre des bâtons dans les roues. Ils m’ont dénoncé et j’ai eu plein de contrôle de l’État. »
Une grande majorité ajoute le manque la nourriture française, les amis et la famille.
3 – N’hésitez pas à franchir le pas
Le premier pas est toujours le plus compliqué à faire, peu importe vos objectifs et vos envies. Vivre à l’étranger est un gros projet, mais il ne doit pas vous faire peur pour autant.
Si vous en avez envie, il faut y aller franchement !
Eleonore (Colombie) :
« J’en avais marre de Paris, j’avais vécu ailleurs auparavant (Asie, Afrique), mais au bout de 5 ans il fallait que je reparte vivre de nouvelles aventures. »
« On a tous des barrières : la carrière, la famille … mais dans l’aventure, il y a bien plus de choses là dedans que de rester ! »
Vincent et Lucie (Brésil) : « J’avais besoin de renouveau dans ma vie, de challenges, envie d’ailleurs. Envie d’aller se confronter à d’autres choses et sortir de sa zone de confort. »
Stéphane (Malaisie) : « Je suis parti en faisant beaucoup de peine à mes parents. J’étais parti un peu naïf pour une durée d’1 an et je ne suis jamais rentré. »
Vincent & Lucie (Brésil) : « Plus vous hésitez en vous disant que ce n’est pas le bon moment et cela ne sera jamais le bon moment. Pour partir, il faut partir et voir »
4 – Embrassez votre évolution personnelle
En vous expatriant, vous allez évoluer, vous allez apprendre et parfois vous métamorphoser … ne luttez pas contre ce phénomène, embrassez-le !
Devenez le meilleur de vous-même en partant à l’étranger !
Éric (Brésil) : « À Rio peu de monde parlait anglais. Donc soit je parle portugais, soit je ne fais rien. »
Alexandre (Singapour) : « Plus qu’une expérience de vie d’expatriation, c’est le contact de personnes différentes qui nous fait évoluer. On change au quotidien parce qu’on se remet en cause et qu’on est confronté à des réalités diverses. Ces réalités nous poussent à nous interroger sur ce qu’on a pu connaitre avant. Et même à rentrer en France avec des idées neuves et un regard différent sur le monde. Lorsque l’on goute à l’expatriation, on a moins de mal à faire marche arrière. »
Vincent & Lucie (Brésil) :
« J’ai énormément changé depuis cette aventure. Que ce soit humainement, professionnellement, je me suis redécouverte. »
« Il faut tout réapprendre, on a l’impression de sentir comme une enfant. On repart à zéro pour la langue, mais en 1 an au Brésil, je parle portugais »
Philippe (Québec) : « C’est plus simple de rester chez soi et de ne rien changer, plutôt que d’évoluer. Mais la réalité, c’est que notre vie est remplie d’évolution, et ce n’est pas, car on a plus de 40 ans qu’il faut se dire que c’est fini, je ne peux plus changer. »
Nicolas (Malaisie) : « C’est un bel apprentissage. C’est toujours une belle aventure. »
5 – Prenez des risques et saisissez les opportunités qui s’offrent à vous
Quitter la France, c’est aussi risqué. C’est tourner le dos à la conformité pour tenter de nouvelles aventures et peut-être échouer.
Mais au cours du chemin, vous allez rencontrer de nombreuses opportunités, toujours plus nombreuses à l’étranger. À vous de savoir lesquelles saisir !
Stéphane (Nouvelle-Zélande) : « C’est une nouvelle vie qui commence. Je suis sorti du nid familial à être tout seul et on apprend vite. »
Alexandre (Inde) : « Est-ce que je suis prêt à accepter de réduire ma sécurité pour gagner en liberté ? Si la réponse est oui, saute ! qu’est-ce que tu attends ? »
Evan & Mélissa (Pérou) : « Si demain, tu as envie d’être dans une sélection sportive, c’est possible. Par exemple, je suis présélectionné dans la sélection nationale de rugby au Pérou. »
Philippe (Québec) : « Tu n’as pas de diplômes, c’est OK. Pour moi, c’est le Québec qui m’a choisi. »
Vincent (Singapour) :
« Ici, on te donne des opportunités que tu n’aurais pas en France. J’ai juste un BAC, la position que j’ai aujourd’hui, je voyage … c’est une façon de vivre que je n’aurais jamais eue. Peut-être en 20 ans en France. »
« Comme à Dubaï, le monde se rejoint ici. Le monde entier se croise à Singapour. C’est super safe et il y a une belle qualité de vie. La chance c’est une opportunité que tu prends, ce n’est pas tient j’ai gagné 15millions, je ne suis pas arrivé ici par hasard. »
6 – L’intégration n’est pas une chose facile
Vous pensez que les locaux vont vous accueillir à bras ouverts ? Cela peut arriver, mais ce n’est pas souvent le cas. Tout est nouveau et il faudra vous faire une place.
Soyez ouvert, n’hésitez pas à apprendre, être curieux et prendre le temps de construire votre nouvelle vie.
Philippe (Québec) : « La majorité des gens sont des gens venus d’ailleurs. Ils ont eu un début et ont envie d’aider leurs prochains à s’intégrer. »
Éric (Brésil) : « Rencontrer une fille pour s’intégrer, ça rend les choses plus faciles. »
Nicolas (Malaisie) : « L’amitié est quelque chose qui va et qui vient. »
Alexandre (Singapour) : « On se réinvente un nouvel environnement. Une des difficultés évidentes, c’est qu’il faut à chaque fois reconstruire un nouveau cercle, une dynamique affective et à chaque fois on repart à zéro. »
Eleonore (Colombie) : « Tu sors de ton cadre de confort, il faut s’adapter, il faut être plus ouvert, relax, savoir comment fonctionne l’autre, c’est vachement important et formateur. »
7 – Croire en votre instinct et ne pas trop écouter les autres
Quand on fait quelque chose qui sort de la norme, comme créer une activité à l’étranger, beaucoup de personnes ne vont pas comprendre ce que vous faites …
Ce n’est pas grave, vous devez continuer, croire en vous et créer votre destinée.
Alexandre (Singapour) : « Le 1er jour, je me suis dit, je ne vais pas rester 2 semaines, finalement cela fait plus de 4 ans. »
Nicolas (Malaisie) : « Certains vont dire que c’est écrit. Mais au-delà, il y a la façon dont toi tu vas regarder cette opportunité. Est-ce que tu vas être capable de la saisir ? Capable de la voir ? Qu’est-ce que tu vas en faire ? »
Éric (Brésil) : « Tu ne vois pas de limites dans tes idées, dans tes envies. Tu as une énergie, une impulsion créatrice, qui vont vraiment t’amener à faire ce que tu veux. »
Aurore & Sébastien (Thailande) : « Bah allez-y ! Il ne faut pas trop réfléchir, y aller avec les guts, pas écouter les autres. »
Vincent et Julie (Brésil) : « On se sent maitre de son destin, tout est possible et cela dépend que nous. »
8 – N’ayez pas peur de tout lâcher
Il faut parfois tout lâcher, pour tout gagner. Beaucoup d’expatriés sont partis de rien et avec rien, et pourtant ils ont réussi à faire leur trou.
C’est normal d’avoir cette boule au ventre en envisageant de tout lâcher, mais la vie est parfois faite pour ça, non ?
Evan et Mélissa (Pérou) : « Ce que j’ai laissé derrière moi, pas grand-chose. Le jour où il fallait prendre l’avion, j’ai vidé le reste de mon armoire et j’ai tout donné, c’était mon passé. »
Philippe (Québec) : « C’est flippant de partir quand on a 20 ans. Alors quand on a 46 ans, c’est beaucoup plus inquiétant, car on laisse derrière soi un grand nombre de choses. »
9 – L’expatriation ne doit pas être une fuite
Le voyage et l’expatriation sont parfois un moyen de fuir. Échapper une situation compliquée ou une réalité que l’on ne veut pas accepter. Mais est-ce vraiment la solution ?
Laisser des choses inachevées ou des problèmes non réglés en France peut se révéler contreproductif.
Alexandre (Singapour) : « On s’expatrie avant tout avec un modèle de vie. On a déjà une idée de ce que l’on va faire après. Ceux qui pensent fuir en partant à l’étranger, en échappant à une partie de ce qu’ils peuvent être ou des difficultés en France se trompent aussi. »
Nicolas (Malaisie) : « Quand tu as vraiment envie de partir, tu ne regardes pas vraiment derrière toi, car tu es déjà en projection, tu es devant. »
10 – Une expatriation, ça se prépare
Hé oui ! Pour réussir son expatriation, il faut un minimum de préparation. Certains partent avec leur sac à dos et ne reviennent jamais, mais il est conseillé d’organiser votre projet.
Posez-vous les bonnes questions et étudiez les sujets essentiels comme le travail, la santé, l’administration, cout de la vie …
Eleonore (Colombie) : « La préparation c’est les contacts. Demander à tous les potes qui connaissent des gens en Colombie. Pour partir en couple, il faut être prêt au même moment. »
Vincent et Lucie (Brésil) : » J’ai été me former avec les chefs de cuisine, boulanger, chef qui tient un salon de thé … j’ai appris à faire des pâtisseries. »
Alexandre (Singapour) : « On choisit l’expatriation, car on y réfléchit en famille, compte tenu des personnes présentes, y compris pour les enfants. Il faut aussi réfléchir aux assurances, la santé a un cout à l’étranger.
Éric (Brésil) : « Un conseil pour ceux qui hésitent : préparer à vouloir connaitre d’autres cultures, être tourné vers l’autre et aimer le contact avec les gens, c’est évident. »
Vincent (Singapour) : « Avant de venir et de tout plaquer sans savoir où ont met les pieds, venez, prenez des vacances, regardez par rapport à votre projet si cela correspondant.
Ne ratez plus rien :
Je vous conseille de vous inscrire tout de suite à la newsletter de Traverser La Frontière pour être averti des derniers articles, interviews ou vidéos.
Le film #GenerationExpat
Pitch du film #GenerationExpat :
Portraits croisés de 14 expatriés Français qui ont tout quitté pour vivre leur rêve à l’autre bout du monde. Partir entreprendre, se faire embaucher sous contrat local, tenter l’aventure, ces nouveaux expats sont loin des clichés de l’expatriation.
Du Brésil au Pérou, de la Colombie au Canada, de Singapour à l’Inde, de la Thaïlande à la Malaisie jusqu’à la Nouvelle-Zélande. Un tour du monde pour plonger dans leur quotidien, découvrir leurs histoires, la façon dont ils ont su s’adapter à une nouvelle vie dans un pays qu’ils ont adopté et qui les adopte.
Film réalisé par Florian Mosca et Laurent Lingelser
Film produit par Chapka Assurances et les Coflocs.
Retrouvez une interview sur les coulisses du film avec une interview de ses 2 créateurs.
Merci à eux pour le travail effectué et nous donner tant d’inspiration à traverser la frontière pour vivre d’excitantes aventures dans le monde entier.
– Michael
J’ai enfin pu voir ce film et je l’ai adoré !!!! C’est comme un début de réflexion pour savoir si on est prêt à partir. L’idée de l’expat est très loin dans mon projet de vie, j’aimerais beaucoup voyager avant de me poser quelque part. Mais là, j’ai beaucoup de pistes de réflexion, et quand le temps sera venu, c’est sur je regarderai à nouveau ce film ! Bravo aux réalisateurs !
Salut Popine et bravo pour ton premier commentaire ici :)
Je suis content de voir que le film t’as plus. Le mieux c’est de commencer à voyager, voir du pays, tu verras bien ensuite !
Ce film circule depuis un petit moment. Oui, en tant qu’expat’, on se retrouve dans pas mal de choses. Et nous, on est parti à 4! On a fait plusieurs pays avant d’arriver là où on a décidé de poser les valises. L’important est d’avoir des projets et pouvoir les réaliser, aller de l’avant. Des soucis? Il y a toujours une solution. Franchir le pas peut pour certains poser problèmes, on a des potes dans ce cas-là. Toujours une raison de ne pas le faire, et après? « aah si j’avais 20 ans de moins ». No regrets. Philippe
Merci pour le partage du coup parce que j’arrive un peu le déluge, mais je découvre le doc ici seulement maintenant, et c’est criant de vérité, avec forcément pour moi une sensibilité toute particulière avec le Québec et le Canada.