Traverser la frontière

TLF 098 : Faire le tour du monde à vélo pendant 2 ans

Mise à jour le 25 mars 2023

Envie de voyager à vélo ? De faire le tour du monde ?

Dans cette interview, retrouvez Coline qui revient tout juste d’un tour du monde à vélo de plus de 2 ans. Il s’agit de la première partie d’une longue interview.

Vous allez découvrir les raisons d’entreprendre ce voyage, sa préparation et le récit de ses aventures à travers l’Amérique du Sud, l’Asie et l’Europe.

Écoutez tout de suite l’épisode (56 min) :

Épisode #098 sur le voyage à vélo de Coline

Après mon aventure Paris/Téhéran à vélo, je m’intéresse de près à tous les projets fous de voyage à vélo. Celui de Coline m’a plu : une femme seule qui roule pendant plus 2 ans sur les routes du monde. Après Gautier qui roule en solo et le couple Thomas/Cyrielle, il était temps de donner la parole à une femme en solo.

Coline a parcouru plus de 23 000 kilomètres à vélo, à travers 3 continents. Durant son voyage, elle a décidé de s’approcher au maximum des populations locales et de cuisiner des crêpes tout au long de son voyage. D’où le nom de son blog : Cook & Cycle.

Dans cette interview, on discute :

  • De la genèse de ce tour du monde
  • Comment s’est passée la préparation du voyage
  • Du choix de son itinéraire
  • Du déroulé du voyage, pays après pays (anecdotes, trajet, hébergement, rencontres…)
  • Des différences énormes qui existent entre les continents
  • 2e partie de l’interview : voyage à vélo en solo et au féminin, conseils pratiques

Les liens de l’épisode :

Comment écouter cet épisode ?

Cet épisode dure 56 minutes et vous pouvez l’écouter :

Tour du monde à vélo : Le résumé écrit de l’interview

Coline vient de revenir en France, le 5 mars 2019. Soit tout juste 2 ans après son départ. Elle est en ce moment à Bordeaux, en route vers Paris. Elle est ravie de son retour en France, car les gens parlent français, ce qui facilite la vie. Puis la présence de pistes cyclables permet de voyager plus facilement. Elle fait le tour des amis et de la famille.

Son tour du monde commencé le 5 mars 2017.

La genèse du voyage

Coline a le projet de faire le tour du monde à vélo depuis qu’elle a 15 ans. Entre 12 et 15 ans, elle avait l’habitude de faire des randonnées vélo de quelques semaines avec ses parents.

Dés qu’elle a commencé à travailler, elle a mis de l’argent de côté. En 2016, elle a quitté son emploi pour avancer sur son projet.

Son travail avant de partir : stratégie de développement durable en entreprise.

Elle a mis 1 an après sa démission afin de préparer son projet : Cook and Cycle.

Les réactions de son entourage ont été très positives suite à l’annonce de ce voyage. Les gens trouvaient ça génial, même si un peu fou. Ses parents l’ont beaucoup soutenu.

Concernant la préparation, Coline pense qu’un an, c’était un peu trop. Elle a passé des dizaines d’heures pour analyser l’équipement.

« Plus on a de temps, plus on fait des recherches, plus on part dans le superflu »

Itinéraire du tour du monde à vélo

Au niveau de l’itinéraire, elle s’était beaucoup renseignée sur l’Amérique du Sud, mais n’a pas fait un itinéraire précis pour ne pas se retrouver bloquée. Elle avait les pays et les points d’intérêts sur une carte. Par contre, elle n’avait rien prévu pour toute la partie asiatique.

Pendant les 6 premiers mois de voyage, elle est accompagnée par un ami, puis elle continuera seule.

Elle a démarré le voyage en Uruguay pour remonter jusqu’en Colombie, en passant par l’Argentine, le Chili, la Bolivie, le Pérou et l’Équateur. Elle a pris un avion pour Singapour, elle a traversé la Malaisie en bus, puis a repris son vélo pour la Thaïlande, le Cambodge, le Laos et le Vietnam. Elle n’a pas eu son visa chinois, alors elle a pris un autre avion jusqu’au Kazakhstan. De là, elle a rejoint la France en passant par : Kirghizistan, Tadjikistan, Ouzbékistan, Kazakhstan, Azerbaïdjan, Géorgie, Arménie, Turquie, Grèce, Albanie, Italie, puis la France.

Son voyage a en tout duré 2 ans et 2 mois, dont 7 mois où elle n’a pas pédalé. Elle en a profité pour faire des pauses.

Rouler en Amérique du Sud

Coline est accompagné d’un ami pendant les 7 premiers mois du voyage.

« Avant tout, l’Amérique du Sud, c’était des paysages hallucinants. »

Malgré la beauté des pays traversés, c’est ici que Coline a eu le plus de difficultés. Elle a passé son plus haut col à 5000 mètres. Elle a aussi eu des vents très violents. En Argentine et Chili, les vents étaient terribles et la montée du col « abra del acay » fut l’effort le plus dur de sa vie. Il faisait entre -15 et 5 degrés durant quelques semaines.

Coline a appris l’espagnol là-bas, ce qui lui a permis de communiquer avec tout le monde.

Elle aimerait beaucoup retourner en Amérique du Sud, car elle a la sensation d’en avoir vu qu’une seule partie. Il était impossible de tout faire en 7 mois.

Rouler en Asie du sud-est

Depuis la Colombie, elle a atterri à Singapour et a remonté la Malaisie en bus jusqu’en Thaïlande pour éviter la mousson.

En arrivant en Asie du Sud-est, elle s’est rendu compte qu’en terme de sécurité, tout était plus sécurisé qu’en Amérique du Sud. Elle pouvait marcher dehors dans la nuit sans souci par exemple. Les gens sont accueillants, malgré une barrière de la langue. La sensation de sécurité est agréable et en plus il faisait chaud.

Rouler en Asie centrale

Parfois considéré comme un paradis des cyclo-randonneurs, Coline ne connaissait pas la région avant de partir.

Étant arrivé en avion, le choc était assez intense. Elle préfère passer les frontières physiques qui permettent de s’habituer lentement au nouveau pays et qui lui procurent un énorme bonheur.

En arrivant au Kazakhstan, elle est tombée sur des gens qui avaient des têtes d’Asiatique, qui parlaient russe et qui étaient musulmans. Elle ne s’y attendait pas du tout !

Dans les pays en STAN, elle voit deux catégories : Kirghizistan et Tadjikistan = grosses montagnes, avec de la neige, mais avec des vallées chaudes et colorées. Elle est arrivée en mai et a trouvé la période idéale. Il y a des peuples majoritairement nomades. Au niveau des paysages traversés, ce sont des montagnes, des yourtes, des chevaux… Les gens sont accueillants et elle a pu bivouaquer proche des nomades. Après, le Tadjikistan, c’est un registre différent. Tout le monde passe son temps à t’inviter à prendre le thé ou l’accueillir.

Par contre, arrivé en Ouzbékistan, c’est du désert. Il y a quelques grosses villes et le désert entre elles. Là-bas, elle a réussi à se faire inviter presque tous les soirs, pour dormir ou manger.

Kazakhstan est encore différent. La partie ouest c’est que du désert aussi.

Ensuite, Coline a pris un bateau pour rejoindre le Caucase, où elle est arrivée à Bakou en Azerbaïdjan. Là-bas, c’était un choc, car elle roulait depuis 3 mois dans la campagne et les villages. Ici c’est une grande ville moderne où les gens s’habillent bien pour sortir.

Rouler en Turquie et en Europe

Elle est allée ensuite en Arménie pendant 2 semaines, puis en Géorgie pour se rendre en Turquie. Elle a traversé le pays du nord-est ou sud-ouest. À l’est de la Turquie, elle a eu quelques soucis, d’abord avec des hommes un peu lourds, puis le climat hivernal. Elle a pris un train d’Erzurum jusqu’au centre de la Turquie.

Arrivée en Grèce, elle s’est rendu compte que l’on était plus dans la même gentillesse que la Turquie. Là où les Turcs sont accueillants et super serviables, les Grecs tiraient beaucoup plus la gueule. Cela faisait bizarre, car après un an de grands sourires, l’ambiance était beaucoup plus froide. Cela ne lui a pas empêché de rencontrer des personnes sympas.

En Albanie les gens étaient adorables, mais elle n’y est restée que 5 jours.

Elle a ensuite pris un bateau de l’Albanie à l’Italie. Au lieu de la chaleur qu’elle espérait dans le sud du pays, elle a été accueillie par la neige ! Les conditions climatiques ont rendu ce passage en Italie compliqué.

Le passage de la frontière Française a vite fait oublier la période difficile. C’est maintenant pour elle le moment de passer des moments avec la famille et les amis et en plus généralement sous un beau soleil. De plus la fin de l’hiver annonçant aussi les journées plus longue en plus de la température plus douce, elle a put retrouver le plaisir de profiter de son lieu de bivouac avant de se mettre au chaud dans son duvet. 

Merci d’avoir écouté l’épisode #098 du podcast !

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– Michael

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Michael

Auteur et Entrepreneur nomade, Michael est le créateur de Traverser La Frontière. Passionné de voyage, il a créé ce site pour aider et inspirer tous ceux qui ont envie de voyager, partir vivre à l'étranger et changer leur vie.

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