Traverser la frontière

TLF 051 : Pâtissier en France, Nicolas s’est expatrié en Chine

patissier expatriation en chine

Mise à jour le 25 mars 2023

Vivre en Chine vous intrigue ? Faire votre métier dans un autre pays vous intéresse ?

Dans cette interview, on retrouve Nicolas, pâtissier en France qui a décidé de vivre et s’expatrier à Pékin, puis Shanghai en Chine.

Vous allez découvrir le parcours de Nicolas, depuis ses études à Bordeaux jusqu’à Shanghai, comment il en est arrivé à travailler dans l’empire du Milieu et ses conseils pour les pâtissiers qui veulent s’exporter.

Écoutez tout de suite l’épisode (36 min) :

À propos de l’épisode #051 sur l’expatriation de Nicolas en Chine

Pour la première fois du podcast, nous allons en Chine avec Nicolas autour d’un thème qui me tient à coeur, celui de la boulangerie-pâtisserie. Après l’épisode #008 sur la création de la boulangerie Monsieur Spoon à Bali, direction la Chine pour un parcours plus conventionnel de l’expatriation, mais néanmoins très enrichissant.

Nicolas a suivi un parcours assez classique avec des études en pâtisserie en France, mais après 10 ans à travailler dans de prestigieux hôtels et restaurants il avait envie de voir ailleurs. La Chine lui a tendu les bras et il a saisi l’opportunité.

Dans cette interview, on parle du parcours de Nicolas, depuis ses études à Bordeaux, ses premières expériences en pâtisserie en France, pourquoi il a décidé de vivre à l’étranger, comment il a trouvé un poste à Pékin, à quoi ressemble la vie en Chine ou encore ses conseils si vous souhaitez travaillez à l’étranger comme pâtissier.

Les liens de l’épisode :

Comment écouter cet épisode ?

Cet épisode dure 36 minutes et vous pouvez l’écouter :

S’expatrier en Chine en tant que pâtissier : Le résumé écrit de l’interview

Nicolas a 28 ans, marié et il est actuellement directeur d’une boulangerie à Shanghai.

Ses débuts professionnels en France

nicolas patisserie

À la base Nicolas a fait un CAP Pâtissier, chocolatier, confiseur, glacier au sein des Compagnons du devoir. Il a fait son internat à Bordeaux et son patron était à Tours. Dans ce système-là, l’accent mis sur la pratique professionnelle est plus important que dans un CFA classique.

Après son CAP, Nicolas a commencé à travailler à Nantes. Puis, il est parti travailler 4 ans dans la restauration de luxe à l’Oustau de Baumanière, un restaurant 2 étoiles dans le sud de la France. Il est ensuite allé au Ritz jusqu’à sa fermeture en 2012. Il a ensuite pris sa première position de chef à 24 ans, dans un palace, La Réserve Ramatuelle. Après 6 mois, il est parti dans le nouvel établissement de Jonathan Wahid à l’auberge de la Reine Jeanne. Puis à l’hôtel Kilimandjaro à Courchevel où il a rencontré sa femme américaine.

Par la suite, il a travaillé dans sur un bateau de croisière dans les Caraïbes, avec un style de vie qui ne lui a pas vraiment convenu, malgré un beau salaire.

Le départ pour la Chine

boulangerie shanghai

Ensuite, via ses relations il a eu vent d’une opportunité en tant que chef pâtissier dans un hôtel en Chine. Il a suivi une formation à Paris et a pris l’avion direction Pékin pour travailler au Shangri-La. Cette expérience a duré 10 mois, puis il s’est lancé dans un nouveau, mais à Shanghai cette fois-ci.

Ce projet, « Lost Bakery » est une boulangerie avec beaucoup de viennoiseries, du très bon café et de bonnes glaces. Il veut faire de la pâtisserie classique comme le Saint Honoré, Paris-Brest, les éclairs, religieuses … Pour rester simple, très bon et montrer ce qu’est la pâtisserie française. Le chef boulanger est aussi français, les matières premières sont importées de France pour avoir la meilleure qualité possible.

Avant de s’expatrier, Nicolas avait toujours eu en tête l’idée de partir à l’étranger, il ne se voyait pas forcément en France. La Chine ne le tentait pas vraiment de prime abord à cause de certains clichés que l’on peut avoir en Europe, d’ailleurs il avait refusé une offre auparavant.

Son arrivée en Chine

Son premier emploi en Chine était au Shangri-La pour le poste de chef pâtissier au restaurant géré par le chef étoilé français Yannick Alléno. Il a entendu parler de ce poste grâce aux connexions qu’il a pu faire au cours des années, d’où l’importance de cultiver son réseau.

La première impression de Nicolas en arrivant à Pékin est celle d’une ville gigantesque, très polluée, une sorte d’anarchie sur la route où les gens roulent n’importe comment.

À son arrivée, Nicolas était logé dans un appartement au sein de l’hôtel et avait déjà son visa de travail préparé par l’entreprise. Ensuite pour toutes les formalités administratives sur place, il était bien encadré par l’hôtel. Son arrivée était donc assez tranquille.

Sa vie en Chine : Pékin et Shanghai

patisserie shanghai

Le restaurant pour lequel il travaillait était ouvert midi et soir, 7j/7. Il commençait à travailler vers 10H et faisait les deux services. Son principal problème au début concernait la communication, car pratiquement tous les employés étaient chinois et ne parlait pas forcément bien anglais. Nicolas s’est mis à apprendre le chinois sur le tas, sans prendre de cours dans le but de communiquer plus facilement.

En Chine, Nicolas est rémunéré 50% de plus par rapport à un poste similaire en France avec une plus forte transparence sur les impôts.

Nicolas a vécu à Pékin et Shanghai. Par rapport à la France, les comportements sont différents, la nourriture est différente, l’éducation aussi. Par exemple le raclage de gorge, suivi du crachat est très commun dans la rue, il est assez commun de voir des enfants faire caca dans la rue, le comportement sur la route avec les scooter à 3 dessus roulant sur le trottoir … En plus de cela, il a beaucoup senti la pollution à Pékin.

Nicolas apprécie le fait de pouvoir sortir le soir, après le boulot avec son équipe, il a bien aimé les hutongs, vieux quartiers à Pékin, mais il se rend compte qu’il a beaucoup aimé les moments humains. Il trouve que la jeunesse chinoise va de l’avant et envie d’apprendre et dans son domaine, ils les trouvent passionné ! Certains ont vraiment envie d’avancer, d’autres non, comme partout …

Travailler à l’étranger dans la boulangerie-pâtisserie

Pour les jeunes Français qui travaillent en boulangerie-pâtisserie ou dans les métiers de bouches, Nicolas conseille de faire ses bases en France, d’être bien armé, d’emmagasiner des connaissances et l’expérience avant de s‘exporter. Les Français vendent leur savoir-faire ailleurs. Il faut partir à l’étranger blindé et avec de l’expérience. Le métier s’apprend d’abord en France. Si on commence à 16 ans, Nicolas recommande de ne pas partir avant d’avoir 25 ans.

boulangerie shanghai

Partout dans le monde, le savoir-faire des boulangers et pâtissier sont recherché. Avoir un chef français est toujours un plus pour une entreprise à l’étranger.

Pour son nouveau projet, Nicolas développe toute la partie pâtisserie, en partant de rien. Pour l’instant, il est bien en Chine et ne sait pas combien de temps il restera là-bas.

Pour finir, Nicolas espère que son histoire en inspirera plus d’un en insistant sur le fait de travailler dur en France, rester fidèle aux gens. Tout paye dans la vie, quand on cherche les choses, on les trouvent un jour ou l’autre.

Merci d’avoir écouté l’épisode #051 du podcast !

michael-pouce-articleMerci d’avoir pris le temps d’écouter cet épisode du podcast de Traverser La Frontière. Si vous avez des suggestions ou des remarques sur l’épisode, laissez un commentaire un peu plus bas, je lirais avec attention ce que vous me dites !

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– Michael

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Michael

Auteur et Entrepreneur nomade, Michael est le créateur de Traverser La Frontière. Passionné de voyage, il a créé ce site pour aider et inspirer tous ceux qui ont envie de voyager, partir vivre à l'étranger et changer leur vie.

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