Traverser la frontière

TLF 039 : Faire un Service Volontaire Européen à Budapest

Mise à jour le 25 mars 2023

Vous souhaitez faire du volontariat en Europe ? Connaissez-vous le SVE ?

Dans cette interview, on retrouve Ophélie qui a passé 1 an à Budapest pour faire un SVE (Service Volontaire Européen) dans le domaine des médias.

Vous allez découvrir le programme SVE, comment trouver un volontariat, l’expérience d’Ophélie ou bien encore à quoi ressemble la vie en Hongrie.

Écoutez tout de suite l’épisode (34 min) :

Ou téléchargez l’interview en mp3 (clic droit-enregistrer sous)

À propos de l’épisode #039 sur le SVE

Lorsque l’on parle de voyage et volontariat, on trouve rapidement tout et n’importe quoi. Il est parfois compliqué de trouver des missions en volontariat bien encadrées, dont le cout est gratuit. C’est pour ça que l’Union européenne a créé le SVE en 2000 qui donne aux jeunes la possibilité d’un engagement et un apprentissage à l’international.

Ophélie voulait une expérience significative à l’étranger et s’est tournée après ses études vers un SVE à Budapest, en Hongrie. N’étant pas partie en Erasmus durant ses études, elle a trouvé son bonheur grâce à ce programme européen qui lui a permis de s’épanouir dans son métier de journaliste.

Dans cette interview, on parle du parcours d’Ophélie, de sa décision de faire un SVE, de toutes les informations à connaitre sur ce programme européen, de la vie en Hongrie ou encore tous ses conseils pour réussir son SVE.

Dans ce podcast, vous allez découvrir :

  • Pourquoi Ophélie a décidé de faire un SVE
  • Comment Ophélie a trouvé sa mission
  • C’est quoi concrètement le SVE et les conditions
  • Les peurs d’Ophélie avant de partie
  • À quoi ressemble la vie à Budapest
  • Quelles étaient les missions d’Ophélie durant son année de SVE
  • Quel est le budget nécessaire pour faire un SVE
  • Les retours d’expériences et les conseils d’Ophélie

Les liens de l’épisode :

Comment écouter cet épisode ?

Cet épisode dure 34 minutes et vous pouvez l’écouter :

Partie en SVE à Budapest: Le résumé écrit de l’interview

Ophélie est originaire de Normandie, elle a fait des études en communication et s’est ensuite orienté vers le métier de journaliste. Après quelques années, elle est partie en SVE.

Ophélie a décidé de partir en SVE, car elle n’a jamais eu l’occasion de partir en Erasmus durant ses études et elle voulait vraiment une expérience à l’étranger. Après avoir postulé à beaucoup d’offres, elle a trouvé un SVE à Budapest, en Hongrie. Une fois là-bas elle parlait majoritairement anglais et a pris quelques cours de hongrois.

Pour ce SVE, Ophélie travaillait dans une fondation qui s’occupait de booster la carrière des jeunes qui venaient d’avoir leurs diplômes. Sa mission est d’étudier comment on pouvait trouver du travail à l’étranger.

C’est quoi le Service Volontaire Européen ?

ophelie1

Le SVE est un volontariat, nourri, logé, blanchi avec une petite indemnité qui tourne autour de 100 euros par mois en moyenne, variable selon le cout de la vie dans un pays. Il est possible de le faire dans différents pays de l’Europe, mais il a été étendu récemment dans le monde entier.

Il faut avoir entre 18 et 30 ans pour participer à un SVE. Pas vraiment besoin de CV, il faut surtout de la motivation pour faire un volontariat. Il faut un organisme d’envoi en France, ainsi qu’un organisme d’accueil dans le pays étranger. Les missions en SVE font entre 2 mois et 1 an. Il faut savoir que vous ne pouvez pas dépasser ces 1 an, mais par contre il est possible de faire plusieurs SVE de quelques mois.

Il existe plein d’endroits pour retrouver des offres de SVE, qui sont logiquement centralisées sur europa.eu. Mais le mieux est de se rendre dans une organisation d’envoi, par exemple les CRIJ (Centre Régional d’Information Information Jeunesse) ou d’autres associations qui ont un agrément. Cette organisation permet d’être dans la boucle pour commencer à faire des recherches et postuler aux offres. Il existe aussi des groupes facebook pour trouver des offres.

Il y a donc un processus pour montrer que l’on est vraiment motivé afin de faire un SVE. Cela peut prendre longtemps pour trouver une place, de quelques mois à un an. Ophélie par exemple a attendue 6 mois avant de partir, le temps d’être accepté, que les 2 associations se mettent en contact … Il est très difficile de partir sur un coup de tête.

Il existe parfois des SVE de dernière minute, des personnes qui ont abandonné le processus ou se sont désistées et donc une place existe pour un départ très rapide.

Il existe différents thèmes pour les missions en SVE : le social, le sport, ce que touche aux animaux, en communication/médias, handicap … c’est vraiment très large. Il suffit de choisir un domaine et de trouver des offres d’associations qui recherchent un étranger pour faire avancer leurs causes.

Le SVE se démocratise de plus en plus et Ophélie a croisé beaucoup de Français durant son année à Budapest. C’est une option intéressante si on n’a pas de travail en France par exemple. Ici, les diplômes ne comptent pas et on n’a pas besoin de qualifications particulières. C’est la motivation qui prime.

Le SVE d’Ophélie

Ophélie a postulé à une centaine d’offres de SVE dont deux qui la tentait vraiment, à Salzbourg et Budapest. Le même jour, elle a reçu une réponse négative et une réponse positive.

Avant ce SVE, Ophélie n’avait jamais vécu à l’étranger, mais avait fait quelques voyages auparavant. Avant de partir, elle ne parlait pas très bien anglais, amis au bout de quelques mois elle a pris confiance et parle maintenant sans accent.

En partant Ophélie avait quelques peurs, de se débrouiller toute seule dans la ville, de rencontrer des gens, la peur de l’inconnu, de vivre sans repères, de ne plus avoir sa famille à côté … Mais en fait, elle a réalisé que c’était plus de l’excitation qu’autre chose, car elle était contente de changer de vie.

ophelie3

La mission d’Ophélie durant son SVE était d’étudier l’emploi des jeunes en Europe. La première partie consistait en une étude marketing, faire des recherches, des interviews … et d’étudier les différences culturelles dans la recherche de travail. Dans la deuxième partie, elle est allée à la rencontre de jeunes européens pour comprendre comment les gens cherchent du travail et a fait des interviews en vidéo. Cette mission lui a ouvert plein d’opportunités et lui a permi de comprendre comment cela se passe pour s’expatrier.

À la suite de ces études, Ophélie s’est rendu compte de plusieurs phénomènes. Tout d’abord, les jeunes ne s’expatrient pas tous pour les mêmes raisons, par exemple à cause de la crise économique qui fait bouger les gens. Deuxièmement, on ne peut pas chercher du travail sans avoir au moins un contact au préalable. Il est très important de se constituer un réseau. Enfin, tout le monde s’expatrie, mais les gens reviennent généralement à la maison ; à moins d’avoir créé véritablement sa vie à l’étranger. Tout cela a enrichi personnellement Ophélie.

Ophélie avait 90 euros par mois d’indemnités, ce qui dans l’absolu peut-être suffisant, mais étant donné son style de vie très tourné vers l’extérieur, elle était partie avec des économies. Il est possible de partir avec un compte vide et du coup apprendre à gérer ton argent.

La vie à Budapest est différente de celle en France. Tout d’abord les gens s’en foutent de toi là-bas, dans le sens où tu n’es pas observé, scruter, l’impression d’être jugé ou critiqué. Tu peux faire ce que tu veux et on ne va pas vraiment te regarder de travers, ce qui est assez propre aux pays d’Europe de l’Est. Ensuite, il y a un mode de vie alternatif très présent, notamment avec les « ruins bars » qui étaient des bâtiments abandonnés et qui ont été réinventés avec l’impression d’être chez toi. La vie n’étant pas très chère, il est facile de sortir souvent et d’aller au restaurant.

En tant qu’expatrié à Budapest, on vit bien et on est tout le temps dans l’instant présent et tu profites de la vie différemment. Dans énormément d’endroits, c’est la créativité qui est mise en avant. Malgré le passé communiste du pays, la ville s’est totalement réinventée.

Bilan de son SVE

ophelie2

En arrivant à Budapest pour son SVE, Ophélie cherchait l’inspiration, car elle n’arrivait plus à mettre en valeur son métier de journaliste. Cette année lui a appris à regarder les choses avec un œil neuf et très curieux. En étant à l’étranger, on apprend beaucoup, car on repousse ses limites et elle se sent maintenant capable de voyager toute seule. Elle a aussi bien aimé le côté aventureux de la ville, le côté que l’on pouvait créer des choses. Elle essaye depuis de cultiver cette curiosité partout où elle va.

Son bilan est extrêmement positif et il y a peu de choses qui se sont mal passées. Même si vivre dans un autre pays a toujours ses problèmes. Notamment au niveau politique en Hongrie où un parti proche de l’extrême droite est au pouvoir.

Elle a aussi remarqué que les Hongrois étaient assez fatalistes, alors qu’en France nous sommes pessimistes, mais on va râler. Il existe encore une méfiance et l’ombre du communisme au-dessus des têtes.

Le conseil principal d’Ophélie pour les personnes intéressées par un SVE est de partir pour une mission spécifique et non pas pour un pays. Il ne faut pas s’acharner sur une destination, mais plutôt sur un projet qui peut nous plaire. Autant faire un choix logique et d’aller faire une mission en liant avec nos centres d’intérêt.

Il faut bien se renseigner que ce soit sur la mission, le logement, l’indemnité … Et essayer d’y aller sans apriori et pas fuir son pays, ne pas partir pour de mauvaises raisons. Il faut enfin se rappeler que c’est du volontariat et ce n’est pas un travail, donc partir l’esprit ouvert et avoir l’impression que l’on va être utile.

Merci d’avoir écouté l’épisode #039 du podcast !

michael-pouce-articleMerci d’avoir pris le temps d’écouter cet épisode du podcast de Traverser La Frontière. Si vous avez des suggestions ou des remarques sur l’épisode, laissez un commentaire un peu plus bas, je lirais avec attention ce que vous me dites !

Vous pouvez vous abonner au podcast directement sur iTunes pour recevoir les nouveaux épisodes.

Si vous avez aimé l’épisode, je vous invite à le partager sur les réseaux sociaux grâce aux boutons à la fin de l’article. Merci d’avance !

– Michael

A propos de l'auteur Voir tous les articles

Michael

Auteur et Entrepreneur nomade, Michael est le créateur de Traverser La Frontière. Passionné de voyage, il a créé ce site pour aider et inspirer tous ceux qui ont envie de voyager, partir vivre à l'étranger et changer leur vie.

Leave a Reply

Je vous remercie par avance de participer à la discussion et d'ajouter votre commentaire. Sachez que tout ce qui ressemble à du spam sera supprimé. Votre email ne sera pas visible.