Traverser la frontière

TLF 032 : Voyager et travailler grâce au PVT avec Julie

Mise à jour le 25 mars 2023

Savez-vous qu’il est possible de voyager et travailler en même temps ?

Dans cette interview, Julie nous présente le fameux PVT (Programme Vacances Travail) qui permet de travailler à l’étranger facilement. Australie, Canada, Argentine, Japon, Nouvelle-Zélande … sont des pays qui vous sont accessibles, découvrez comment dans ce nouvel épisode.

Écoutez tout de suite l’épisode (29 min) :

Ou téléchargez l’interview en mp3 (clic droit-enregistrer sous)

À propos de l’épisode #032 sur le PVT

Julie Meunier est la cofondatrice du site Pvtistes.net, le premier site français sur le PVT avec une très grosse communauté. Comme j’avais vraiment envie de parler de ce sujet, je me suis logiquement tourné vers Julie qui connait extrêmement bien le sujet.

Dans cette interview, nous parlons un peu du parcours de Julie et du site pvtistes, mais surtout du PVT en lui-même. Les pays concernés, les modalités d’accès, le fonctionnement de ce visa, l’importance du travail sur place, ce qu’il se passe lorsqu’on part ou encore les conseils de Julie pour réussir son PVT.

Dans ce podcast, vous allez découvrir :

  • Ce que signifie le PVT
  • Dans quels pays on peut faire un PVT
  • Quels sont les pays les plus demandés
  • Tous les avantages à partir en PVT
  • Quelles sont les conditions pour obtenir un PVT
  • Que fait-on une fois sur place et après le PVT
  • Les conseils de Julie sur la recherche d’emploi en PVT
  • Les choses à savoir pour réussir son PVT

Les liens de l’épisode :

Comment écouter cet épisode ?

Cet épisode dure 29 minutes et vous pouvez l’écouter :

Voyager et travailler avec le PVT : Le résumé écrit de l’interview

Julie est la cofondatrice du site pvtistes.net. Il y a 10 ans, elle est partie au Canada avec Mathieu Lam et ils se sont rendu compte qu’il n’y avait pas beaucoup d’informations sur la vie sur place, la recherche d’emploi, de logement, etc. Alors ils ont lancé ce site sans prétention à la base, juste pour essayer de créer une communauté qui pouvait s’entraider. Au final, la communauté a été bienvenue, car il manquait des informations sur la vie au Canada et le site a pas mal grossi. Julie s’occupe de toute la partie informations sur le site et les réponses sur le forum alors que Mathieu s’occupe de l’informatique.

Julie a fait un PVT au Canada et elle a enchainé avec un Working Holiday Visa en Australie.

PVT : Signification et les pays concernés

L’outback australien

Le PVT signifie Programme Vacances Travail, il a été mis en place par le Ministère des Affaires étrangères pour que les jeunes puissent partir pour une durée d’un an à l’étranger pour voyager et travailler. En Europe, en Angleterre ou en Espagne par exemple, on peut prendre le train, aller là-bas et aller travailler sans visa. Par contre quand on part dans des pays hors Europe comme l’Australie, le Canada, le Japon par exemple on est obligé de demander un visa pour travailler. Le PVT facilite cette obtention de visa pour travailler.

La durée d’un PVT est généralement d’un an, mais cela peut varier. Le PVT Russie par exemple est de 4 mois, mais qui peut-être prolongé de 8 mois si on trouve un emploi sur place et c’est 2 ans maximum pour le Canada. À savoir que l’on peut évidemment partir moins longtemps, pour 6 mois par exemple.

Les pays qui proposent un PVT : Il y a les pays connus qui sont le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Ensuite, il y a l’Argentine, Japon, Corée du Sud, Hong Kong et la Russie. A partir du 1er novembre, on va avoir le PVT Chili.

Ensuite, on a aussi un PVT Brésil qui a été signé fin 2013, mais il n’est toujours pas entré en vigueur, donc ceux qui attendent ce PVT s’impatientent vraiment.

Pour certains pays cela se passe très rapidement, en 3/4 mois, mais pour certains c’est beaucoup plus long. Le PVT Colombie a été signé en juin 2015, donc la communauté espère que cela ira aussi rapidement que le Chili.

Le Ministère des Affaires étrangères fait des négociations avec les pays en accord avec le Ministère de l’Intérieur, car le PVT est un programme bilatéral. Si les Français peuvent partir en PVT au Japon, cela veut dire que les Japonais peuvent venir en PVT en France.

Le plus populaire est le PVT Australie, car il n’y a pas de limite de place donc tous ceux qui veulent partir peuvent partir, en 2014, 25 000 Français sont partis en Australie. Ensuite vient la Nouvelle-Zélande avec 7 000 personnes, puis le Canada avec 6 400 places par an. Il y a un quota pour le Canada, sinon on attendrait des chiffres beaucoup plus importants, car il y a trop de demandes.

Pour la suite, il y a le Japon avec 800 PVTistes par an, l’Argentine avec 500 personnes, 200 personnes pour Hong-Kong et la Corée du Sud et la Russie c’est moins de 20 personnes. Enfin pour le Chili il y aura 200 places à partir de novembre 2015.

En tout, il y a environ 40 000 Français qui partent en PVT chaque année.

Le Mexique est en négociations pour le PVT, on est en attente de nouvelles. Taïwan à l’air d’avancer pour signer un accord. Généralement, les négociations sont cachées jusqu’au jour où c’est signé. Les Néozélandais ont des accords avec le Vietnam, la Thaïlande, l’Indonésie … cela plairait au Français, mais ce n’est pas encore le cas aujourd’hui.

L’avantage principal du PVT : Travailler à l’étranger

L’avantage principal du PVT est d’obtenir un visa de travail qui permet de chercher un employeur sur place, de voyager, de faire du bénévolat, donner des cours de langues … Faire un petit peu ce qu’on veut dans le pays finalement. On peut changer d’employeur autant de fois que l’on veut. On peut passer des entretiens sur place, se faire un réseau durant 1 an ou 2 et avoir plus de chances que si l’on cherchait du travail à distance.

Si on ne part pas avec un PVT, c’est souvent très compliqué d’avoir un visa de travail, notamment en Australie, Nouvelle-Zélande ou Canada. Les employeurs devront prouver que l’étranger ne prend pas le boulot d’un local. À part si on a des compétences spécifiques, cela peut-être très compliqué.

Avec le PVT, si on a 18 ans, que l’on n’a pas son BAC, que l’on ne parle pas de langue étrangère, que l’on n’a jamais travaillés, on est éligible au PVT, c’est accessible à tout le monde, c’est ça qui est vraiment bien.

Et puis outre le travail, cela permet de voyager facilement dans le pays. Le PVT permet de voyager avec la possibilité de le financer grâce en travaillant. C’est assez libre, certains vont faire juste du tourisme et certains vont juste travailler.

Le PVT n’est pas aussi connu que l’on pourrait l’imaginer. Par exemple, les jeunes diplômés vont viser le VIE (Volontariat International en Entreprise), car cela permet de partir avec un emploi déjà prévu à l’avance, avec un salaire intéressant, d’autres avantages … Le PVT peut faire un peu peur, car il n’y a pas de garantie de trouver un emploi. Il y a toujours moyen de trouver des petits boulots, mais si vous voulez travailler dans votre domaine, il faut vraiment se renseigner en amont.

Le PVT est facilement accessible

Le PVT, voyage de votre vie ?

Le PVT est accessible aux jeunes âgés de 18 à 30 ans pour tous les pays, sauf le Canada où c’est 35 ans et ce qui compte c’est l’âge au moment de la demande de visa. Il faut un passeport valide. Il faut la nationalité française où toute autre nationalité, dont le pays, possède un accord de PVT. Il faut partir avec des économies qui varient selon le cout de la vie dans le pays. Pour le Canada, il faut 1 800 euros en plus du billet d’avion. Le pays le plus cher est l’Australie pour lequel il faut avoir 3 500 euros d’économies.

Il ne faut donc pas hésiter à travailler un peu plus avant de partir pour être sûr de pouvoir subvenir à ses besoins si on ne trouve pas d’emploi rapidement. Vous pouvez aussi vous renseigner auprès de votre ville et tous les points info jeunesse, il peut exister des bourses de mobilité. Par exemple en ile de France il existe la bourse Mobile Access qui s’élève à 500 euros, il faut se renseigner dans son lieu de résidence.

À savoir que pour Hong-Kong et l’Argentine on a 3 mois pour partir une fois le visa obtenu et pour tous les autres pays on a 12 mois. Cela laisse donc le temps de bien se préparer pour partir.

Pour tous ceux qui partent pour apprendre une langue étrangère, c’est une très bonne solution par contre il faut faire attention, car vous allez vous retrouver en concurrence avec les gens qui parlent la langue locale.

Certains pays vont vous demander de fournir un certificat médical et un extrait du casier judiciaire, pour certains on va juste vous demander si vous avez eu des problèmes avec la justice ou des problèmes de santé graves.

Il est possible de trouver toutes les modalités d’obtention du visa par pays sur le site pvtistes.net, les documents à fournir, les pièges à éviter …

Que faire durant son PVT ? Et après ?

Une fois sur place, ce que font les Français va varier selon les pays. Par exemple, le Canada est le pays où l’on travaille le plus, les gens partent pour ça et il y a peu de voyage. En Australie ou Nouvelle-Zélande, c’est énormément du voyage avec un peu de boulot ou du bénévolat avec les réseaux woofing, helpx, workaway … Du coup, ce n’est pas la même expérience. En Argentine, les gens ont tendance à voyager, alors qu’au Japon les gens ont tendance à s’installer dans une ville et faire des petits boulots.

Cela arrive que les Français restent dans le pays, mais ce n’est pas forcément simple, notamment à cause du visa de travail. Mais là où il y a le plus de personnes qui arrivent à rester, c’est sans aucun doute le Canada, car il existe des programmes pour obtenir des visas plus facilement ou la résidence permanente. Voir l’exemple de Phalakone au Canada lors de notre interview.

Les problèmes récurrents sont liés à l’emploi. Car pour l’hébergement ou les formalités administratives c’est assez facile. Il faut vraiment partir avec de l’argent et se renseigner sur le monde du travail au niveau local. Par exemple, il est important de refaire son CV. Une traduction seule ne suffit pas, il faut le refaire complètement.

Montreal, Canada

La question de l’intégration est aussi importante. Il ne faut pas s’imaginer se faire des amis locaux si facilement que ça, dans certaines cultures le processus est plus long. Il est souvent plus simple de se faire des amis avec d’autres voyageurs, des personnes avec qui on partage le même rythme de vie. Par exemple, Julie s’est fait plus de potes canadiens en vivant en Australie que lorsqu’elle était au Canada. Après on peut se faire des potes via le boulot, un sport, de la danse, du bénévolat … Mais il ne faut pas partir en pensant que l’on va être ami avec tout le monde.

Il sera toujours plus facile de trouver un petit boulot, plutôt que de trouver un emploi dans son domaine. Il faut bien se renseigner, ne pas avoir trop d’attentes, ne pas se précipiter au début niveau argent. Idéalement partir avec beaucoup d’argent, comme ça au pire on le dépense et au mieux on en garde de côté.

Julie nous rassure, un PVT cela peut aussi super bien se passer ! Le PVT est une expérience enrichissante, même s’il y a quelques galères, cela forme véritablement la jeunesse. On casse son rythme de vie, on abandonne sa zone de confort, ses repères … et tout le monde est d’accord, cela enrichit beaucoup. Je recommande juste de bien se préparer et ne pas penser que tout sera facile. Même en galérant un peu, on passe une année magique si on s’ouvre un minimum et qu’on apprend la langue du pays.

Lors du retour en France, partir en PVT démontre une certaine personnalité face à un employeur. Car beaucoup partent seuls en PVT, dans un pays que l’on ne connait pas, avec une langue que l’on ne connait pas, une culture différente et puis on s’est débrouillé. Cela permet un dépassement de soi et de prendre une grande confiance en soi et ça on en a tous besoin, forcément.

Merci d’avoir écouté l’épisode #032 du podcast !

Merci d’avoir pris le temps d’écouter cet épisode du podcast de Traverser La Frontière. Si vous avez des suggestions ou des remarques sur l’épisode, laissez un commentaire un peu plus bas, je lirais avec attention ce que vous me dites !

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– Michael

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Michael

Auteur et Entrepreneur nomade, Michael est le créateur de Traverser La Frontière. Passionné de voyage, il a créé ce site pour aider et inspirer tous ceux qui ont envie de voyager, partir vivre à l'étranger et changer leur vie.

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