Traverser la frontière

Auteur -Michael

Affaire de cœur : le souvenir amer de mes 2 mois en Equateur

affaire de coeur colombie equateur

Le 20 mai 2015, je quitte Bogota pour rejoindre Quito, la capitale de l’Équateur.

Au moment de lui dire au revoir à l’aéroport, j’ai le coeur lourd. Ce n’est pas seulement un pays que je quitte. Je quitte aussi cette fille. Cette fille au sourire éblouissant et sa bonne humeur contagieuse qui restera gravée dans ma mémoire.

Les larmes ne sont pas loin, mais je sais que je dois continuer ma route, que je dois poursuivre mon aventure. Mon tour du monde ne peut pas s’arrêter ici, cela serait trop bête. Partir était le bon choix, pensais-je à ce moment.

De Bogota à Quito.
De la Colombie à l’Équateur.
De l’allégresse à la mélancolie.

Un départ vague à l’âme

tayrona colombie

Parc Tayrona en Colombie <3

Lorsque j’arrive au poste frontière à l’aéroport de Bogota, la dame de l’immigration regarde attentivement mon passeport et remarque que j’ai renouvelé mon visa de touriste à Barranquilla. S’en suit une discussion à dormir debout !

Elle : Vous avez passé du temps sur la côte ?
Moi : Oui, plus de 3 mois
Elle : Vous vous êtes bien amusé ?
Moi : Écoutez oui, j’ai beaucoup aimé la Colombie et les gens sont vraiment sympas sur la côte
Elle : Tu as eu quelques copines ?
Moi : Euuuuuh, quelques-unes oui … (avec un sourire gêné)
Elle : Ah c’est bien que vous profitiez de la Colombie. Revenez vite nous voir.
Moi : Merci, bonne journée

C’est la première fois de ma vie que j’ai rencontré un agent d’immigration aussi sympa et je trouve qu’elle résume bien l’expérience que j’ai eue avec le peuple colombien. Accueillant, souriant, sympa, curieux et toujours un peu taquin.

Au moment de rejoindre ma porte d’embarquement, je me dis alors que ce pays va vraiment me manquer. La Colombie fut mon premier pays d’Amérique du Sud, il m’a complètement déboussolé et charmé à la fois. Comme si j’avais découvert un monde parallèle à celui que je connaissais. Vous retrouverez les détails de mon voyage en Colombie ici.

Lorsque l’avion décolle enfin, j’aperçois l’énorme ville de Bogota s’éloigner. Seul au monde, en direction d’un nouveau pays où je ne connaissais personne, je me demande si je ne suis pas en train de faire une terrible erreur…

Une cure pas très efficace

plongée galapagos

Avant de plonger avec les requins !

L’Équateur était pour moi synonyme des iles Galapagos. J’avais ce rêve d’y explorer les fonds marins et j’ai fait de cette destination une étape incontournable sur mon billet tour du monde.

Après quelques jours gris et déprimant à Quito, capitale gigantesque de l’Équateur perchée à 2800m au milieu des montagnes andines, je suis impatient de retourner à l’aéroport. Je dois y prendre l’avion en direction des Galapagos, archipel d’iles situé à près de 1000 km des cotes équatoriennes.

Trois heures d’avion suffisent pour rejoindre la petite ile déserte de Baltra et son aéroport qui accueille des centaines de voyageurs chaque jour.

Je sens tout de suite que tout est différent : la température plus clémente, mes narines grandes ouvertes aspirent un air pur qui réveille mon corps et j’ai cette sensation irrésistible d’être perdu au milieu de nulle part.

Ces douze jours aux Galapagos furent comme un shot d’adrénaline. Douze jours où mon corps et mon cerveau furent en ébullition constante. Plongée avec des requins, randonnées sur des territoires vierges, rencontres avec de lions de mer bien curieux, visites de musées étonnants ou encore séances de snorkeling ont rythmées mes journées.

Tout était nouveau, j’étais dans une sorte de bulle à l’autre bout du monde et dans un décor surréel. J’en oubliais presque la Colombie …

Errance au paradis

sunset canoa

Tous les jours à Canoa …

La réalité me rattrape quand je monte dans cet avion, de retour vers Quito. Comme un signe, je n’arrive pas à m’enregistrer à l’aéroport, au comptoir l’employé de la compagnie LAN ne trouve pas mon billet et mon dossier. Comme si je devais rester plus longtemps sur ces iles. Comme si je devais rester dans cette bulle.

Après plus d’une demi-heure de discussions, d’allers-retours et d’une angoisse qui monte minute après minute dans mon esprit, j’ai enfin ma carte d’embarquement entre mes mains. S’en suit 3H d’avion, 1H30 de bus, 1H de taxi (oui oui), puis 8H dans un bus de nuit en direction de Canoa, un village de surfeur sur la côte équatorienne.

À partir de là, tout est différent. Je suis tout seul, sans aventures trépidantes pour m’occuper l’esprit, je me replonge dans le passé et me demande ce que je fais ici, loin de tout. Tous les jours vers 17H, je vais admirer le magnifique coucher de soleil, habituellement un moment de joie, c’est de la mélancolie que je ressens.

Je la sens monter en moi jour après jour …

La première déprime de mon tour du monde.

Après 7 mois de voyage, je me rends compte que je n’ai pas envie d’être là, que je ne suis pas heureux et j’ai l’impression que ma vie n’a pas de sens. Je pensais être si fort, presque invincible émotionnellement après tous ces voyages. La réalité est venue frappée à la porte, je ne suis qu’un humain, avec ses faiblesses, comme tout le monde.

Pourtant je suis dans un petit paradis : plage magnifique, temps parfait, une guesthouse charmante, des restaurants pas chers, des gens sympa et un bon spot pour surfer. Mais je n’arrive pas à voir le positif et je broie du noir. Même lors de mes séances de surf censées me faire tout oublier, dans ma tête je n’ai qu’une image. Son image. Son sourire.

Un choix à faire

reflexion-equateur

Au bout de quelques semaines à Canoa, je savais qu’il fallait faire un choix. Il fallait que je sorte de cette léthargie. De cet endroit qui me rend plus misérable qu’autre chose. Je voyage pour être heureux, pas l’inverse.

Mes choix étaient simples : visiter le reste de l’Équateur, descendre vers le Pérou ou remonter en Colombie. À ce moment, j’ai choisi de suivre mes émotions et non ma logique … J’ai acheté un billet d’avion pour retourner vers le nord. Pour la première fois, j’ai décidé de faire marche arrière.

Je pars donc à l’exploration de la côte en passant par Puerto Cayo, Puerto Lopez ou Montanita en attendant la date de départ dans deux semaines. Tous ces endroits furent sympas, mais sans plus. Je me rends compte que je n’accroche pas vraiment avec les Équatoriens et la chaleur des Colombiens me manque. Ou peut-être que mon attitude était différente, moins ouverte vers les autres …

Après avoir observé les baleines au large de Puerto Lopez pour mon dernier jour en Équateur s’ensuit un long voyage…

Bus de nuit pour Quito, vol pour Bogota, correspondance pour Carthagène avant l’ultime minibus pour rejoindre Barranquilla sur la côte caribéenne.

En sortant de l’aéroport de Carthagène, je reconnais tout de suite cette chaleur tropicale qui me tombe dessus. Ne sachant pas trop comment prendre un taxi, je croise à ce moment le regard de Luisa, une jeune colombienne qui était ma voisine de siège dans l’avion. Voyant mon désarroi, elle vient vers moi pour discuter et m’aider.

Au bout de deux minutes, elle me dit :

« Si tu veux, tu peux dormir chez moi ce soir, je vis chez mes parents et nous avons une chambre d’ami. En plus ça, ma mère va préparer mon repas préféré ce soir, tu verras c’est délicieux. »

Elle avait l’air sérieuse, honnête et m’a démontré cette chaleur colombienne qui m’a tant manqué, à peine débarqué de l’avion !

Je lui ai tout simplement répondu :

« Désolé, je ne peux pas accepter ton invitation, je dois absolument aller à Barranquilla ce soir. Je viens de voyager deux jours pour rejoindre une fille vraiment spéciale. »

Avec mes yeux brillants comme jamais, elle avait compris.

Lire la suite de l’histoire ici

– Michael

plage dos

TLF 052 : Maria a vécu 2 ans sur l’ile Rodrigues, perdue au milieu de l’océan Indien

Vivre sur une ile paradisiaque, au milieu de nulle part, ça vous dit ?

Dans cette interview, on retrouve Maria qui a vécu plus de 2 ans en tant que directrice de l’Alliance Française sur l’ile Rodrigues, perdue au milieu de l’océan près de Maurice.

Vous allez découvrir le parcours de Maria, depuis le Maroc jusqu’en Colombie en passant par cette fameuse ile Rodrigues où elle a vécu quelques années de sa vie inoubliables, sans oublier ses conseils si vous souhaitez vivre à l’étranger.

Écoutez tout de suite l’épisode (45 min) :

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TLF 051 : Pâtissier en France, Nicolas s’est expatrié en Chine

patissier expatriation en chine

Vivre en Chine vous intrigue ? Faire votre métier dans un autre pays vous intéresse ?

Dans cette interview, on retrouve Nicolas, pâtissier en France qui a décidé de vivre et s’expatrier à Pékin, puis Shanghai en Chine.

Vous allez découvrir le parcours de Nicolas, depuis ses études à Bordeaux jusqu’à Shanghai, comment il en est arrivé à travailler dans l’empire du Milieu et ses conseils pour les pâtissiers qui veulent s’exporter.

Écoutez tout de suite l’épisode (36 min) :

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Voyager aux Philippines, de l’enfer au paradis : bilan après 6 mois

voyage 6 mois philippines

Il est 9H du matin lorsque je décide de quitter mon hôtel situé dans le quartier de Malate à Manille où je suis arrivé tard la veille. Outre un trajet en taxi de nuit angoissant, je n’avais aucune idée de ce qu’il se passait en dehors des murs de ma chambre.

Ce n’est que lorsque je franchis le palier de cet hôtel, qu’une véritable chape de plomb s’abat sur mes épaules.

Avec près de 30 degrés au compteur, il fait déjà très chaud. Aussitôt à l’air libre, une odeur pestilentielle traverse mes narines et un sentiment d’encrassement me saute à la gorge dès que j’inspire mes premières bouffées d’oxygène.

Surpris, je m’arrête quelques secondes, puis je décide de continuer ma route et faire le tour du quartier. Au bout de quelques minutes, l’horreur se dévoile peu à peu devant moi.

Un trafic de voitures, jeepneys et autres scooters incessants qui produisent un vacarme infernal. Des gens sur le trottoir qui semblent être dans le dénuement le plus total. Des cartons, qui ont fait office de lits la nuit passée jonchent le sol de toute part. Des enfants nus prennent une « douche » à l’aide d’un seau d’eau à même le bitume. Des regards louches se posent incessamment sur moi. Des femmes, bien peu vêtues commencent leur travail et tentent de m’aguicher avec des « hey handsome » à distance.

Avec une misère ostentatoire et cet environnement chaotique, un sentiment de gêne, d’insécurité et de fébrilité parcourt tout mon corps.

Au bout de 10 minutes, je fais marche arrière.

Je sature.

Je n’ai jamais vécu cela. Jamais vu cela. Je ne comprends pas vraiment ce qu’il se passe. On voit souvent des images de misère à la télé. La voir de ses propres yeux n’a rien à voir.

En remontant dans ma chambre, le cœur palpitant, les jambes tremblantes, des questions surgissent …

  • Où suis-je tombé ?
  • Les Philippines, ça ressemble à ça ?
  • Pourquoi ai-je traversé la moitié du globe pour me retrouver ici ?

Seul. Loin de chez moi. Ce fut la première fois de ma vie où je fus entièrement perdu. À me demander si j’ai bien fait de m’aventurer dans un pays dit du « tiers-monde ».

Et pourtant.

Deux semaines après, j’étais aux antipodes de cette atroce arrivée à Manille.

el nido philippines

L’archipel de Bacuit en arrière-plan

Au nord de Palawan, dans l’archipel de Bacuit, assis à la pointe d’une bangka, le bateau traditionnel philippin, je contemplais le plus beau paysage de ma vie. Des dizaines d’iles, toutes plus magnifiques les unes que les autres entourées d’une eau turquoise resplendissante. Le soleil brille haut dans un ciel bleu dépourvu de nuages, je prends le temps de remplir mes poumons d’un air pur, dans un environnement encore vierge qui m’a tout simplement émerveillé.

De l’enfer au paradis.

Sur ce bateau, j’ai compris alors que les Philippines sont un pays de contraste. Capable du meilleur comme du pire, il m’a offert une certaine clairvoyance, encore inconnue, sur le monde et sur moi-même.

En 2012, j’ai voyagé 5 mois aux Philippines. En plus d’avoir été une magnifique découverte, ce voyage m’a véritablement métamorphosé.

Il est temps de vous partager mon expérience dans cet archipel de plus de 7 000 iles.

Son côté extraordinaire comme les démons qui rongent ce pays. Anecdotes, conseils et réalités des choses, si vous envisagez de voyager aux Philippines, vous allez découvrir le pays sous un autre angle.

Je vous préviens c’est long, mais pour récompenser les lecteurs assidus, vous trouverez un petit cadeau à la fin : une histoire un peu honteuse , mais bien marrante (+photo).

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TLF 050 : Clichés sur la Roumanie et pourquoi j’ai décidé rester à Cluj

clichés sur la roumanie

Avez-vous des préjugés sur la Roumanie ? Vous n’envisagez pas de mettre les pieds dans ce pays ?

Dans ce premier épisode de la saison 3, je suis aux commandes du podcast. On va parler des clichés sur la Roumanie, la vérité sur ce pays et pourquoi j’ai décidé de rester à Cluj.

Vous allez découvrir les 6 clichés que l’on a habituellement sur la Roumanie, de ce qu’il en est réellement, ainsi que les 7 choses qui me plaisent dans ce pays. Sans oublier des petites informations exclusives pour les fidèles du podcast.

Écoutez tout de suite l’épisode (45 min) :

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TLF 049 : Bilan de la saison 2 et l’été en Roumanie

bilan saison 2 podcast

Avec l’arrivée de l’été, la saison 2 du podcast de Traverser La Frontière se termine !

Dans cet épisode exceptionnel, sans invité, je suis aux commandes du podcast. On fait le bilan de cette très belle saison et je vous révèle pas mal d’infos croustillantes.

Vous allez découvrir les (bons) chiffres de la saison 2, le TOP 3 des épisodes, mon ressenti sur les interviews, les projets à venir, pourquoi je suis venu vivre en Roumanie (+ mes impressions) et des révélations sur Voyage à Durée Indéterminée (mon prochain livre).

Écoutez tout de suite l’épisode (37 min) :

Ou téléchargez l’interview en mp3 (clic droit-enregistrer sous)

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J’ai 30 ans, serait-il temps d’être sérieux et arrêter de voyager ?

Lundi 2 février 2009.

Ce jour vous dit-il quelque chose ?

Probablement pas.

Par contre, il a un sens particulier pour moi.

Je peux aujourd’hui vous affirmer que ce jour a changé la direction de ma vie.

Je me souviens encore de ce vol partant de Paris Orly en direction de Bratislava. À multiples reprises retardé dans la journée, le vol n° 301 de SkyEurope décolle finalement sur les coups de 22H.

Alors que je pensais partir pour un voyage de 5 mois, il a duré en fait plus de 7 ans. Et j’ai la douce impression que ce voyage n’est pas près de se terminer.

Venant tout juste de passer le cap des 30 ans, je réalise que ce 2 février 2009 fut LA date charnière de ma vie.

Il y a eu un avant et un après. Celle de mon anniversaire de 18 ans, qui fut-elle, plutôt maussade ne tient pas la comparaison.

Car c’est à partir de ce 2 février que j’ai commencé à ouvrir mon esprit au monde et découvert qu’il existait d’autres chemins possibles.

Car oui, je suis sorti du chemin.

J’ai dangereusement dévié de la route tracée par la société. J’ai zigzagué pour y revenir un temps, avant de m’en détacher approchant maintenant le point de non-retour.

Après 7 années d’éloignement, serait-il temps de revenir dans le droit chemin ?

Plus de 7 ans à chercher mon chemin sur le globe

michael malte 2015

En mode réflexion « Que vais-je faire de ma vie ? »

Depuis ce départ en Slovaquie, j’ai passé mon temps à explorer.

Explorer le monde. Explorer mes capacités. Explorer les autres. Explorer la vie.

D’ailleurs, je viens juste de compter que durant ces 7 années, j’ai passé exactement 3,5 années à Paris et 3,5 années à l’étranger. Un joli 50/50 !

J’ai découvert la vie ailleurs, de nouveaux pays, de nouvelles cultures, de nouvelles langues et j’ai l’impression que tous ces voyages ont permis de décupler mon expérience de la vie.

Il n’y a rien de plus jouissif que d’arriver dans un endroit inconnu et essayer de se débrouiller seul. En sortant fréquemment de ma zone de confort avec le voyage, j’ai tellement appris sur moi et les autres.

  • En Slovaquie, j’ai découvert la diversité européenne et de ses peuples.
  • Au Canada, j’ai découvert les bons et mauvais côtés du capitalisme pur et dur.
  • En Espagne, j’ai découvert que je pouvais vivre dans un pays sans en parler la langue.
  • Aux Philippines, j’ai découvert qu’une grande partie du monde vit dans une pauvreté que j’étais loin d’avoir imaginé.
  • En Colombie, j’ai découvert un pays qui se relève de dizaines d’années de guerre civile.

Dans tous ces pays où je suis resté au moins 5 mois, j’ai incroyablement élargi mon horizon, ma façon de penser et ma vision de la vie s’est peu à peu transformée.

À Paris, j’ai aussi découvert quelque chose …

Qu’il y a 99% de chances que je n’y revive plus.

À chaque fois que j’y retourne, je me sens en total décalage. Il y a tellement de choses qui me rebutent que la liste détruirait l’ambiance de cet article.

En voyant comment les gens vivent ailleurs, je sais que Paris n’est pas pour moi, elle ne l’a d’ailleurs jamais vraiment été.

Après avoir trimbalé mon sac à dos dans tous ces pays, je me retrouve maintenant à 30 ans avec des connaissances et une ouverture d’esprit qui JAMAIS n’aurait été possible en restant en France. Si j’avais suivi ce chemin que l’on trace devant nous.

Pourquoi ai-je choisi ce chemin sinueux ?

michael californie 2015

Un peu perdu sur les routes californiennes …

J’ai suivi le chemin classique, celui qui file tout droit sans trop réfléchir, que la société nous pousse à prendre. Jusqu’à ce que je décolle pour la Slovaquie.

Avant mes 22 ans, j’ai fait ce que j’étais censé faire.

Dans l’objectif d’être un bon petit soldat, je suis allé à l’université afin d’obtenir un bon diplôme qui me permettra de travailler. D’avoir un job bien payé et faire ce que quelqu’un d’autre aura décidé pour moi.

Mais, je vais vous dévoiler un secret…

Je n’ai même pas fini mes études !! Je me suis arrêté à BAC+4, sans faire un Master, le fameux sésame du « CDI garanti ».

Bon, cela ne m’a pas empêché de trouver un travail quand j’en cherchais un et surtout cela ne pèse en rien à mon bonheur et ma situation actuelle.

En fait, tout s’est gâté lorsque je suis parti faire mon Erasmus en Slovaquie. Mon cerveau fut complètement déboussolé et j’ai sérieusement dévié…

michael bratislava 22 ans

Il y a 7 ans à Bratislava … avant ma transformation !

1 – J’ai choisi de partir vivre au Canada, alors que j’avais un anglais de merde et aucun réseau. J’aurais du faire mon master me disait la société !

2 – J’ai choisi de quitter un CDI bien payé au bout de 10 mois de travail. Grand malade que je suis, j’aurais dû le conserver pour être « en sécurité ».

3 – J’ai choisi de créer une entreprise et donc de devenir « patron » ! Ce n’est pas le genre de truc bien vu par la société, en quelques mois je devenais un méchant capitaliste.

4 – J’ai choisi de gérer cette entreprise depuis l’Espagne ou les Philippines, en short sous le soleil. Pas super du point de vue des clients et pas très sérieux comme vie.

5 – J’ai choisi (avec mon associé) de revendre cette entreprise alors que nous avions plein de clients, des employés et que ça « marchait bien » aux yeux du monde. Mais pourquoi ???

6 – J’ai choisi de créer ce blog, d’animer un podcast et d’écrire des livres. Ceci est ma nouvelle carrière. Alors là, j’ai perdu tout le monde, cela devient incompréhensible.

7 – J’ai choisi de vivre dans des pays « dangereux » comme la Colombie ou « pauvre » comme la Roumanie. Je devrais plutôt rester en France, c’est plus sûr, non ?

Eh oui, je ne suis pas marié, pas d’enfants, pas de maison, pas de voiture, pas de télé, pas de prêt sur le dos … il y a définitivement un truc qui cloche chez moi !

BREF, je n’ai pas suivi le chemin. J’ai complètement dévié de ce qui était prévu.

Rassurez-vous tout va bien :)

J’écris cet article depuis un petit café à Cluj, en Roumanie. L’été est arrivé ici, il fait bon vivre, je suis loin de toutes les folies de ce qu’il se passe en France et profite pleinement de la vie.

Hier, jour de mes 30 ans, j’ai passé ma journée à me balader dans les environs de Cluj et jamais, je ne me suis senti aussi vivant …

michael cheile turzii

Tous ces choix de vie ont été guidés par ma passion du voyage, passion qui était ancrée depuis ma plus tendre enfance comme je l’explique dans cet article.

Aujourd’hui, à 30 ans ma vie aurait pu être différente…

Avec 5 années d’expérience dans le marketing digital, j’aurais surement un salaire de 3000€ /mois et un train de vie de vie confortable. J’aurais été un bon petit soldat, synonyme de réussite aux yeux de la société et de mes proches.

Mais bon, au lieu de ça je vis en Roumanie et j’essaie de terminer l’écriture de mon prochain livre … Et pour rien au monde, je ne voudrais être ailleurs à ce moment.

Est-il temps de revenir sur le droit chemin ?

Du coup, est-ce que je ne devrais pas devenir un peu plus sérieux ?

Comme je l’ai entendu plusieurs fois au cours de ces dernières années : « c’est quand que tu arrêtes de voyager et devient un peu sérieux Michael ? »

« Mais je suis sérieux » devrais-je répondre…

  • Écrire un livre demande du sérieux.
  • Réaliser près de 50 interviews professionnelles demande du sérieux.
  • Intéresser les gens avec des articles intelligents demande du sérieux.
  • Développer un blog en partant de 0 demande du sérieux
  • Créer la meilleur site sur le thème « vivre à l’étranger » demande du sérieux
  • Etc.
enregistrement podcast bali

Une interview, c’est environ 10H de travail pour être en ligne …

Pour certains, je m’amuse, je joue sur Internet.
Comme je jouais sur Internet à l’époque où j’avais mon entreprise.

Mais non.

J’ai une vision, je vois loin, j’ai un idéal de vie vers lequel je me dirige. Je suis en train de construire mon empire.

Un empire qui me permettra de vivre où je veux, de faire ce que je veux, avec qui je veux.

Un empire qui me procurera liberté et le bonheur de faire ce que j’aime.

Cela va prendre du temps et beaucoup de travail, mais je sais que le jeu en vaut la chandelle.

Donc non, je ne reprendrais pas le chemin attendu par la société.

Trouver un « vrai » travail, me stabiliser, acheter une maison, fonder une famille et rentrer dans les clous ce n’est pas pour moi. Pas tout de suite en tout cas.

Je viens seulement de vivre 1/3 de ma vie, il m’en reste encore 2/3 et le meilleur est à venir, j’en suis persuadé !

Plus j’avance, plus je rencontre des personnes avec le même état d’esprit, plus je sais que la voie que j’ai choisie est la bonne. Je ne suis pas seul dans cette « utopie », ça rassure !

À 30 ans, j’ai compris que je voulais mener ma vie comme je l’entends.

Que je ne veux pas que les autres décident de mon sort pour moi. Que je ne veux pas dépendre de l’État ou d’autres individus. Mon succès ou mon échec ne sera dû qu’à un facteur : MOI.

Et vous, devez-vous rester sur votre chemin actuel ?

J’ai 30 ans.

Est-ce suffisant pour donner des conseils de vie ? Probablement pas…

Surtout si vous saviez que parfois … je ressemble à ça :

michael tikibar philippines

« Red Horse » une bière philippine extrêmement dangereuse !

Mais vous savez quoi ?

Ces 7 ans à me chercher et toutes ces riches expériences sont probablement suffisants pour vous amener à réfléchir sur ce que vous voulez. Sur votre chemin.

J’ai quelques questions pour vous :

  • Est-ce que vous avez choisi votre situation actuelle ?
  • Où la subissez-vous ?
  • Êtes-vous heureux ?
  • Avez-vous des rêves encore non accomplis ?
  • Comment vous voyez-vous dans 5 ans ? 10 ans ?
  • Quelle serait votre journée idéale ?
  • Que faites-vous pour vous en rapprocher ?
  • Avez-vous des objectifs à réaliser ?
  • Entendez-vous une petite voix intérieure qui vous dit que vous n’êtes pas sur le bon chemin ?
  • Que vous feriez mieux de passer votre temps à faire autre chose ?

Écoutez-vous !

Vous avez des désirs au fond de vous. De grandes choses que vous souhaitez accomplir. Il ne faut pas trop attendre, car chaque année qui passe sera perdue si vous ne faites pas quelque chose qui vous tient à cœur.

Ce qui est bon pour moi ne vous parlera peut-être pas et c’est normal.

Vous n’avez pas forcément envie de vivre à l’étranger ou d’écrire des livres. Mais si quelque chose vous pousse. Allez l’explorer sans fin.

explorateur chien brésil

Ce joli chien brésilien est un excellent explorateur !

Si la pétanque est votre passion. Foncez ! Pratiquez tous les jours et visez haut. Visez le titre de champion de France de pétanque ! Je ne sais même pas si cela existe…

Par contre, si vous vous plaigniez de votre situation. Changez quelque chose. Ne faites pas partie des gens qui se plaignent, mais ne font rien pour changer. Garder votre énergie pour construire votre empire, peu importe la définition que vous lui donnez.

À 30 ans, j’ai compris que vous devez faire ce qu’il vous plait, ce qui vous apporte le plus de bonheur !

Il a été prouvé que pour être heureux, il faut mener une existence qui a du sens et avoir des objectifs revêtant une importance personnelle à vos yeux; et non pas d’atteindre une cible conforme à un modèle dicté par la société.

Avancez vers ce chemin et vers votre voie le plus souvent possible.

Au fait, j’ai oublié de vous dire …

J’ai retrouvé le fameux billet d’avion du lundi 2 février 2009, le voici :

billet avion bratislava

Il m’a couté 24€ …

24 putain d’euros !!!

Pour être honnête, je crois que ce fut le meilleur investissement de ma vie.

Et si vous étiez à 24€ de la plus belle découverte de votre vie ? Combien de vols pouvez-vous trouver à moins de 24€ ? En 2 minutes, je vous en ai déjà trouvé une vingtaine

Vous avez le choix de prendre un autre chemin ! Vous n’avez pas deux vies, mais qu’une et personne ne peut vous empêcher d’avancer.

Comme le dit Tal BEN-SHAHAR dans L’apprentissage du bonheur :

« Le temps est un jeu à somme nulle, une ressource limitée. La vie est trop courte pour se contenter de ce qu’on a à faire; elle dure à peine assez longtemps pour ce qu’on veut faire. »

En ce qui me concerne, vous l’avez maintenant deviné.

À 30 ans, je m’éloigne toujours plus de cette route tracée par la société pour suivre mes rêves et créer mon propre chemin.

Étroit aujourd’hui, il s’agrandira si nous sommes plusieurs à le parcourir.

Libre à vous de m’y rejoindre.
Quand vous serez prêt.
Je vous y attends.

– Michael

PS : Si vous voulez suivre mes futures aventures, inscrivez-vous à la newsletter ;)

TLF 048 : Se loger gratuitement en voyage avec le House sitting

Ça vous dirait de ne pas payer l’hébergement en voyage?
Connaissez-vous le House sitting ?

Dans cette interview, on retrouve Lucie, blogueuse voyage qui utilise le House sitting pour se loger gratuitement à l’étranger.

Vous allez découvrir le parcours de Lucie, le concept de House sitting, ses expériences et comment vous pouvez en profiter pour ne pas payer l’hébergement pour votre prochain voyage.

Écoutez tout de suite l’épisode (29 min) :

Ou téléchargez l’interview en mp3 (clic droit-enregistrer sous)

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3 moyens faciles de voyager et travailler en Europe pour les jeunes

moyens voyager et travailler en europe

Vous êtes jeune et vous avez envie de découvrir l’Europe ?

Sachez qu’il existe des moyens de partir voyager et travailler de manière encadrée au sein de l’Europe.

Avant de vous aventurer aux confins de la planète, commencer par explorer notre bon vieux continent est toujours une bonne idée.

Vous connaissez surement Erasmus. Ce fameux programme d’échange qui permet d’étudier pendant un an à l’étranger et qui est devenu une sorte de rite de passage pour les apprentis voyageurs. Plus de 35 000 Français partent chaque année grâce à Erasmus.

D’ailleurs, en 2008, j’ai fait mon Erasmus à Bratislava en Slovaquie en 2008, une expérience qui a changé ma vie.

Mais connaissez-vous Erasmus + avec la possibilité de faire un stage en entreprise, le SVE ou encore le concept de Workaway ?

Découvrez maintenant ces 3 moyens qui vous permettent facilement de voyager et travailler en Europe.

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TLF 047 : Créer son agence de voyage de surf en Amérique centrale

Le surf vous intéresse ? Vous avez envie de vivre de votre passion ?

Dans cette interview, on retrouve Sébastien, un québécois qui a créé son agence de voyage de surf en Amérique centrale.

Vous allez découvrir le parcours de Sébastien, depuis Montréal avec un travail de vendeur en immobilier à chef d’entreprise qui surfe les meilleures vagues d’Amérique centrale.

Écoutez tout de suite l’épisode (35 min) :

Ou téléchargez l’interview en mp3 (clic droit-enregistrer sous)

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